L'hôpital, c'est tout d'abord un mur d'enceinte d’où l'on voit dépasser des bâtiments en béton ouverts de nombreuses fenêtres. C'est un pays de pierre et de verre, de barrières et de barreaux. D'innombrables voitures entrent du côté des visiteurs mais ce n'est rien à côté des ambulances qui vont et viennent. Voitures de médecins à toute heure du jour et de la nuit, sirènes et la lumière jaune d'un lampadaire grésillant pour glauquifier encore un peu l'atmosphère. Ça sent le bruit, la maladie, la tristesse et le vieux. Il ne fait pas bon d'être malade de nos jours et ça se voit.

C'est une porte tournante en verre qui marque le passage vers un autre monde. Déjà la porte est propre mais c'est n'est pas tout, loin de là. Du gris l'on passe au blanc et noir, et jaune et bleu et rose. Bienvenue au monde du pastel. On sent le propre, l'impersonnel. Même la sonnerie du téléphone est là pour ne pas déranger. Les gens parlent bas, comme dans les églises, avec un sourire crispé sur leur visage. Tous, sauf la réceptionniste Michelle (présente du Lundi au Vendredi de 8h à 12h et de 14h à 19h - le week end et le soir c'est Fantine ou Julie) qui elle sourit vraiment sous les néons blanc du faux-plafond.

Le visiteur peut alors observer les longs couloirs blancs, dont les murs sont peints à moitié de couleurs pastelles (une par étage pour s'y retrouver). A droite de l'entrée il verra les ascenseurs de métal, immenses et sans arrêt en mouvement, puis la salle d'attente. Saumon, fonctionnelle, et dont les chaises de bois ont supportées bien des peines. Et puis, à gauche, une aile interdite au public, les urgences. Il y a peu de choses à faire ici quand on n'y travaille pas. La principale étant de ne pas se trouver dans les pattes du nombreux personnel, lui-même toujours affairé.

Montez et vous trouverez les chambres. Le premier étage, rose - est celui des hospitalisations longues durées. Il est composé de nombreuses chambres, un peu mieux équipées que les autres, un salon TV, une salle de lecture, une chapelle pour les plus perdus et une cafétéria réservée aux patients (celle du personnel, d'un peu meilleure qualité, est dans un pavillon à part). Le second est saumon et fait office à la fois de maternité et de soins palliatifs. Le troisième (jaune canari) lui, est plus vivant. Ce sont les salles de garde, de radio, d'examens en tout genre ainsi que quelques chambres pour les hospitalisations de jour et les examens un peu plus complexes. Enfin, le dernier étage du bâtiment (vert pomme) est le service de cardiologie, de gynécologie, et de toutes les spécialités concernant les composants complexes du corps humain. Il possède également un des plus grand laboratoire de recherche du pays. Ce qui de nos jours ne veut pas dire grand-chose, il faut l'avouer.

Mais l'hôpital n'est pas regroupé en un seul bâtiment. Un plus petit sur la droite est le centre de pédiatrie, lui aussi sur quatre étages (a peu près la même disposition pour s'y retrouver) mais peint de couleurs plus vives et décoré de stickers d'animaux souvent à moitié décollés. Un autre sur la gauche est le bâtiment des médecins. Leur cantine, la salle de repos, un ou deux dortoirs en cas de besoin ainsi qu'une salle d'étude compose le rez-de-chaussée. Le reste n'est que bureaux. Enfin, une petite cahute au fond est la maison des deux vigiles qui restent protéger les bâtiments des incursions malveillantes.

Au milieu de ce carré de béton, la cour arrière de l'hôpital, percée par de nombreux garages pour les ambulances. On y retrouve également les entrées de deux pièces froides… la morgue et les réserves de sang et d'organe de l'établissement. Ce sont ces richesses qui font que Necker est souvent la cible des voyous, des transfuges, des renégats voire de quelques vampires affamés….des loosers en somme.