† Fallen †
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 Faolán Riagal (V.2,)

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Faolán Riagal
Loupiot Solitaire †

Faolán Riagal

Date d'inscription : 05/04/2009
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Age : 44
Doublon : Siriel Silver
Maître : Dieu tout Puissant - quoiqu'en dise Torin
Esclave : De mon travail (et d'Ace)
Métamorphose : Lorsque vient la nuit je me transforme en Chasseur.

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MessageSujet: Faolán Riagal (V.2,)   Faolán Riagal (V.2,) I_icon_minitimeMar 8 Sep - 2:11

Only I will remain


Identité

Nom
    Riagal. Plus qu’un nom, un titre.


Prénom
    Samuel, Faolán. Simplement Faolán pour la plupart d’entre vous. Je n’utilise mon prénom biblique que lorsque je n’ai vraiment pas le choix. C'est-à-dire uniquement lors des cérémonies officielles.


Surnoms
    Beaucoup. J’impressionne, j’agace, j’intrigue. Ce qui pousse les gens à essayer à tout prix de me définir par des mots divers et variés. J’aime les collectionner. Et même si Sam, Fao et Doc’ sont les plus courants, chacun de mes proche m’appelle différemment. Les curieux peuvent en trouver quelques uns dans mon [url=]agenda[/url]. Evidemment je ne dis pas comment m’appellent mes conquêtes. C’est privé.


Pseudo
    Lugh – Chef du panthéon celtique. Dieu de la lumière, de la médecine, des voleurs, il sait tout faire et s’est amusé à la plupart des corps de métiers.


Age & Date de Naissance
    Je suis né le 18 Avril 2125, j’ai donc 29 ans.


Groupe Sanguin
    A-, et je le garde.


Emploi
    Médecin et Chasseur


Etat Civil
    Célibataire. Paraît


Meute
    La Fédération, l’Hôpital, l’Irlande, l’Humanité.


Louveteau
    Deneb Peterson. Si je ne le tue pas avant.


Descriptions

Caractère :
    Cool est le terme qui me caractérise le mieux je pense. Je fais toujours très attention à l’image que les autres pourraient avoir de moi. J’aime les voir réagir comme je m’y attends et les surprendre au détour d’une conversation. Je ne suis pas vraiment un manipulateur pourtant, mais ça me permet de donner une autre dimension aux discussions. Autre point important mais cela va avec, je suis extrêmement maniaque. J’aime que les choses soient rangées et que les gens restent à leur place. Moi excepté évidemment, le jour où je resterais dans ma petite case, je crois que je serais mort.
    A contrario, je suis également impulsif, violent et colérique. C’est là ma vraie nature, celle que l’éducation n’a pas réussi à éradiquer. Souvent, les gens ont peur de moi car ils ne savent pas comment me prendre. Cela ne me dérange pas, au contraire, c’est bien pratique. Cela me permet d’être obéit sans discussions stériles. Je n’aime pas taper sur les humains alors ce sont les objets qui prennent le plus souvent mais mes collègues pourront vous raconter les quelques fois où il y a eu des blessés.

    Etant perfectionniste et doué, il va de soi que je n’ai pas pris la peine de m’intéresser à la modestie. Je trouve stupide de se dénigrer sous prétexte que votre idiot de voisin s’attend à ce que vous le fassiez. Et puis je le fais avec autodérision (oui je ne crois pas tout ce que je raconte) ce qui fait qu’on ne sait jamais si je suis sérieux ou pas. C’est amusant encore une fois de voir ses interlocuteurs se poser la question.

    Sinon, rien de bien spécial. Je suis un Irlandais, un Riagal et un chef de meute. Ce qui signifie en gros que je suis têtu, fier, honnête, droit, que je protège ma tribu (ou ma meute) à tout prix. Je suis loyal, fidèle, bourru, pas forcément gentil, pas vraiment méchant non plus. Je n’oublie rien, ne pardonne pas grand-chose et il ne fait pas bon m’avoir pour ennemi. Mais je refuse de me laisser emporter par la rancune et la vengeance. Je fais ce que j’ai à faire, sans colère superflue.

    Oh, et j’aime bien les demoiselles, surtout au jeu du flirt et du demi-mot.



Apparence :
    Je suis beau. Pas de la beauté figée des vampires mais celle imparfaite et changeante des humains. La vraie beauté en quelque sorte, celle qui ne triche pas. Et si je fais très attention à mon apparence, aime user d’artifices pour amplifier cette beauté, la base est déjà très acceptable par elle-même.

    Je suis plutôt grand pour un Irlandais. Entre 1m80 et 1m85 dans votre système barbare. Comme la plupart des hommes de ma race, j’ai un torse bien développé et des jambes solides. Ayant toujours été très sportif, je reste assez lourd mais ce n’est quasiment que du muscle. Je ne suis pas bodybuildé (je devrais mais je n’ai pas le temps), je suis juste un habitant de l’île. Fort et souple, capable de résister à la mer, à la terre et au vent. J’ai par ailleurs des mains de marin bien que je n’aie jamais pris la mer.

    Loup je suis également et au loup je ressemble. J’ai la démarche de mon nom, à la fois posée et pleine de force contenue. Mon endurance me permet de courir des heures – c’est d’ailleurs mon moyen de transport préféré avec la moto (même si la moto c’est fini pour moi), je suis plutôt rapide, même avant l’implant et j’ai la précision de ma profession…chirurgicale. Je sais enfin, parce que je le vois tous les jours, que j’ai le charme du chef de meute. Je fascine, j’effraie, j’attire. On ne sait pas trop pourquoi, mais on ne m’oublie pas facilement.

    L’image que me renvoie le miroir enfin. Elle change souvent mais il y a quelques côtés immuables. Pour commencer, le plus important, mes yeux. Ils sont gris/bleu, bien que cela ne se voit pas souvent car très enfoncés dans les orbites et donc la plupart du temps dans l’ombre. Mais leur clarté éclaire mine de rien un visage plutôt sombre. A la base, j’ai le poil plutôt châtain, clair pour les cheveux, foncé pour la barbe mais pour le coup ça change tout le temps. J’aime avoir les cheveux longs sur les épaules, d’une teinte allant du miel au noir, et je porte souvent une barbe bien taillée et près du visage. Mais même ça n’est pas définitif. Il m’arrive d’en avoir marre et de tout couper, mes cheveux peuvent aussi bien flotter sur mes épaules qu’être rejetés en arrière à l’aide de ce truc génial appelé « Gel ». Depuis que j’ai l’implant toutefois, j’essaie d’avoir toujours une mèche pour recouvrir ma cicatrice.

    On parlant de ça d’ailleurs, j’ai une petite bosse sur le nez depuis que je me le suis cassé quand j’avais vingt ans et une toute petite cicatrice sur le genou qui date de la même époque. J’ai également une sorte d’étoile sur le flanc. Une branche je crois. Ce sont les seuls marques qu’une dizaine d’année de rébellion (et cinq de chasses) m’ont jamais apportées.

    Et j’ai failli oublier Jēran, la rune qui décore mon épaule droite. C’était un coup de tête que je ne regrette pas.




Maladies :
    J’ai la chance d’avoir une santé de fer. J’eus les quelques maladies enfantines de rigueur (varicelle, oreillons) et depuis, plus rien. Etant médecin, je peux vous dire que je me surveille de près. Psychologiquement cependant, c’est une autre paire de manches.

    Depuis mon arrivée à l’hôpital il y a cinq ans, on m’a diagnostiqué une dépression latente (en même temps, je veux dire, sans blague, quoi) avec des « sautes d’humeur » (ça veut dire qu’il m’arrive de bousiller des meubles en tapant dessus), des phases d’hyperactivités et des épisodes de mélancolie. En gros, mon humeur n’est pas des plus sereine, j’alterne travail acharné et épuisement et ils veulent me mettre sous médocs pour ça. Mais je refuse, pas envie qu’on joue chimiquement avec mes humeurs. Elles sont à moi, je les garde. Et je ne suis PAS dépressif. Juste exilé.

