† Fallen †
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 Little Darling et le grand méchant loup. [PV]

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Aislinn A. Aberlin
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Aislinn A. Aberlin

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MessageSujet: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeLun 9 Nov - 0:11

C'était toujours dans les moments les plus ordinaires que les vrais problèmes vous tombaient dessus. Comme la lame d'un poignard quelconque, par exemple. C'était à n'y rien comprendre. Aislinn se débrouillait généralement assez bien avec les vampires, mais le moindre transfuge de pacotille lui entaillait le bras, la cuisse ou Dieu sait quoi d'autre. Elle s'était pris une ou deux balles, jamais rien de bien grave, avait même été rouée de coups. Et là encore, par des humains. Parce qu'ils étaient plus sournois ou qu'elle était moins méfiante ?

Oh, il ne fallait pas croire que les vampires ne la blessaient jamais, mais ça n'avait rien à voir. C'était moins fréquent. Un peu avant qu'elle devienne l'employée modèle du China Wong, c'était principalement des transfuges qui l'avaient poussée à fuir. Quand elle avait rencontré l'Irlandais, c'était un transfuge qui avait tiré le coup qui lui avait amoché la cuisse. Et ce soir encore, un humain. Un imbécile de traître rampant devant un cadavre. Et il neigeait. Fin janvier, la neige tombait sur Paris à gros flocons, noyant la pourriture sous une couche de neige boueuse. La chasseuse en devenait poète.

Elle avait senti la lame glacée griffer sa peau, et le sang brûlant imbiber son t-shirt et son pull. Comme une idiote, elle était seule, comme la plupart du temps pour ses chasses improvisées. Elle s'était sentie pleurer et le frapper de toutes ses forces, bénissant cette saloperie d'implant qui lui permettait de tenir plus facilement. Le glock sur la tempe, et elle avait tiré. Un certain nombre de chasseurs éprouvaient des remords à tuer les transfuges. L'humanité leur faisait pitié. Le jour où les humains cesseraient de chercher la bagarre, elle cesserait de les tuer. Après tout, elle ne faisait pas ça que pour le jeu, l'excitation de la chasse aux vampires. Le but premier était de se protéger. Humains, vampires, s'ils étaient contre elle, ils étaient dangereux, et elle avait le droit de les tuer. C'était dans les règles.

Elle le frappa une dernière fois au visage, plus pour évacuer sa rage et oublier la douleur qu'autre chose et se laissa tomber au sol, les poings et les dents serrés. Ça brulait, ça piquait, ça démangeait, et ça saignait à vous en donner la nausée. Elle devait rentrer à la maison, nettoyer ça, contempler l'étendue des dégâts. Une main posée sur son ventre, comme si appuyer sur la blessure allait la cacher et la rendre moins douloureuse, elle se releva et grelota. La maison, son refuge. Elle devait se doucher, se changer, et aller se faire soigner. Et si possible, avant d'aller vraiment mal.

Tout le trajet, elle avait ramassé des poignées de neige à moitié fondue, les plaquant sur son ventre pour que le froid apaise la douleur, à travers son pull pour que la saleté ne pénètre pas trop la plaie. Elle allait se faire incendier, c'était certain. Elle laissa la dernière poignée tomber sur le perron et claqua la porte derrière elle. Ça faisait mal. Elle en aurait juré, si elle en avait été vraiment capable. Il lui fallu une bonne demie heure pour nettoyer l'entaille, avaler un comprimer pour atténuer son mal de crâne et enfiler un simple pull, le plus ample possible, pour éviter que la laine entre trop en contact avec la coupure.

Finalement, elle se décida à appeler un taxi, pas franchement prête à traverser Paris, lui demandant de la déposer au pied de l'hôtel Cluny. Le doc' allait l'achever. Il lui avait dit de ne pas être sa patiente, de ne pas l'obliger à la soigner. Et elle n'était pas fichue de se débrouiller seule. Tout ça à cause d'un imbécile d'idiot d'abruti de transfuge à la noix. C'était gênant, et elle était particulièrement mal à l'aise. Peut être à cause de l'éraflure qui courait sur son ventre, cela dit. Elle n'était pas chirurgienne, mais assez habituée à prendre des coups pour savoir que les inflammations n'étaient pas franchement recommandées pour une soirée paisible. Surtout quand on devait aller se faire soigner par un presque inconnu.

Aislinn inspira à fond, ferma les yeux et se frotta les joues, tentant de se donner des couleurs et un air un peu moins agonisant, et frappa. Il fallait qu'il soit là, il devait être là. Elle était gentille avec lui, il devait l'aider. On l'invita à entrer et elle hésita, la main sur la poignée, et frappa de nouveau. Elle aurait fait quoi sinon ? Elle ne pouvait pas entrer, comme ça, avec un grand sourire, et lui expliquer gentiment qu'on avait tenté de l'éventrer. Alors elle attendit qu'il ouvre et frissonna, sans le quitter des yeux.