    Enfin, il y a les soucis liés à l’implant. Mais comme ce ne sont pas des maladies et qu’il y a une partie qui lui est réservée, j’en parlerais plus tard.


Armes :
    Comme lorsque j’étais adolescent, la Foi reste mon arme principale. Je suis dans la main du Seigneur et n’hésite pas à me servir de ses outils pour ma propre protection. La croix en argent que j’arbore n’est pas là que pour sa beauté esthétique, c’est également une arme, tout comme les bijoux dont je suis bardé et qui empêchent les vampires de m’attraper. Mais tout ceci est surtout pour la défense et n’étant pas homme à attendre que danger se passe, je possède également un certain nombre d’armes offensives.

    Pour commencer, celles que j’ai toujours sur moi. Il s’agit d’une dague en argent pour le corps à corps, un pieu en argent également et, à ma ceinture, un un pistolet pistolet avec deux chargeurs. Un de balles d’argent pour les vamps, un autre normal pour les humains.

    En dehors de ça j’ai toujours plus ou moins à portée de main une ou deux Bottle Flame, des pieux et des couteaux à lancer (lame d’argent – ou pas, ça dépend). Je préfère en effet les armes blanches aux armes à feu que je considère…et bien comme de la triche en quelque sorte. En tout cas, ces armes là sont le plus souvent rangées, je m’en sers surtout en cas de chasse organisée. Le reste suffit pour tous les jours. Vous voyez, je ne fais pas vraiment dans l’excentrique.


Implant :
    L’implant. Une histoire à lui tout seul. Kate ne voulait pas que j’en ai, pour des raisons qui m’échappent encore, alors que je restais fasciné par cette invention me faisant l’égal (et donc le supérieur) du vampire moyen. Je me battais déjà bien sans ça mais j’étais persuadé que l’obtenir me rendrait invincible. Je changeais donc de mentor contre un mieux disposé à faire de moi un cobaye de la science rebelle et m’en offrit un.

    Invisible, il ne m’a laissé qu’une petite marque sur la tempe gauche. Il est relié à mes émotions donc plutôt imprévisible mais en gros, il me rend plus rapide, plus fort, plus résistant, amorti la douleur et me donne une meilleure vision de nuit.

    D’un autre côté, lorsqu’il trouve que je travaille trop, il a la mauvaise habitude de me faire saigner du nez et des oreilles, me donner des vertiges, souvent allant jusqu’à la perte de connaissance pure et simple, bref, il sait se montrer plutôt chiant dans le rôle de la raison.


Autre :
    J’aime les bijoux. Je les ai toujours aimé mais depuis qu’ils peuvent également me servir d’arme, je les accumule. J’ai remplacé mes croix dorées par une jolie croix celtique, mit une une chevalière en argent sur l’annulaire de ma main droite, et me suis offert, pour mes vingt-trois ans, un bracelet (en argent, est-il besoin de le dire) celtique assez épais que je porte sur le poignet gauche. Je n’ai plus la gourmette que Roisin m’avait offerte mais j’en ai racheté une avec mon nom en runique.

    Lorsque je travaille, j’accroche la chevalière à la chaîne de ma croix et met mon bracelet dans la poche de ma blouse. Mais je ne me sépare quasiment jamais de mes bijoux. Ne croyez pas que je n’ai que ceux là, il m’arrive de porter d’autres bagues, bracelets, voire même des médaillons (même s’ils me rappellent Torin) mais vous avez là la base.


Dernière édition par Faolàn Riagal le Mar 15 Sep - 6:13, édité 7 fois
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Faolán Riagal
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Faolán Riagal

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MessageSujet: Re: Faolán Riagal (V.2,)   Faolán Riagal (V.2,) I_icon_minitimeMar 8 Sep - 3:15

Histoire

Origine(s) & Nationalité(s) :
    Vous le savez déjà, je suis Irlandais, un Riagal même. D’aussi loin que l’on se souvienne, les miens sont nés à Claran et ses environs. Un enfant du Lac en quelques sortes. Quand à ma mère, elle est née plus dans le sud de l’Irlande, au bord de l’océan Atlantique dans une ville nommée Letter.


Famille & Entourage :

    Grâce à la bonté de ce très cher Torin, ma famille est des plus simple. Pas besoin de se compliquer la vie avec les oncles, les tantes, les cousins et les cousines qui font le sel de toute réunion familiale. Il n’y avait que mon père, mon frère et moi. Ma mère compte également bien que je ne l’aie jamais connue.

    Elle s’appelait Carys. Je ne sais que peu de choses sur elle mis à part que je lui ressemble beaucoup. C’était une femme jeune, très belle d’après les photos. Il n’y a pas grand-chose de plus à dire.

    Mon père, lui est toujours vivant, enfin si vivant s’applique encore à lui. Il s’appelle, selon la tradition de la famille, David Eolas. C’est un homme discret, dur, travailleur et froid. Un Irlandais qui cache un caractère de feu sous le calme de ses paroles et de ses gestes. Comme tous les Riagal, mieux vaut ne pas l’offenser. C’est probablement le plus dangereux d’entre nous.

    Mon frère enfin, Paul Ternoc, de trois ans mon aîné. On ne se supporte pas mais c’est mon seul lien à présent avec la terre de mes pères. On s’écrit tous les mois, il continue à m’envoyer ma pension, comme lorsque j’étais adolescent, partageant avec justesse ce qui nous revient à tous les deux. Je le déteste. C’est probablement réciproque.

    Il y a également deux autres personnes que je considère comme faisant partie de ma famille sans m’être liés par le sang. La première est morte dans la fine fleur de ses vingt ans. Elle s’appelait Seena. Elle était irlandaise, de bonne famille, belle et intelligente. Elle allait devenir ma femme et si je n’eus pas le temps de tomber amoureux, cela aurait très bien pu être le cas.

    Le second n’est autre que le tueur de Seena. Ou s’il ne l’a pas tuée de ses propre main du moins l’instigateur du massacre. C’était mon Ange, mon Seigneur, et un peu comme mon père aussi. Je m’identifiais à lui, c’est contre lui que se tournaient toutes mes rébellions d’adolescents et je ne compte pas le nombre de fois où il m’a évité la mort. Je l’adorais au sens religieux du terme. Mais je ne lui pardonnerais pas.


Habitat :
    Je suis un Riagal, je crois l’avoir déjà dit. Irlandais, de la campagne, tout ça. J’ai donc grandit dans une demeure de pierre avec plusieurs dépendances et un joli jardin entouré de champs. Moins bien que celui de Torin mais tout de même respectable, on l’appelait le Manoir. La première partie de ma vie d’adulte fut plus simple, si l’on peut dire, je logeais au quatrième étage d’un vieil immeuble, dans un appartement tout en bois et en pierres. J’ai toujours aimé les matériaux naturels et cela me poursuit encore maintenant.

    L’immeuble dans lequel je me suis installé est pourtant plutôt moderne, le genre verre et acier que l’on trouvait classe il y a déjà plusieurs siècles. Il se tient au milieu du vieux Paris dans ce qui était autrefois le quartier latin, sur les ruines d’une merveille féodale nommée le musée de Cluny. Le châtelet qui s’y trouvait a depuis longtemps rendu l’âme mais il en reste un vestige. Une tourelle crénelée qui s’accroche on ne sait comment au deuxième étage.

    Je n’ai pas l’habitude de voir mes désirs m’échapper. Je voulais la tour, je pris l’appartement qui y jouxtait et m’y payaient les droits. J’y fis ma chambre, en haut de l’escalier de pierre, laissant le reste exactement comme je l’avais trouvé. Moderne, lumineux, avec un grand salon, une cuisine américaine, deux chambres et une salle de bain entre les deux. Il est meublé d’origine, simplement mais avec goût. Seule ma chambre a subit mon influence. Et comme je suis le seul à y entrer, cela ne vous regarde pas.


Histoire

    Ma vie n’est pas forcément quelque chose de difficile à deviner. Elle transparaît dans ce que je suis, se décline derrière mon nom et se résume à deux syllabes. Irlande. Vous pouvez dire qu’il y a plus ou moins, cela m’est égal, je ne suis pas ici pour parler linguistique. Si vous n’êtes pas contents, vous pouvez toujours partir.

    L’Irlande donc, la patrie de mes pères et le sang qui coule dans mes veines. Les étrangers à ce caillou perdu ne peuvent pas savoir ce qu’il représente pour nous. Je ne suis pas qu’irlandais. Je suis l’Irlande. Et son histoire et la mienne ne font qu’une. Comme elle, j’ai connu une courte période de culture, puis les guerres se sont succédées sans pour autant réussir à m’appauvrir. Les éléments me frappent sans cesse mais je résiste, fort comme les pierres de ma patrie. Comme elle, indestructible. Mais je parle en énigme et je vais vous ennuyer. Ne baillez pas tout de suite, j’ai à peine commencé.

    Je suis né dans un petit village du nom de Claran dans un comté quelconque, peu importe. Ce qui est essentiel c’est qu’il s’agissait de mon comté. Ma terre si vous voulez. Pas que je sois d’origine noble bien qu’on m’ait souvent affublé du titre de Seigneur, par affection ou moquerie, mais ma famille dirige ces terres. On connaît chaque lignée, chaque problème, chaque hiver rigoureux. S’il y a un litige entre deux champs, ce sont les Riagals qui tranchent. Si on a besoin d’un prêt, encore les Riagals. Pour une fête de village, une naissance, un mariage, une vente, un veau… nous sommes la terre sans la posséder. Depuis la nuit des temps. Evidemment, aux temps présents c’est un peu moins visible. Surtout depuis que mon ancêtre a eu la bêtise de faire un pacte avec un démon au visage d’ange. Nous avons perdus notre suprématie contre une certaine protection. Mais je m’égare. Je suis né Riagal et comme l’Irlande, ce nom me défini. Pas par sa signification mais par son symbole. On oublie trop souvent le pouvoir des mots.

    Si vous visitez Claran un jour, ce que je vous conseille parce que vous trouverez rarement village plus pittoresque, vous verrez une petite église en bois à quelques mètres à peine d’une grande demeure de pierre. C’est dans cette église que je suis né et dans cette maison que j’ai grandit. Même en Irlande, il est peu courant de naître dans la Maison de Dieu, mais même pour un Riagal, je suis plutôt spécial. Voyez, ma famille n’est pas aussi puissante qu’on pourrait le croire. Ou plutôt, elle l’était. Mais comme je l’ai souligné plus tôt, un de mes ancêtres troqua notre puissance contre la sécurité des habitants de nos Terres. Ainsi, nous fûmes, dans une certaine mesure, protégés des vampires mais les Riagals payèrent cette protection très cher. De leur sang au sens propre.

    Je n’étais pas censé naître. Je dis ça sans dramatisation aucune, je suis heureux d’être en vie et bien décidé à le rester encore, néanmoins, j’avais la loi contre moi. J’ai un frère, Ternoc, et c’était normalement suffisant. Si j’avais été une fille, j’aurais du prendre le voile à douze ans. J’étais un garçon, j’aurais du mourir. Ma mère ne survécu pas deux heures à l’accouchement. Toutefois, j’eu la chance de naître au crépuscule. Des mains me prirent au sortir du ventre de ma mère et me portèrent jusqu’à l’église. Là, sous le regard du Christ et de sa tendre Mère, je poussais mon premier cri. On m’allongea sur un banc (l’autel restait consacré), me langeant de draps de fine toile servant habituellement à protéger les œuvres saintes. J’avais un berceau de fortune, la douceur d’une nourrice et du lait à volonté. Je vécu.

    Une semaine après ma naissance, on me jugea assez en sécurité pour retrouver une enfance normale. Je retournais donc dans la maison de mes pères, entouré de mon frère, Ternoc, de mon père Eolas et des hommes à leur service. Vous avez bien entendu, des hommes. Après la mort de Carys – ma mère pour ceux qui font semblant de suivre, Eolas se coupa plus ou moins du monde et ne soucia plus que peu de ce qui pouvait nous arriver. La femme de chambre et dame de compagnie de ma mère démissionna pour des motifs qui me restent inconnus et la nourrice me sevra peu de temps après. Je grandis.

    Il y a peu de choses à dire sur mon enfance car elle fut aussi heureuse qu’elle pouvait l’être. J’étais un garçon aimé par ses serviteurs, gai, en bonne santé avec tout ce qu’il pouvait souhaiter. Ma chambre regorgeait de livres et de jouets en tout genre, je courrais partout, visitait les villages alentours, me battait avec les gamins des environs, une vie simple, paradisiaque, à peine tempérée par les cours. Mais comme j’ai toujours aimé étudier, cela ne me dérangeait pas.

    Peu d’évènements ont ponctués ma vie d’enfant. Il y eut cette nuit, lorsque j’avais six ans où je vis pour la première fois le vrai propriétaire des lieux. J’avais du le voir avant bien sûr mais ce fut ce soir là que je l’ai vraiment noté. C’est également le premier souvenir clair que je garde. Il faisait nuit, c’était évident et il apparu à la porte comme s’il n’avait jamais eu besoin de s’y rendre. Sa peau était parfaite, son teint à la fois pâle et mâle ressemblait aux gravures de mes livres. Il avait les cheveux longs et bouclés qui lui tombaient sur les épaules comme les chevaliers que je retrouvais souvent dans les rêves. Ses yeux d’ambres semblaient amusés mais sérieux. Jeunes et vieux. Il était grand, il était fin, il était beau, il était cool Je crois que si j’avais été plus grand j’aurais pu tomber amoureux de lui. Euh… pas dans un sens sexuel, je n’ai jamais été attiré par les hommes, mais il était tout ce que je voulais devenir.

    J’étais jeune, j’étais influençable et j’étais (est-il besoin de le préciser) chrétien. Dans mon innocence, je le pris pour un ange et m’écartait avec vénération, une timidité qui était peu dans mon caractère me saisit, il est même possible que j’ai rougit. Je ne sais pas trop. Toujours est-il que je le suivis discrètement jusque dans le bureau de mon père, curieux de savoir ce qu’une perfection aussi pareille pouvait vouloir à un paternel toujours absent. Ah oui, j’ai oublié de le préciser. A l’époque je me prenais plus ou moins pour le chef de famille. On ne se refait pas que voulez-vous.

    Torin, (c’était le nom de l’être – le chef en Irlandais, mais bien plus joli que Ternoc qui a pourtant la même signification) ne m’adressa pas la parole cette fois-ci, se contentant de parler de choses étranges à mon père. Sous-entendus que je ne compris que bien plus tard. Caché dans mon coin, j’écoutais de toutes mes oreilles, pendues à ses lèvres. Il ne paru pas s’apercevoir de ma présence mais je sais qu’il en était conscient. Tout comme je savais qu’il entendait mes pensées. Je pensais le voir à son sourire et rien par la suite n’a réussi à me convaincre que ce n’était pas le cas. Même maintenant que je sais ce qu’il est, je ne peux me départir de l’impression malsaine qu’il sait lire en moi comme dans un livre. Mais j’y reviendrais.