« Faolàn ? »

Bien sûr que c'était lui, elle venait frapper à sa porte, qui d'autre est ce que ça aurait pu être ? Sans entendre de réponse, sans vraiment en attendre d'ailleurs, elle frissonna encore et bloqua sa respiration pour assurer sa voix.

« J'ai mal. »

Elle passa une main dans ses cheveux trempées et entra, un peu perdue. Elle connaissait vaguement les lieux, pour l'y avoir livré l'avant-veille. Un hasard presque miraculeux qu'il ait commandé chez lui, lui laissant ainsi l'adresse. Elle balaya la pièce du regard, inquiète de l'avoir dérangé en compagnie d'une femme quelconque et déglutit. Prise de vertiges, elle hésita une seconde.

« Je sais que vous ne voulez pas me soigner, mais Missy est pas là et j'ai mal... »

Il l'avait laissée entrer, il ne la mettrait pas dehors. Quoi qu'il ait dit, quoi qu'il pense, il soignait tout le monde, c'était obligé. Faolàn était presque un médecin né. Posant les yeux sur lui, elle hésita, rentrant son ventre pour que son pull n'effleure pas sa blessure, tentant d'avoir l'air aussi forte que possible. Elle ne devait pas se plaindre, elle ne devait pas pleurer. Elle ne devait pas avoir l'air faible en face de lui, elle n'était pas une gamine.
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Faolán Riagal
Loupiot Solitaire †

Faolán Riagal

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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeMar 10 Nov - 23:59

Ça lui avait prit du temps mais finalement ça y était. Il savait enfin ce qu’il allait mettre sur ce fichu papier et son stylo courait sur la feuille, noircissant au plus vite la page blanche comme pour la punir de l’avoir fait souffrir aussi longtemps.

Cela faisait une bonne semaine qu’il planchait sur cet article. Un sujet facile, connu, inspirant même mais pas le moindre indice sur la façon de le commencer. Expliquer les bases à une bande d’intellos imbéciles était plus compliqué qu’il ne le pensait. Il lui fallait ordonner ses idées, trouver un style fluide et insérer assez d’humour pour ne pas être chiant. Ajoutez à cela les réminiscences de ses études littéraires, les modèles qu’on lui avait fichus dans le crâne et un mal fou à trouver une heure pour s’y mettre et on se retrouvait la veille au soir sans avoir commencé un travail de trois jours.

Le silence de la pièce n’était à présent troublé que par les grognements du médecin affairé. Il rayait, organisait et listait autant qu’il écrivait et les feuilles de brouillon s’accumulaient sur la grande table de bois verni. A côté de lui, le mug de thé autrefois fumant diffusait un arôme corsé. Rien ne semblait plus pouvoir déconcentrer le médecin, enveloppé dans ses pensées comme Paris dans la neige. Il était seul au monde, dans une pièce inexistante, composée simplement de sa tasse, de ses papiers et de ses livres. Un tic-tac venu d’ « il ne savait où mais probablement la pendule de la cuisine » (en un seul mot) répondait au chuintement du stylo plume. Il tenait le bon bout. Il le savait. Il n’avait même plus besoin de froisser ses œuvres pour les lancer parmi les boules de papiers remplissant la corbeille. Cette fois, ils allaient voir. Même le président du CHU ne pourrait trouver à y redire. Ce serait parfait. Propre, rangé, solide, beau. A l’image de son créateur.

La nuit était tombée quelque part entre deux feuillets mais le médecin n’y avait pas prêté attention. Tout comme les flocons dansant dans le ciel et le passage du temps étaient passés inaperçus. Aussi, Faolán n’avait absolument aucune idée de l’heure qu’il était lorsque des coups sourds se firent entendre à la porte. Quelque part entre tic et tac, probablement.


« Entrez. »

Agacé par cette interruption, le médecin n’avait pas levé la tête, vérifiant juste mentalement qu’il était décent au cas où ce serait important. En T-shirt noir, jean de même couleur et chaussettes beiges, il n’était pas des plus élégants mais cela suffirait. Après tout, il était probablement très tard (il n’était pas rentré de l’hôpital avant dix-sept heures et il y avait eu beaucoup de tic-tacs depuis) alors l’importun n’avait pas intérêt à se montrer pointilleux.

Sans se poser plus de question, le médecin avait reprit sa plume et le cour de ses pensées. Le cœur était une machine fabuleuse mais extrêmement sensible qu’il fallait traiter avec le plus grand respect. Il n’allait pas laisser un parasite quelconque lui manger son inspiration. Il avait déjà eu de la chance que le bruit ne l’ait pas…

Un nouveau bruit fit alors à jamais s’envoler l’idée qu’il avait dans le crâne. Un grognement de frustration monta alors du plus profond de son être, tout juste étouffé par froncement de sourcil. Quand on l’interrompait, Faolán pouvait se montrer plus bourru qu’un ours que l’on aurait tiré de son hibernation. Et ce n’était pas une image.