    Je revis l’Ange plusieurs fois. Si au début je n’osais pas lui parler, trop impressionné par sa présence, je m’apprivoisais peu à peu. Je commençais donc par le saluer poliment, puis, quelques temps plus tard par lui demander de ses nouvelles, et ainsi de suite. Cela n’allait jamais vraiment très loin. Et avant que je comprenne ce qui se passait, il était devenu « ma figure paternelle ». Pas mon père, mon modèle. Mon objectif. Je voulais devenir comme lui, le surpasser, et – inconsciemment, prendre sa place. Généralement on fait son Œdipe à quatre ans. Pour le coup j’étais un peu en retard c’est vrai.

    Ne pouvant raisonnablement aspirer à la sainteté, je me mis en tête de rejoindre la chevalerie de mes romans d’enfants. Mon nouveau modèle avait l’air d’un noble, il fallait donc que je le fusse aussi. Je demandais et obtint un cheval, une belle bête irlandaise gris pommelé avec des traces rouille. Je l’appelais Aigéan, l’océan dans ma langue et apprit à m’en faire obéir. Cela prit du temps, plusieurs années avant que l’on me laisse le prendre sans surveillance mais avec lui s’ouvrit de nouveaux horizons. J’avais un moyen de transport, je pouvais aller plus loin.

    C’est également à peu près à cette période, je ne pourrais vous préciser exactement à quel âge, que je commençais les arts martiaux. Décision de mon père. Ce qui est assez rare pour être notable. Je n’avais pourtant rien fait d’autre que jouer au ballon à l’intérieur (il pleuvait) et renverser le portrait de ma mère dans le salon. Eolas était furieux. Je fus qualifié d’irresponsable, d’hyperactif et d’indiscipliné et forcé illico-presto à apprendre à me maîtriser. Je suis toujours irresponsable, hyperactif et indiscipliné mais les Arts m’ont appris à puiser dans des ressources souvent insoupçonnées et m’aident encore tous les jours. Entre les cours, l’entraînement, la monte, les jeux et la natation, je commençais à avoir des journées chargées. Pas assez cependant pour me dissuader de chercher les limites de mon univers.

    Dix ans, le début de l’adolescence et mon premier baiser. Contrairement à tout ce que l’on aurait pu croire, il ne s’agissait pas d’une Irlandaise mais d’une touriste blonde de quelques années mon aînée. Je la rencontrais par hasard dans le grand bourg du coin (Headford - 700 habitants, une église, une patinoire et un ciné), et, de provocations en aiguilles, elle m’embrassa. J’eu la réaction de tout gamin de cet âge mais la présence d’esprit de l’inviter à dormir chez moi. Dans ma chambre. Il ne se passa rien évidement, j’étais trop jeune encore pour vouloir plus que regarder sous sa jupe mais cela suffit à renforcer ma confiance en moi et en le monde. Je me sentais invincible, irrésistible, adulte même. J’en parlais alors à Ternoc qui me montra son dédain méprisant habituel. Cela aussi fut un nouveau départ. Celui d’une vingtaine d’année de piques perpétuelles. Tout le monde n’a pas la chance de s’entendre avec son frère.


Dernière édition par Faolàn Riagal le Mer 9 Sep - 0:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Faolán Riagal (V.2,)   Faolán Riagal (V.2,) I_icon_minitimeMar 8 Sep - 23:25

    A la fin des vacances, Roisin partit et la vie continua son cours. J’avais un nouvel objectif, battre mon frère pour lui prouver que j’avais raison concernant ma vision du monde en général et des filles en particulier. Je travaillais plus dur que jamais, passait tout mon temps libre à m’entraîner, que ce soit à cheval, dans l’eau ou à la méditation. Le ballon, l’avion et les petites voitures étaient désormais remisés à la cave. Mes seuls jeux restaient les bagarres avec mes amis et le cache-cache dans les bois. Chasse et pistage. Le loup s’éveillait.

    Oui je sais, c’est long. Je vais sauter encore quelques années jusqu’à une autre étape importante de ma vie. Comme vous avez pu le remarquer, peu de gens ont marqués mon existence durant mes premières années. Il y eut mon cheval Aigean, Roisin que je reverrais plus tard et Torin. Ce jour là était un jour de fête ou ce qui s’en rapprochait le plus chez nous. Ternoc avait quinze ans. Un âge important chez les Riagals puisqu’il correspond au début des responsabilités. Maintenant presque adulte, mon frère allait pouvoir passer son temps libre à aider mon père. Oh joie. Je ne sais pas comment il faisait pour avoir l’air si content. Il a toujours été une énigme pour moi.

    Bref, il faisait nuit quand Torin entra chez nous. Je ne pense pas qu’il ait fait exprès de venir ce soir là entre tous mais sa venue jeta un certain froid, comme d’habitude. Eolas se leva pour l’accueillir, Ternoc suivit, moi j’étais déjà debout, probablement à faire l’idiot comme d’habitude. Je m’arrêtais et regardait mon ange personnel, curieux de savoir ce qu’il venait faire ici. Ou plutôt, comme je le pensais à l’époque, ce qui nous valait l’honneur de sa présence. Sûrement pas mon aîné, c’était un crétin.

    C’était étrange et je me rappellerais probablement toute ma vie cette soirée là. Il faisait chaud mais froid. Gai mais sombre. Et mon Tiarna, mon modèle, faisait presque peur. J’en eu la chair de poule, sans raison aucune et lui lançait un regard de désapprobation pure. On n’avait pas beaucoup de soirées en famille, il n’avait pas besoin de les gâcher en plus. L’adolescence, probablement, et la chute du héros. Oh, j’oubliais bien vite cet écart, réussi même à rester comme avant en sa présence mais maintenant, une petite voix me répétait qu’il n’était probablement pas si bien qu’il le paraissait. Que son côté surnaturel n’était probablement pas voulu par Dieu. Que le démon est parfois plus parfait que le Seigneur. Je commençais à avoir parfois des mouvements d’impatience en sa présence.

    Je réussis à contenir ma colère et ma déception pendant près de deux ans. Je ne pouvais pas en vouloir à mon Seigneur comprenez. D’abord cela n’allait pas avec le code de conduite chevaleresque avec lequel je m’étais élevé, et puis c’était mon Ange. Le Gardien. Mon modèle. Je ne pouvais pas plus me détourner de lui que je ne pouvais me haïr. L’adolescence est un moment difficile pour tout le monde, je ne vous apprend rien, et la destruction de ma figure paternelle allait me prendre un certain nombre d’année. Ne pouvant me lâcher sur Torin, je me défoulais sur Ternoc. Surtout que son amour pour le beau sexe n’était jamais apparu alors qu’il ne faisait que grandir en moi.

    Je n’ai pas honte de le reconnaître, je fus un salop pour mon frère. Jaloux, mauvais, toujours à me moquer de lui, de sa façon de parler, de se tenir, de s’habiller, des décisions qu’il prenait… plus il essayait d’être posé, raisonnable et compréhensif, et plus je le frappais. Il ne se plaignait pas, je dois lui reconnaître ça. Aussi froid que j’étais bouillant, aussi souple que j’étais dur, il absorbait tout pour me le rendre au centuple. On aurait fini par s’entretuer si quelqu’un – est-il nécessaire de le nommer - n’était pas venu se mettre entre nous. Il fut décidé que je partirais à l’université de Londres faire des études littéraire puis de droit. On me loua un appartement juste à coté de l’université, sur Tottenham Road, m’inscrivit à un collège renommé des environs, me donna une certaine somme pour me meubler comme il me plairait et commit Ternoc à la gestion de mes finances. Une façon je suppose de se débarrasser de moi en nous obligeant à coopérer. Cela marcha pas mal d’ailleurs.

    J’avais 15 ans lorsque je quittais l’Irlande pour mon premier exil. L’indépendance et la vie d’adulte me tendaient les bras. Comme toujours à cette époque, j’étais heureux.

    Je détestais Londres, la ville et les anglais. Leur langue, que je parlais pourtant à la perfection (peu d’irlandais peuvent se passer d’apprendre l’anglais de nos jours même si nous ne l’utilisons que très peu) me paraissait enlaidie dans leur bouche. Leur façon agaçant d’aspirer outrageusement les h ou de gélifier les r me portait sur les nerfs. La ville était bruyante, sans arrêt peuplée, et même les parcs où je me réfugiais souvent pour retrouver un peu de verdure n’avaient rien de naturels. Le seul moment où je pouvais me retrouver était la nuit, lorsque les rues se retrouvaient désertées pour une raison que je mis deux mois à percer.

    Le lycée également m’était difficile. J’ai toujours aimé travailler mais je n’avais jamais encore suivit de cours en groupe. Il me fallu m’habituer à attendre les autres, craindre leurs moqueries lorsque je posais des questions, ne pas trop se lier avec les professeurs et surtout à ce qu’ils ne s’occupent pas que de moi. Par chance, j’ai toujours été assez sociable et je ne tardais pas à me retrouver à la tête des garçons de ma classe. J’étais plus grand, plus avancé (mes précepteurs ayant fait l’erreur de suivre mes progrès au lieu de s’en tenir au programme – j’avais donc deux bonnes années d’avance sur celui-ci), sûr de moi et bien plus mâture. Je vivais seul, moi. Je n’avais pas de parents moi. Et plus d’argent que la plupart pouvait en rêver.

    Il y avait tout de même de bons côtés. Le shopping était l’une de mes activités favorites. J’ai toujours aimé suivre la mode, trouver les bons habits, avoir l’air cool. Je passais donc pas mal de temps dans Oxford Street pour acheter des T-shirt bien coupés, des jeans qui me rendaient hommage, et, passion de tout temps, des cuirs de toutes les couleurs. Je fis également l’acquisition d’une croix celtique en or et d’une médaille religieuse du même métal. Torin avait toujours eu deux pendentifs autour du cou, je pouvais bien faire pareil !

    Finalement, septembre et octobre se passèrent sans soucis majeurs. Je m’acclimatais vite à ma nouvelle meute et avait conçu un plan pendant les vacances pour asseoir ma renommée parmi eux. Mais pour cela, un minimum de recherches s’imposait.

    J’avais en effet décidé de retrouver Roisin. On s’était promis de se revoir quand j’aurais seize ans pour que je lui montre mes progrès es baisers et je ne me sentais pas du tout l’envie d’attendre une année de plus. Oh, pas qu’elle m’avait manqué, au contraire. Je n’avais quasiment pas pensé à elle durant toutes ces années mais elle était parfaite pour ce que je voulais faire. Plus que parfaite. Je la voulais.

    Et comme je suis doué (et borné), j’appris qu’elle passait ses vacances à Bristol chez sa grand-mère. Ni une, ni deux, je pris des affaires dans un sac de marin (parce que c’est cool – ça fait grand voyageur) et me lançait dans la plus grande aventure de ma jeune vie. Je fis du stop jusqu’à chez elle, lui proposait tranquillement d’être ma copine pendant deux semaines, ce qu’elle accepta avec un sourire. Nous ne restâmes là bas que le temps de louer une merveille noire sur quatre roues (Roisin avait le permis) et préparer nos sacs.

    Inutile de vous dire ce qui se passe lorsque vous mettez un adolescent et une jeune femme seuls dans le même appartement pendant deux semaines. Nous visitâmes Londres ensemble, firent les quatre cents coups comme des enfants, et, paradoxalement, elle m’aida à devenir vraiment adulte. Ce fut elle également qui m’apprit ce qu’il y avait à savoir sur les vampires. Elle travaillait dans un bar avec des chasseurs (gens qui tuent les vampires pour passer le temps), elle connaissait donc bien le sujet. D’après elle, les rues des grandes villes en étaient infestées. C’était même étrange que j’ignore leur existence. Mais je ne voulais pas me poser de questions. Je savais que Torin nous protégeait, que c’était la raison du pacte que mon ancêtre avait fait avec l’ange déchu. Cela me suffisait. Je repoussais le doute bien loin dans mon esprit.

    Au bout des deux semaines prévues, je la raccompagnais sans cérémonies et nous nous quittâmes, toujours sans promesses ni pleurs. Je rendais également la voiture et rentrais – en train cette fois. Les cours reprirent…et bien leurs cours. Passer de l’autre côté de la barrière m’avait vraiment fait du bien et mes notes grimpèrent en flèche. J’eus d’autres copines, qui changeaient assez souvent comme on fait à cet âge là, je gagnais en assurance, pris l’habitude du commandement et me passionnait…pour les sciences. L’idée de faire carrière dans le droit me plaisait de moins en moins. Je passais néanmoins mon bac – avec mention bien et une note déplorable en philosophie qui me fit rater la « très bien » de peu et m’inscrivit en droit, comme on me l’avait ordonné.

    J’ai tenu… un peu moins d’un semestre je crois. Je ne me souviens plus vraiment du moment précis où je décidais d’arrêter ce gâchis mais il neigeait le soir où j’arrivais sur la terre de mes pères. Sans passer par la demeure familiale, je me rendis directement à Annaghkeen et me fit annoncer. Une femme plutôt âgée (la cinquantaine quoi) m’ouvrit et me conduisit chez mon Seigneur. Il lisait, l’air plutôt préoccupé et terriblement noble dans son attitude. Aussitôt, j’oubliais mes postures d’adolescent et reprenait celle du jeune chevalier que je n’avais cessé d’être. Il m’interrogea d’un ton sec.

    - Tu as besoin de quelque chose ?

    - Je veux arrêter le droit. Et comme je n’aimais pas le ton stupidement provocateur avec lequel c’était sortit, je tentais une justification. C’est nul.. Joie. Maintenant il était plaintif. A tous les coups, Tiarna allait me croire en pleine crise d’adolescence alors qu’il ne s’agissait rien de moins que de mon avenir. Je pense que cela l’agaça d’ailleurs car il m’accorda son autorisation d’un simple mot avant de se replonger dans ses papiers.

    Comme je ne bougeais pas, trop mortifié pour faire quoique ce soit, il m’invita à nouveau à prendre la parole. Nous discutâmes un peu plus cette fois-ci. Il s’intéressa comme toujours à mon confort matériel, m’interdit d’avoir des enfants (pour ce que cela m’intéressait… j’avais 18 ans, je n’avais encore jamais pensé à la paternité), me posa vaguement des questions sur ma scolarité (plus par politesse qu’autre chose je pense), bref, le genre d’échange que nous avions en été. Finalement, juste avant de partir, je trouvais le courage de lui poser l’autre question. Celle qui avait justifié un voyage en avion en plein hiver.

    - Vous êtes un vampire n'est ce pas ?

    - Tu as besoin d'une réponse ?

    Je hochais la tête, pas certain de vouloir vraiment savoir. C’était possible. C’était probable. Après tout, il y avait peu d’êtres immortels, immuables et nocturnes. Mais si mon esprit acceptait la théorie de l’ange déchu, penser à mon protecteur comme un ennemi de l’humanité restait très difficile.

    - Alors trouves la seul.