Frustré, le médecin envoya violement cogner sa chaise contre la table et se rendit à grands pas vers la porte. Une voix étrange s’éleva alors tandis qu’il se retrouvait examiné par deux yeux clairs et perdus.


« Faolán ? »

Il en fallait plus pour le calmer.

« Quoi ?! » gronda-t-il, la main posée sur le chambranle et fixant la livreuse d’un regard furieux.

« J'ai mal. »

Elle se passa la main dans les cheveux avec un tremblement qui ne passa pas inaperçu. Comme réveillé par ces mots, touché par le geste, l’irlandais passa en mode médical. Ses yeux, plus doux mais plus perçant examinèrent l’inconnue de haut en bas, imaginant lorsque les vêtements cachaient le corps de la jeune femme.

« Je vois. Entre »

S’effaçant, il lui tourna le dos, la laissant le suivre si elle le désirait. Il faisait froid dans le couloir, surtout lorsqu’on sortait de l’appartement agréablement chauffé. Il était en colère. Pas parce qu’elle avait un problème, tous ses proches finissaient par venir le voir anyway, mais parce qu’il n’aurait pas le temps de terminer son travail et devrait demander un délai supplémentaire a cet idiot de responsable ce qui était généralement assez humiliant. Le président n’appréciait que modérément ce qu’il appelait l’arrogance de son subordonné et ne loupait pas une pour lui faire sentir les différences de grade entre eux deux.

Avec un soupir, il prit sa chaise et la tourna pour la poser (enfin jeter était plus juste) sur le parquet, juste devant le tapis.


« Assied toi. »

Sans la regarder, supposant qu’elle obéissait, il se rendit dans la cuisine, servant un grand verre d’eau tiède à la jeune femme. Elle semblait sur le choc, prête à s’effondrer et il aurait besoin d’elle pour la soigner. Pas question d’avoir à gérer une crise de larme. Il avait horreur de ça.

Revenant, il lui tendit son cadeau et continua sur un ton bourru.


« Vas-y, dit moi tout. Où t’as mal ? »

Le baby-sitting, ce n’était vraiment pas son truc.


Dernière édition par Faolán Riagal le Sam 19 Déc - 3:19, édité 1 fois
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Aislinn A. Aberlin
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeMer 11 Nov - 1:23

Avec un peu d'imagination, Aislinn pouvait transformer sa blessure en véritable champ de bataille. Une tranchée où une foules de soldats désorganisés combattaient, sans savoir s'ils touchaient l'ennemi ou leur propre frère. Quand elle avait mal comme ça, elle repensait toujours aux histoires que l'on raconte aux enfants sur les virus et les gentils anticorps. Et à chaque fois, la même image lui venait à l'esprit. Un anticorps, un tout petit soldat dans une cuirasse trop grande, malhabile et avec une hache à deux mains, qu'il agitait dans tous les sens pour tenter d'empêcher l'adversaire de se frayer un chemin. C'était vraiment ça. Un anticorps n'avait rien de gentil. Il vous faisait bouillir, vous faisait pleurer, avoir la gorge en feu et la nuque brisée. Il vous assassinait.

C'était ça en fait, l'idée. À chaque fois que l'on était malade, on mourait et on renaissait intact. Aislinn détestait les maladies. Elle détestait être faible et dépendante, pleurnicheuse et pitoyable. Elle détestait avoir mal. Alors imaginez là avec une entaille courant sur son ventre. Faolàn pouvait se dire ronchon... S'il était comme un ours tiré de son hibernation, elle était comme une lionne blessée. Il grondait et elle rugissait. Sauf que son rugissement à elle était métaphorique, parce que la jeune chasseuse, même paralysée par la douleur, avait un minimum de retenue. Et puis déjà qu'elle l'embêtait de nuit, alors qu'il lui avait dit bien clairement qu'elle ne devait pas venir le voir blessée... elle n'allait pas en plus se montrer lamentable. Pas devant lui.

Une inspiration suivie d'un frisson et elle fixa la chaise qu'il lui proposait. S'asseoir semblait une bonne idée, mais après le trajet en taxi, elle préférait éviter. Le bouton de son jean glacé contre la plaie bouillante, le tissu qui frottait contre sa taille... rester debout, c'était bien mieux. Laissant la chaise là où elle était, elle suivit le médecin des yeux, tenant son pull pour l'écarter de son corps. La simple idée que les fils de la laine s'incrustent dans l'éraflure suffisait à accentuer ses frissons à la limite du tremblement, comme si elle s'imaginait limer les bords de la coupure. C'était immonde, elle voulait juste que rien ne la touche. A part Faolàn évidemment, parce qu'elle n'avait pas le choix et qu'elle savait qu'il ne pourrait qu'arranger les choses. Même s'il était en colère. Il lui en voulait, c'était certain. Il avait demandé une faveur, et elle se pointait chez lui à moitié éventrée pour le déranger dans son travail.

Profitant de ce qu'il était dans la cuisine, à faire Dieu seul savait quoi, elle jeta un vague coup d'oeil aux papiers sur la table, trouvant au milieu de ses suppliques silencieuses le temps pour un soupir accusateur. Même alors qu'il était chez lui, il trouvait le moyen de bosser pour la médecine, encore et toujours. Il passait sa journée à l'hôpital, sa soirée à ses papiers, et allait sacrifier une partie de sa nuit pour sa blessée. Et c'était de sa faute à elle. Il allait là haïr, et elle avait diablement mal. Elle ne savait pas quoi faire. Il n'était pas parti depuis une minute et il lui semblait qu'elle était plantée là comme une bécasse depuis une demie heure, sans savoir quoi faire ou quoi dire. Les seules choses qui lui traversaient l'esprit étaient qu'elle avait mal, qu'il n'était pas content, et encore une fois qu'elle avait mal. Elle devait faire attention, se concentrer pour ne pas trop l'ennuyer. Elle avait réussi à venir ici, avec l'impression qu'une coulée de lave zigzaguait sur sa peau, et maintenant, elle devait encore faire quelques efforts. Elle avait mal, mais ça n'était pas grand chose. Une simple coupure. Une blessure de chasse, comme bien d'autres avant celle-là.

Finalement, après deux minutes éternelles, il se décida à revenir, lui tendant un verre d'eau qu'elle fixa bêtement. De l'eau ? Pour la soigner ? Parce qu'elle ne voulait pas être médisante, mais rincer sa plaie, elle pouvait le faire seule. D'ailleurs, elle l'avait fait seule. Elle chassa ses reproches en fermant les yeux et accepta le verre avec un sourire faiblard. L'eau était tiède, un peu rassurante. C'était doux. Elle était épuisée, lessivée.


« Vas-y, dit moi tout. Où t’as mal ? »

« Je... »

Elle quoi ? Il n'était pas content, mais c'était prévisible. Il croyait qu'elle s'était juste cognée, c'était certain. Elle n'avait rien de grave, et il ne voulait pas d'elle, son ton grognon valait plus que des mots.

« Je... »

Elle soupira et hésita un instant, sans cesser de le fixer avec des yeux brumeux. Un nouveau frisson la fit gémir doucement, malgré elle. Elle devait se décider. Partir ou rester. Quoi qu'il en soit, elle devait agir, elle devait être forte, elle devait lui montrer qu'elle n'était pas une gamine. Être forte. Ne pas pleurer. Elle déglutit difficilement, ravalant un sanglot. Ne pas pleurer, ne pas fuir. D'un geste souple pour ne pas se faire encore plus mal, elle enleva son pull qu'elle garda dans la main droite, le serrant pour éviter de penser à ses vertiges. Elle avait mal, et ne pensa même pas à plaquer un bras sur sa poitrine pour la protéger. Elle avait trop mal.

« Je suis vraiment désolée, vous vouliez pas mais je savais pas qui aller voir d'autre et j'ai peur. »

Peur ? Oh. Bon, à la réflexion elle avait une trouille monstre, sans trop savoir de quoi. Elle n'avait pas eu peur de mourir, savait qu'il allait la soigner. C'était une blessure parmi d'autres, ni la première, ni la dernière. Elle avait juste peur, parce qu'elle se sentait mal. Serrant un peu plus son pull, elle ferma les yeux, laissant le bourreau faire son office, réprimant de nouvelles excuses pour ne pas l'embêter. Ça brulait. D'à peine en dessous de la poitrine jusqu'en dessous de la ceinture, sur toute la longueur de l'éraflure. Et elle voulait dormir.
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Faolán Riagal
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Faolán Riagal

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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeSam 14 Nov - 0:19

Agacé, le médecin retint un mouvement d’impatience. Il lui prenait quoi à fixer le verre comme une idiote ! Elle ne savait plus boire ou quoi ? Elle avait peur qu’il la drogue peut-être ? Comme s’il n’avait que ça à faire de ses nuits. Comme si ce n’était pas pour ça qu’elle était venue d’ailleurs. Se faire droguer. Comme tous les autres qui frappaient chez lui à la recherche d’un soulagement banal à une douleur quelconque. Il lui avait pourtant bien dit de ne pas se faire blesser. Pourquoi ne l’écoutaient-ils jamais ? Stupides incapables d’enfants jouant à la guerre. Ils feraient mieux de rester chez eux et de contribuer au repeuplement de l’espèce humaine au lieu de travailler à réduire leur espérance de vie. Par chance, Aislinn sembla finalement comprendre l’intérêt de mettre de l’eau dans un verre et vida celui-ci d’un trait sans faire de remarques. Elle ferma les yeux, visiblement fatiguée.

Tout en l’écoutant, l’Irlandais examinait sa victime. Elle était d’une pâleur inquiétante, due soit à la fièvre, soit à une grande perte de sang. Ses yeux, brillants et brumeux mais loin de l’absence provoquée par l’Ichor, semblaient confirmer la première hypothèse, que sa venue toutefois infirmait. On se déplaçait quand on était blessé. On appelait quand on était malade. Parce que, depuis toujours, les mamans apprennent à leurs enfants à rester couchés en cas de température corporelle élevée. Idiot. Mais bon. Humain.