    Ce fut tout. Il me congédiait visiblement aussi je ne tentais pas le diable (enfin le vampire), m’inclinait et sortit. Le lendemain, j’étais de retour dans mon appartement Londonnien. Torin avait été très clair sur le fait que je devais y rester jusqu’à la fin de mes études. Tant pis. Tant mieux.
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Faolán Riagal
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Faolán Riagal

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MessageSujet: Re: Faolán Riagal (V.2,)   Faolán Riagal (V.2,) I_icon_minitimeMar 15 Sep - 5:44

    La vie continua et avec elles mes études à Londres. Je terminais quand même mon année de droit, obtenant ainsi une équivalence pour passer directement en seconde année de médecine. Quand à cette histoire de vampire, je n’y pensais pas ou le moins possible. Je ne sais si c’était du à la protection de Tiarna ou simplement si j’avais de la chance mais, bien que je fusse à l’époque plus nocturne que jamais, pas un être éternel ne me prit pour cible. Et lorsque par hasard je sentais la présence sourde d’un de ces démons dans les parages, une simple prière suffisait à les éloigner de moi. Roisin m’avait apprit que la Foi pouvait être une arme contre les créatures des ténèbres et la mienne était entière. Si mon Seigneur ne me protégeait pas, je ne doutais pas que Le Seigneur le fasse. N’étais-je pas un Riagal ?

    Seconde après seconde toutefois, je vieillissais, chose que les hommes font souvent et qu’ils ont toujours du mal à comprendre. Ving et un ans, ma première moto, la dernière également, un accident de la route m’ayant dissuadé de renoncer à l’image de biker. J’aimais pourtant sentir l’engin vibrer entre mes jambes, l’ivresse de la vitesse, l’impression de contrôle et de puissance que l’on ressent à confier sa vie à de la mécanique. Et puis la surprise, un regard clair et calme au milieu de la route, une vision. J’eu juste le temps de tourner le guidon, préférant le trottoir à mon ange gardien personnel. Je me broyais le genou, brisait probablement plusieurs côtes mais il s’occupa du nez. Deux semaines à l’hôpital, une cicatrice et une bosse en souvenir. Des coups de feu et ma moto qui explosent. Je devrais le remercier, je pense, de ne pas avoir tiré profit du sang que je perdais. J’étais trop jeune pour y penser.

    Même année, ma première cuite. Celle que l’on se prend toujours sans y penser et qui vous le fait si douloureusement regretter. On promet tous de ne jamais recommencer, et tous, nous manquons à notre parole. J’étais heureux. J’avais le monde à mes pieds, les plus belles filles de l’université, les amis les plus brillants, l’honneur, la joie de me trouver sans cesse devant de nouveaux défis, de devoir utiliser un esprit coopératif et découvrir tous les jours de nouvelles merveilles. Et la nuit pour moi. Ces nuits anglaises et humides où l’herbe coupée me rappelait presque l’Irlande. Car, heureux ou pas, je restais un exilé.

    Tiarna vint me voir de temps en temps. Ce n’était jamais pour moi et encore moins le bon moment mais cela faisait toujours un peu de l’Ile. Il me donnait des ordres, je tentais de discuter, il me l’imposait et je m’inclinais à chaque fois. Et à chaque fois, la colère se faisait plus sourde. Je ne supportais plus qu’il me traite en enfant. J’étais un homme, un vrai. Les gens m’obéissaient, ils cherchaient mon opinion, allaient jusqu’à me payer pour mon aide. Et plus mon assurance grandissait, plus je voulais faire quelque chose. L’aider lui. Etre utile. Servir mon peuple au lieu de le laisser m’oublier. J’aurais pu. Mais Dieu avait d’autres plans pour moi.

    Vous n’avez jamais remarqué comme la vie de certaines personnes semble se diriger vers un but indéfinissable mais bien présent ? Et comme l’histoire de ces gens là est souvent ponctuée de drames et de retournements de situation ? Depuis que Dieu, en m’accueillant dans sa maison à ma naissance avait posé les yeux sur moi, j’ai toujours su que j’étais une de ces personnes. J’attendais presque impatiemment qu’il m’appelle. Que lui aussi se rende compte que j’étais grand et fort. J’ignorais que cela pouvait faire aussi mal.

    Mon frère devait se marier. Vous avez bien entendu, Ternoc, fiancé à une fille. Ordre du Grand Patron lui-même, s’il vous plait. J’avais cordialement été invité à rencontrer l’heureuse élue pendant les vacances de Noël (invitation irrésistible qui m’avait obligé à rompre avec ma copine en annulant nos plans à la dernière minute, merci encore). Seena avait les cheveux de miel, des yeux d’ambre vert à tomber et pour ne rien ôter à sa perfection, elle était intelligente, douce, bien éduquée, drôle même. La femme parfaite. Irlandaise et noble jusqu’au bout des ongles. J’enviais presque mon frère de gâcher cette œuvre d’art. Elle était trop bien pour lui, presque parfaite pour moi.

    Il sembla s’en rendre compte d’ailleurs puisqu’il finit par renoncer à elle. Aussitôt dit, un tour de passe-passe Torinien la transforma en ma fiancée. Je n’avais pas mon mot à dire en la matière et ne pensait pas vraiment à protester d’ailleurs. Je connaissais peu la demoiselle mais ce que j’en avais vu me plaisait bien. Et me marier n’avait jamais été une option aux yeux du Grand Manitou aussi j’acceptais l’idée et continuait mes études sans rien changer à mes habitudes. J’aurais le temps d’être fidèle après le mariage.

    Juin 2148, je rentrais donc à Claran. L’encre à peine sèche sur mon diplôme. J’avais fini mes études, trouvé une profession utile, honorable et lucrative qui, de plus, me plaisait beaucoup. Ma fiancée et moi nous connaissions peu mais nous entendions bien et apprenions à cohabiter. Je retrouvais tous mes amis d’enfance, sans oublier ce très cher Aigéan et son fils, maintenant assez grand pour la monte, Claddagh. Les préparatifs du mariage allaient bon train. J’avais oublié à quel point Ternoc pouvait se montrer bon administrateur lorsqu’il le voulait. Entre sa diplomatie et mon charme, nous ne rencontrions que peu de difficultés. Rien que notre père ne pouvait aplanir anyway.

    Vous l’aurez, je pense, senti, mais je répugne à vous raconter la suite. Elle-même n’est pour moi qu’une succession d’évènements flous et pour la plupart oubliés. Il me semble presque que je n’étais pas là. Que ces évènements sont arrivés à quelqu’un d’autre. Une histoire que j’aurais entendue, que je me serais appropriée…et dont je paierais toujours les conséquences.

    Ternoc et moi voyions pourtant comme une bonne blague que de répéter le mariage le jour de la Vierge. La femme – MA femme, étant alors à l’honneur. Nous avions prévu de commencer en fin d’après-midi et de continuer durant la nuit au cas ou Tiarna aurait des choses à nous dire. Le soir était tombé depuis quelques temps lorsque nous finîmes de revoir certains détails avec le prêtre dirigeant la cérémonie et, la fatigue se faisant sentir, nous avions envoyé des amis préparer un petit banquet dans le champ juste en face, histoire de se détendre un peu avant de passer à la suite. Mon frère et moi allions les suivre lorsqu’Eolas, le visage inhabituellement pâle et le ton incertain nous retint à l’intérieur du lieu sacré. Il voulait, disait-il, nous voir prier tous deux au succès de notre famille et au riant futur qui nous attendait. J’ai toujours aimé converser avec Dieu et les églises sont parmi les seuls endroits où je me sens chez moi. Je ne me le fis pas répéter deux fois, trop heureux de contenter mon père aussi simplement. Je m’agenouillais sur le prie-dieu, fermais les yeux et laissais le temps passer autour de moi, sourd aux rires, aveugle au malheur qui s’abattait sur les miens.

    Je me souviens vaguement du silence qui s’abattit soudain. Du vent froid qui me saisit en sortant du lieu saint alors même que la nuit était spécialement chaude et calme. Je me rappelle des corps de mes amis, posés sur le sol comme s’ils dormaient et de l’absence de celle que mes yeux cherchaient désespérément.