Ce qui ne l’était pas, par contre, c’était la blessure qui courait sur son ventre. Inquiet pour celle qu’il considérait, au fond comme une gamine attachante, il pâlit, recula d’un pas et s’agenouilla, tendant la main presque à la toucher. Ce ne fut qu’au tout dernier moment qu’il se retint, se rappelant que les blessures de guerre étaient souvent aussi dangereuses pour le soignant que pour le soigné. On ne savait pas à quoi ce sang avait bien pu être en contact et il ne voulait pas attraper de saloperies. Il se releva, posant sa main sur la tête de la jeune femme et se forçant à sourire.


« Je vois. Je vais chercher mon matériel. En attendant, je veux que tu me racontes exactement comment tu t’es fait ça. Et parle fort, le son ne porte pas toujours dans la salle de bain. »

Il enleva sa main, la fourra dans sa poche et s’éloigna tranquillement vers l’armoire à pharmacie, concentré sur ce qu’il allait faire pour ne pas se traiter d’idiot. Déjà, c’était quoi ce geste idiot qui lui avait échappé. Genre il était son père. N’importe quoi. Quand à ses instructions, elles étaient idiotes. Il n’avait pas vraiment besoin de savoir le pourquoi du comment. La blessure était propre, nette, parfois profonde mais sans gravité. Faolán voyait même parfaitement le geste esquissé par l’agresseur pour l’avoir lui-même souvent travaillé lorsqu’il s’entraînait au couteau. Sauf que lui ne ratait pas les organes vitaux. Bref. Ce qu’il voulait surtout c’était la forcer à rester éveillée. Lutter contre la fatigue et les nausées au moins le temps qu’il la soigne. Et si elle laissait échapper le nom du vamp qui lui avait fait ça, peut-être prendrait-il les armes le lendemain pour aller lui expliquer deux ou trois choses très simples. On ne blessait pas les camarades de Lugh.

Rapidement, il fourra tout ce dont il avait besoin, de l’éponge stérile aux ciseaux de chirurgien dans une grande bassine en métal qui lui serait probablement utile. Il revint alors vers elle, alignant les produits et compresses sur un torchon propre qu’il posa sur le sol. La rassurant d’un nouveau sourire, il retourna dans la cuisine, remplit la bassine et à nouveau le verre d’eau qu’il lui tendit avant de passer ses horribles gants en latex et de reprendre son sérieux. Il ne fallait pas qu’il soit trop gentil non plus ou elle allait paniquer. Il palpa donc froidement la blessure à la recherche d’éclats perdus et de possibles foyers d’infection, pencha la tête pour voir la couleur des lèvres de la blessure, puis suivit légèrement du doigt son trajet pour en trouver l’origine exacte. Et comme son index se cognait contre la ceinture du jean, il déboutonna celui-ci de l’autre main, sans se poser de question.


« Tu te bats souvent torse nu Little Darling ? »

Arrêtant une seconde ses gestes, il leva la tête vers elle, notant pour la première fois l’absence de sous vêtements. Ses yeux perdirent une seconde leur éclat médical pour un regard nettement plus … humain disons, avant de se concentrer à nouveau sur l’application de la crème cicatrisante qui lui engraissait les gants. Il soupira.

« Bon. La plaie n’est pas inquiétante en soi mais demande un traitement assez long. La perte de sang sera plus compliquée à gérer à court terme. Je n’ai pas vraiment de nécessaire à transfusion ici. Tu es de quel groupe déjà ? »

Il enleva ses mains puis ses gants, se releva, s’étira, s’absentant une troisième fois dans la cuisine pour lui re-remplir son verre et lui présenter trois petites pilules. Une bleue, une jaune et une blanche et rouge dans un petit truc à ketchup en papier. Il ne se souvenait plus du nom. Whatever.

« Avale ça gentiment s’il te plait. Pour la blessure, tu préfères des bandages ou des points ? Les premiers sont plus facile à changer et moins douloureux à poser mais ils sont moins solides et il y a donc moins de garantie d’une belle cicatrice tandis qu’avec des points je suis presque sur qu’en six mois tu ne la verras plus. »

Spanner avait choisit les points comme la fillette qu’il était. Il était presque sur qu’Aislinn, elle, prendrait les bandes. Plus facile pour chasser.