    On dit que le cri que je poussais n’avait rien d’humain et je veux bien le croire. Toute conscience, toute pensée rationnelle avait déserté mon corps. Il n’y avait même pas de colère, elle viendrait plus tard, rien que de la violence et une terrible envie d’en finir. Je me précipitais hors des lieux, marchant sans m’en rendre compte sur les dépouilles de mes amis. Quelque part, je me saisis d’un pied de table en bois, cassé que je brandis en une piètre parodie de pieu. Et je disparus dans la forêt.

    J’ouvris les yeux sans me souvenir de les avoir fermés. Le décor était celui, familier et rassurant, de ma chambre d’enfant. J’étais seul. J’avais soif, un pichet d’eau était posé à portée de main. J’avais faim, un encas avait visiblement été préparé. Je dévorais ces provisions avec un instinct encore tout animal puis me rendormis. A mon réveil suivant, j’allais déjà mieux. Celui d’encore après me vit assez solide pour sonner et demander à voir les miens. Ternoc arriva dans la demi-heure. Eolas, lui, envoya son secrétaire prendre de mes nouvelles mais ne se déplaça pas. J’appris avoir erré on ne savait où pendant plusieurs jours et avoir finalement été retrouvé, sans forces mais bien vivant. Mes amis avaient tous eu sépulture chrétienne aux frais de la famille. On n’avait pas retrouvé Seena.

    Je ne sais ce que je répondis. Probablement pas grand-chose, j’avais trop à assimiler pour pouvoir me permettre de discuter. Il y avait comme un court circuit en moi. Je ne pensais pas vraiment, je disais des choses sans savoir d’où elles sortaient, je mettais un temps fou à comprendre des notions pourtant basique. On disait que les responsables étaient des vampires. Et le seul vampire que je connaissais habitait non loin. Je ne me posais pas de questions, pas plus que je ne demandais pourquoi j’avais survécu. Je passais la prochaine heure à recommander mon âme à Dieu, puis, une fois le manoir endormit, je sellais Aigéan et parti voir Torin. Je voulais mourir.

    Encore une fois, je n’ai aucune idée de ce qui se passa entre mon Seigneur et moi. L’animal avait reprit le dessus. Je me souviens vaguement avoir essayé par tous les moyens de le pousser à bout et d’avoir échoué. Il ne tenta même pas de prendre ma vie. Non. Il se contenta de me bannir d’Irlande. Avec interdiction d’y remettre jamais les pieds. Je n’avais plus rien à perdre mais l’éducation fut la plus forte. J’obéis. Comme je l’avais toujours fait. Je pris l’avion pour la France et commençais mon errance.

    Quelques temps plus tard, j’atterrissais à Paris…la nuit bien sur. Je n’avais pas encore réussi à me débarrasser de ma colère et appelait presque les vampires à se jeter sur moi. Mes talents de combattants s’étaient toutefois affinés et, me rappelant certaines paroles de Roisin, je m’étais offert quelques armes au cas où. Une nouvelle gourmette brillait à mon poignet, j’avais une croix irlandaise en argent autour du cou, deux couteaux recouverts d’argent et des pieux que je taillais dans la journée, devant un film. Je n’étais plus le jeune homme qui avait quitté l’Ile. J’avais tué, j’avais été bu également, reçu et donné des coups qui, pour la première fois, n’étaient pas « pour de rire ». J’étais devenu mortellement sérieux.

    Ne vous trompez pas, j’ai toujours été un bosseur. J’aime travailler, ranger les connaissances dans les petites cases de mon cerveau et entrer en compétition avec mes pairs. Mais cela avait toujours été un plaisir justement, quelque chose que je pouvais traiter à la légère, le sourire aux lèvres. Je ne souriais plus, seul comptait le devoir et une sorte de rébellion stupide contre tout ce qui, pour moi, avait autrefois eu un sens. Je n’avais plus d’autres envies que le combat et les cours que je prenais, tant pour l’apprentissage du français que pour l’obtention d’un diplôme me permettant d’exercer en France, étaient plus un devoir qu’autre chose. Comme si suivre une ligne de conduite allait m’aider à rester en vie.

    J’arrivais à Paris donc. J’avais été déçu de la Bretagne, la trouvant à la fois trop proche et trop distante de mon Irlande adorée. Je trouvais en Paris quelque chose d’étonnement réconfortant. Elle ressemblait à Londres, mon second pays, et pourtant, restait étrangement différente. Les gens semblaient plus courageux, plus présents la nuit. Je ne savais pas encore que parcourir la ville de nuit était une coutume que deux siècles de domination vampirique n’avaient pas réussi à éradiquer. Je sentais la peur mais aussi la fascination, les loisirs, le cœur enfin de la ville tant chantée qui a rendu les Français si impertinents. Il me fallait trouver un endroit où dormir.

    Les hôpitaux ont toujours été mes lieux publics préférés, les églises mises à part. J’entrais dans le premier que je croisais, sans savoir qu’il s’agissait du seul, montrait mes qualifications et proposait un coup de main en attendant de pouvoir travailler réellement. Bien sur, je n’y faisais pas de la médecine mais un boulot d’infirmier. Et j’avais la salle de garde pour dormir quelques heures quand la fatigue se faisait trop sentir. J’étais encore fragile à l’époque et je ne pouvais pas rester aussi longtemps éveillé que maintenant. Je finis par avoir mon diplôme et réintégrer l’élite. On ne pouvait pas dire que je m’étais fait des amis parmi mes pairs mais je m’en fichais. Maintenant que j’avais un horaire, ma prochaine étape était de me trouver un logement. Je savais que j’allais rester. Même si les français étaient indisciplinés, moqueurs, bruyants, insupportables.

    Mes pas me menèrent vers le centre de Paris. Je suivais la Seine, pensant que les poèmes vantant cet égout étaient à peine plus mérités que ceux sur la Tamise. A croire que les amoureux n’avaient jamais vu la beauté d’un vrai fleuve dont l’eau noire reflétait les étoiles jusque dans ses graviers. Je sais que vous tirez fierté de votre cours d’eau, mais soyez honnête une seconde. La Seine n’est qu’une immense traînée de boue.

    Je m’égare. Encore. Il ne faut pas hésiter à me rappeler à l’ordre vous savez ? Bref. Nous étions en hiver et les feuilles pourries flottaient sur l’onde verte, formant comme un pont entre les deux rives. Un bruit me fit lever les yeux soudain. Un vampire probablement mais je ne le su jamais. Parce que c’est à ce moment là que je croisais le regard de Notre Dame.

    Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un coup de foudre, je dirais « trouvez-vous une vie ». C’est un sentiment impérieux, puissant, venu de Dieu lui-même et capable de réveiller l’humanité et la foi dans les cœurs les plus clos. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais vraiment sourire. Les rues n’avaient plus d’importance et tant qu’elles me permettaient d’approcher de mon aimée. Mon cœur battait comme un damné et je sais que j’avais le rouge aux joues. J’entrais.

    Je ne vais pas essayer de vous parler de l’architecture, la beauté de l’intérieur ou même l’ambiance si pleine de la présence de Dieu que j’y trouvais. J’y passerais des heures et puis cela ne servirait à rien. Toujours est-il que j’entrais et n’en ressorti qu’une dizaine d’heures plus tard. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu le loisir de prier correctement.

    C’est dans cet esprit que je la vis. Et comme les pierres avaient fait fondre mon cœur, son regard me le pris et lui rendit forme humaine. Elle avait la beauté du démon comme Torin avait celle de l’ange. Mon Seigneur était un enfant des ténèbres, Kaitleen était la lumière. Le salut.

    Ce n’est pas dans mes habitudes de suivre les filles la nuit. Je n’en ai d’habitude pas besoin, trouvant toutes celles dont j’ai besoin sans vraiment me donner de mal. Mais cette femme m’intriguait. Il émanait d’elle comme une aura de puissance et de faiblesse mêlées qui m’envoûtait tout en réveillant mon instinct protecteur. Je ne sais si elle me vit. Je suppose parce qu’elle me conduisit dans une ruelle pour me menacer. Ou du moins je crois qu’elle le faisait. Mon français n’était pas assez bon pour comprendre ses sous-entendus mais le ton était clair.