Dernière édition par Faolán Riagal le Sam 19 Déc - 3:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeLun 16 Nov - 23:30

La jeune chasseuse nota l'inquiétude de son médecin sans vraiment y faire attention, sans vraiment comprendre ce qui le mettait dans cet état. Elle s'était juste coupée. On l'avait un peu aidée, mais en gros c'était ça. Qu'est ce qui le rendait pâle ? Un truc qui n'allait pas ? Elle le regarda s'agenouiller sans broncher, puis se relever, comme s'il avait oublié quelque chose ou qu'il ne savait pas quoi faire. Elle sentit le poids de sa main sur sa tête et se concentra sur son équilibre. Qu'est ce qu'il faisait au juste, à lui sourire comme ça ? Elle était blessée, c'était normal qu'il soit gentil, mais là, c'était autre chose. Il était affectueux et ça n'était pas le moment. Ce qui s'était passé ? Pour être honnête, elle n'avait pas vraiment envie d'en parler, de lui raconter tout ça. Elle s'était plantée, avait fini par frapper un homme mort pour calmer ses nerfs et penser à autre chose qu'à sa douleur et ses nausées. Elle avait été idiote et faible, elle n'avait pas vraiment envie qu'il le sache, il lui en voudrait encore plus. Maintenant il lui tournait le dos, l'air de rien. Comme si tout était normal. Pour la troisième fois depuis qu'elle était entrée chez lui, il changeait de façon d'être. Elle prononça quelques mots dans un murmure, puis reprit plus fort, toujours plantée au milieu de la pièce, immobile pour ne pas tomber.

« Je chassais et je suis tombée sur des transfuges je crois. Non, il y avait des vampires. Et après, les transfuges sont arrivés... quelque chose comme ça. En tout cas, c'est... »

Elle soupira et recommença.

« Oubliez ce que j'ai dit. Je chassais, il y avait des vampires, je les tué, je suis partie et j'ai essayé d'éviter un groupe alors j'ai tourné pas loin de chez moi. J'rentrais... »

Au H. Elle avait oublié de prévenir Rose, et la barmaid allait finir par s'inquiéter, même si elle n'avait pas donné d'heure de retour. Il allait falloir qu'elle passe la voir avant de rentrer à la maison. Ou qu'elle appelle. Quoi qu'il en soit, elle ne devait pas oublier, Rosalie lui avait fait promettre de ne plus dormir dehors. Si elle ne donnait pas signe de vie, elle serait furieuse.

« J'ai tourné et il m'a fait reculer vers les autres, j'étais fatiguée, j'ai pas fait attention qu'il me rabattait vers ses copains, c'est tout. Du coup a quatre contre une, même avec mon implant... en plus l'implant grésille quand je suis trop fatiguée. Enfin il grésille pas mais je suis malade. Le dernier m'a coincée contre un mur et voilà. »

C'était tout. Il l'avait coincée, avait tenté de l'éventrer et elle ne s'était pas laissée faire, elle l'avait tué, elle l'avait frappé jusqu'à ce qu'il saigne et qu'elle comprenne que ça ne servait vraiment plus à rien. Comme aligner tous ses trucs par terre, maniaque. Elle sourit et retint une réflexion quand il lui apporta un verre d'eau, encore un. Au lieu de ça, elle le but sans un mot et le posa sur la table, le remerciant doucement.

« Vous m'en voulez dites ? »

Juste pour savoir, pendant qu'il promenait ses mains sur son ventre et nettoyait doucement la plaie. Elle tâcha au mieux de réprimer des vagues de frissons dès qu'il touchait sa peau, les gants lui procurant une drôle de sensation bien moins agréable que ça n'aurait été sans. Ne vous faites pas d'idées, c'est juste que les gants de cuisines, c'est un peu trop lisse et caoutchouteux. Les gants de médecin aussi. Les yeux fermés pour éviter de voir la pièce tourner avec elle, elle se concentra sur ce qu'il faisait, ses doigts qui descendait le long de sa blessure pour finir de lui poser une question bizarre en la déshabillant. Pas prévu ça.

« Ben je euh... je... »

Elle déglutit et baissa les yeux sur lui, notant avec un malaise la lueur dans ses yeux. Pas perverse, mais gênante, l'obligeant à revenir sur terre et réaliser. Elle déglutit de nouveau et frissonna, plaquant ses bras sur sa poitrine pour la cacher du médecin qui déjà ne s'y intéressait plus. Elle gémit de douleur, sentant ses mains sur son ventre, ses doigts effleurer sa blessure et caresser sa peau pour appliquer la crème. C'était désagréable parce qu'elle aimait bien, et que ça n'était pas le moment. Ça ne l'était jamais d'ailleurs, elle était juste fatiguée, épuisée même. Bien sur qu'elle aimait, ça soulageait. C'était froid et doux, ça ne piquait pas. C'était mille fois mieux que le jet d'eau qu'elle avait fait cracher sur la coupure. Beaucoup beaucoup mieux. Serrant un peu plus ses bras sur sa peau nue, elle rouvrit les yeux et fixa le mur, tentant d'être aussi immobile que possible. Son soupir se joignit à celui du médecin et elle sourit doucement, l'écoutant lui expliquer ce qu'elle avait. Transfusion et soins, elle allait s'amuser.

« Je crois pas qu'il me manque trop de sang, et puis j'ai eu pire. J'crois. Et je suis O négatif.Donneur universel je crois. »

Mais il savait, alors pourquoi elle avait dit ça ? L'habitude sans doute, la fierté qu'elle avait toujours eu à l'idée que son sang pouvait aider tout le monde. Elle était quelqu'un qui pouvait donner à n'importe qui. Elle ne le quitta pas des yeux, soupirant en entendant l'eau qui coulait encore, n'ayant pas la moindre envie de boire. Elle était juste fatiguée, pas faim, pas soif. Elle voulait se rouler en boule sous sa couette et ne plus bouger. Le lendemain, elle se lèverait et enfourcherait son vélo, irait travailler, irait chasser. Point. Mais il lui présenta le verre et des médicaments et elle obéit, docile. Gardant un bras bien sur sa poitrine, elle avala les pilules d'un coup et vida le verre.

« Si c'est moins solide, ça veut dire que je peux pas chasser avec ? Parce que je veux chasser. Et travailler... »

Ceci dit c'était moins douloureux. Mais plus moche. Ceci dit, elle se battait, alors les cicatrices, c'était pas très grave. En plus elle ne montrait pas son ventre à tout le monde. Et tant pis si ça lâchait, elle les referait faire. Tant qu'elle pouvait chasser... Un dernier paramètre entrait en compte.

« Faites moi ce que vous voulez mais chez vous, j'ai pas envie d'aller à l'hôpital. »

Et dans une demie heure, une toute petite demie heure, elle pourrait rentrer chez elle, ne plus le déranger. Se rhabiller aussi, s'emmitoufler dans son pull et attendre que les choses se calment, attendre de ne plus avoir mal. Et Rose, elle ne devait pas oublier Rose.

« Je pourrais vous prendre votre téléphone aussi ? Je devais voir une amie, elle va s'inquiéter. Je vous payerai la communica... »

Il n'allait pas aimer l'idée, comme elle n'avait pas aimé qu'il propose de lui rembourser les balles la dernière fois, c'était certain. C'était nul comme proposition. Pour éviter qu'il ne se mette en colère, elle s'empressa de reprendre la parole avant lui.

« Je vais avoir mal longtemps ? »


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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeMar 1 Déc - 17:38

Faolán se concentra sur la voix sans vraiment prêter attention à ce qu'elle racontait. La seule raison pour laquelle il lui avait demandé un récit était pour être sur qu'elle ne s'évanouirait pas pendant son absence. Il la forçait à se concentrer pour ne pas laisser vertiges et fatigue venir à bout de son endurance. Il réussit tout de même à noter que la blessure venait d'humains. D'humains à présent morts d'ailleurs tués par le petit bout de femme qui rougissait dans son salon.

Il était difficile pour le médecin de supporter l'idée de tuer d'autres créatures de Dieu. Même en plein milieu d'un combat, au risque d'être tué, il préférait les blesser pour essayer de les remettre dans le droit chemin. Evidemment, le fait que sa famille puisse être considérée comme transfuge (diantre, que lui-même l'avait été la majorité de son existence) n'y était pas pour rien. Aislinn l'avait fait pour se défendre, il en était parfaitement conscient. Et, aussi mignonne et perdue qu'elle semblait l'être, elle en était capable. C'était ça qui l'effrayait finalement. Le côté enfant soldat, mélange d'innocence et de violence…

Cela dit, les trans' auraient été encore vivants qu'il se serait chargé d'eux lui-même et il n'était pas sur que ce soit forcément mieux.

Le temps de revenir dans le salon, il était redevenu le médecin habituel, palpant, cherchant, lavant, soignant. Des gestes automatiques et pourtant toujours nouveau car chaque patient, chaque blessure était unique. Par exemple, contrairement à l'écorchure de Roméo qu'il avait soignée quelques jours plus tôt, il n'y avait pas de risques d'échardes, la coupure était nette, elle avait été lavée…en fait, il n'y avait aucune comparaison.


"De quoi est ce que je pourrais bien t'en vouloir Little Darling ?"

De s'être fait blesser ? De mettre plein de sang dans son salon ? De l'avoir dérangé après ses heures de travail ? De ne pas être venue directement ? Bon, peut-être avait-il des raisons finalement mais lui crier dessus ne servirait à rien. Il préférait encore qu'elle vienne l'ennuyer plutôt qu'elle se laisse crever dans un caniveau par peur de l'énerver.

Posément - un peu comme le ton qu'il venait d'utiliser, il continua son examen, posant la crème sur la blessure avec un léger massage pour la faire pénétrer sans s'intéresser plus d'une seconde aux réactions que ses mains réveillaient chez la livreuse. Un patient n'avait pas de sexe (même si parfois, lorsque son code génétique comportait deux X, ses attributs pouvaient attirer brièvement son regard…parfaitement médical cela allait de soi), et il était totalement inconcevable qu'elle ressente autre chose que du soulagement.


"Tu euh quoi ?"

Toujours aussi posé mais avec un rien d'impatience cette fois. Il retira brievement ses mains pour la fusiller du regard puis reporta son attention sur la blessure. Elle ne devait pas se laisser aller à la peur ou à la fatigue. Il avait besoin qu'elle reste alerte. Attentive. Intelligente ou en tout cas, un minimum. Il sourit. Comme quoi, il suffisait de la secouer un peu pour qu'elle fasse la fière.