    S’il y a une chose qu’il faut savoir sur moi – outre le fait que je sois Irlandais ou un Riagal ou probablement à cause de ça – c’est qu’il est absolument inutile de me faire peur, surtout à cette époque. Pas que je n’ai peur de rien comme j’aime le dire parfois mais que cette sensation est plus un aiguillon qu’un frein. Je ferais n’importe quoi pour combattre ma peur. Même me jeter devant un canon sur le point d’exploser. Et le pire, c’est que je trouverais ça drôle. Je répondis donc à ses remarques, détendu et souriant. Elle me sourit aussi, et il fallu que des vampires viennent tout gâcher. Encore.
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MessageSujet: Re: Faolán Riagal (V.2,)   Faolán Riagal (V.2,) I_icon_minitimeMar 15 Sep - 6:10

    Une boule de colère me saisit à nouveau, emportant toute l’humanité, tous les bienfait de mes prières. Quand je relevais la tête, un vampire était mort de ma main, l’inconnue avait tiré trois balles dans le corps de l’autre qui s’écroulait. C’était la première fois que je voyais quelqu’un d’autre se défendre. Une femme surtout. Je cachais ma surprise en décapitant les deux morts (précaution recommandée par la bible et que je m’efforce toujours de suivre), elle m’invita chez elle. Elle me surprenait sans cesse, toujours un coup avant moi, toujours plus forte, plus intelligente, plus tentatrice aussi. Elle m’apprit la vie à la française. La passion au-delà de ce que je pouvais imaginer et la force que cela pouvait procurer. J’étais amoureux pour la première fois de ma vie.

    Avec son cynisme habituel, Kate m’introduisit à la Fédération le lendemain de la St Valentin, un peu comme un cadeau supplémentaire. Wells et moi nous sommes reconnus au premier regard, il leva un sourcil, je lui souris et les hostilités étaient lancées. Ça mis à part, j’aimais bien la plupart des chasseurs que j’y rencontrais. Il n’y avait pas beaucoup de médecins aussi j’acquis rapidement une certain notoriété.

    Tout n’est pas tout beau, tout rose à la fédération et comme tout « gros » rassemblement de personne, il y a des conflits, des problèmes, une hiérarchie (et croyez moi, je déteste ce genre de trucs), des gens qu’on aime et qu’on aime moins. Mais j’étais avec Kate. Plus même, c’était mon mentor. Elle m’apprenait à me battre, elle m’apprenait le français, elle m’apprenait à être heureux. Dans ses bras, j’oubliais presque Seena. Nous parlions irlandais, parfois pendant des heures, je suivais du doigt le curieux tatouage qu’elle avait sur la hanche et m’abreuvait de sa beauté. Kaitleen.

    Nous avions nos disputes cependant. Elles tournaient essentiellement autour de deux choses. Elle me refusait l’implant (petite merveille de technologie expérimentale qui me donne plus ou moins la force et la rapidité d’un vamp) et l’exclusivité. Le premier sujet me fournit donc une très bonne raison pour mettre un peu de distance entre mon aimée et moi. J’avais besoin d’air pour ne pas la perdre. Retenir la brume avec mes doigts. N’importe quel adulte vous dira que cela ne fonctionne pas. Mais peu importait, j’essayais.

    Mon nouveau mentor s’appelait Richard Aberlin. C’était un homme sympathique, qui semblait apprécier mes blagues et me parlait sans arrêt de sa « princesse », une sorte de gamine-guerrière ou je ne savais pas trop quoi. Il insista pour que je m’entraîne plus dur encore et que j’apprenne à tirer. Implant ou pas, selon lui, il valait mieux connaître les deux types de combat. C’est grâce à lui que j’ai toujours un Beretta sur moi. Il me sert peu, je trouve assez lâche de tuer sans m’exposer moi-même et, lorsque l’ennemi reste hors de portée de bras, j’ai une nette préférence pour le lancer de couteau. Je suis cardiologue, je sais repérer le cœur de n’importe quel mammifère quasiment sans regarder.

    Je finis également par quitter Kate. Nous restâmes cependant bons amis, parfois même bons amants mais je banni tout sentiment autre que tendre à son égard. Ce ne fut pas facile mais j’y arrivais. Mon amour pour elle est enterré profondément à présent et je peux la voir aux bras d’un autre sans ressentir la moindre once de jalousie. Je ne me suis toutefois jamais permis de retomber dans le sentimentalisme idiot. Comme lorsque j’étais adolescent, j’ai à présent des aventures, parfois des « copines » que je fréquente un peu plus, pendant un mois ou deux avant de passer à une autre. On me dit dragueur, parfois froid et insensible mais je préfère ça. Et j’aime les femmes alors pourquoi s’arrêter à une seule ?

    Ne vous en faites pas, j’ai presque terminé. Richard m’offrit le rang de chasseur pour mon anniversaire de 26 ans. Mon travail à l’hôpital s’améliorait au fur et à mesure qu’on me donnait des responsabilités. Je finis par avoir mon propre laboratoire de recherches (je fais des études sur le sang vampirique et je cherche à en comprendre la structure, je vous expliquerais pourquoi une autre fois si cela vous intéresse et que vous avez une semaine devant vous), le français n’avait plus de mystères pour moi (ou presque), je guérissais de mes blessures, doucement.

    Beaucoup de mes amis de la fédération mourraient au cours des missions mais j’avais fini par m’y faire, ne m’attachant pas plus que nécessaire. Ma chère Kate était toujours là, ainsi que Richard qui ne m’oubliait pas sous prétexte que je n’étais plus sous ses ordres. D’autres n’entraient dans le groupe que pour en prendre toutes les connaissances et partir en freelance. Ces « voleurs » n’étaient pas très bien considérés parmi nous et j’avoue que la plupart m’énervent. Mais je comprends également que si j’aime chasser en meute, d’autres préfèrent le faire seuls. Ce n’est pas comme s’ils pouvaient arriver à quoique ce soit comme ça anyway. La plupart de ces so-called « rebelles » ne sont finalement qu’une bonne diversion pour les vampires. Ils leurs courent après et cela nous laisse de la marge pour nos propres opérations.

    En 1952, Richard disparut. J’étais à Orléans pour une chasse avec un groupe de rebelles nous ayant contactés à ce moment là et n’arrivait que trop tard. Le temps avait bien fait son œuvre et j’acceptais la mort de mon ancien professeur avec un calme qui ne m’est pas coutumier. A peine si je me renfermais dans la chasse et le travail. Il semblait que plus rien ne pouvait m’étonner ou me faire réagir. On me disait déprimé, je me sentais juste…moi. Sans colère, sans passion, sans bruit. Et puis il y avait ces périodes ou j’étais un volcan prêt à exploser. Généralement cela commençait par quelques descentes dans différents nids repérés pendant mes moments calmes et cela se terminait attaché sur un lit dans le service psychiatrique de l’hôpital. Peu importait. Ternoc allait bien, Kate allait bien, ma meute n’avait pas besoin de moi pour aller bien, et il était hors de question que je m’attache à qui que ce soit d’autre.

    C’est à ce moment que Deneb Peterson entra dans mon existence.

    Il faut toujours qu’il gâche tout celui-là…

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MessageSujet: Re: Faolán Riagal (V.2,)   Faolán Riagal (V.2,) I_icon_minitimeMar 15 Sep - 13:04

Tssk c'est long Na! et tu parle trop de Kate *sbaf*
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MessageSujet: Re: Faolán Riagal (V.2,)   Faolán Riagal (V.2,) I_icon_minitime

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