"Donneuse universelle mais réceptrice exclusive hein. Je n'ai pas d'O neg ici. Je verrais avec l'hôpital demain si je le juge encore nécessaire."

Il leva la main pour prévenir toute objection.

"Et pas de 'j'ai déjà eu pire', je m'en fiche. C'est moi le médecin, jusqu'à ce que tu sois guérie je ne veux pas la moindre protestation ni la plus petite désobéissance ou je t'envoie à l'hôpital, section urgences et tu partageras ta chambre avec 4 clodos alcooliques."

Il sourit doucement, à la fois en réponse au sien et pour adoucir sa menace mais la détermination dans ses yeux ne trompait pas. Ce n'était en rien une menace en l'air et il comptait réellement sur son entière coopération. Son sourire s'évanoui. Visiblement, ce n'était pas gagné. Il la laissa toutefois sans réponse, se concentrant sur ses soins. Poser les Strep' n'avait rien de bien compliqué mais il fallait en mettre le bon nombre, avec le bon espacement et bander le tout de coton, de sparadrap et pour finir, d'une bande destinée à l'empêcher de faire des abdominaux. Parce qu'elle en était capable, l'imbécile.

"Je t'ai donné un calmant, la douleur devrait disparaître d'ici une demi-heure. Le téléphone est dans le salon, encore un peu de temps et j'aurais terminé, tu pourras appeler qui tu veux."

Il se releva, enleva ses gants et s'étira de toute sa taille, heureux de ne plus être à genoux. Il avait beau avoir l'habitude, ce n'était absolument pas confortable. Il était fier de sa livreuse et de son courage. Il savait bien qu'elle était plus courageuse que l'espèce de caricature grotesque de vigile qu'il avait du réparer.

"J'ai terminé pour ce soir. Je vais te prêter quelque chose pour te rhabiller. Tu ne peux pas remettre ça et de toute façon tu restes ici ce soir."

Il se pencha à nouveau, ramassant son matériel, triant distraitement les ustensiles et les déchets pour un rangement optimal. Il réfléchissait à la meilleure façon de présenter les choses. Il fallait qu'elle accepte de son plein gré, il ne voulait quand même pas être accusé de kidnapping.

"Pas de travail, pas de don du sang, pas de fatigue ni de sorties pendant au moins une semaine. Pas de chasse, pas de sport, pas de relations sexuelles pendant un mois, on évite les abdominaux et tout effort de souplesse également durant cette période."

Il grimaça, se passant la main dans les cheveux.

"Si ça peut te rassurer, ce sont les mêmes durées que pour les points, je ne t'ai pas arnaqué là-dessus."

Nouveau sourire, bourru, normal quand on le connaissait un peu.

"L'hôpital serait mieux pour ta convalescence mais si tu préfères passer la semaine ici, ça ne me dérange pas tant que tu ne me parles plus de dédommagement et que tu ne rentres pas dans la tour. Je devrais t'abandonner demain pour passer à l'hôpital prendre des médicaments mais cela ne devrait pas prendre plus d'une demi-journée. Si tu veux, je pourrais passer chez toi pour te prendre des affaires. A condition évidement que tu me promettes de rester sagement sans bouger. Tu n'as pas de soucis à te faire pour ton travail non plus, je te fournirais un certificat médical. Oh, et la règle numéro 2 c'est pas de sang sur le tapis est ce que je me fais bien comprendre ?"

Lui tournant le dos, il jeta le sac d'emballages vides et commença à laver très soigneusement l'éponge rouge de sang, la bassine et tous ses instruments de torture. Il était encore en train de se faire avoir par sa gentillesse. Il le savait, et ça l'énervait plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Pourquoi fallait-il toujours qu'il se propose ? La place de cette fille était à l'hôpital. Peut-être pas avec les clodos mais dans un système neutre. Sans parler qu'il allait devoir lui donner un de ses T-shirt (il n'aimait pas partager) et demander a Liadan d'éviter le quartier un moment. Encore. Et merde.

"Tu as d'autre questions ? Besoin de quelque chose ? Quelqu'un à prévenir ? Envie d'un truc ? Froid ? Chaud ? Marre ? Mal ? N'importe quoi ?"

Tout sauf se mettre à pleurer ou tourner de l'œil ?


Dernière édition par Faolán Riagal le Sam 19 Déc - 3:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeMer 2 Déc - 19:56

Doucement, au fur et à mesure qu'elle se faisait raccommoder, Aislinn se détendait, oubliant même l'impression que laissait les mains du médecin sur sa peau un peu trop réactive. Les frissons s'estompaient, et avec ce repos plus que mérité, elle se sentait plus épuisée que jamais, toute courbatue et un peu brisée, comme si la griffure qui courait sur son ventre ne cessait de grandir, la déchirant doucement. Elle reprenait contact avec la réalité et forcément, elle réalisait sa douleur et son mal-être, à un point tel qu'elle en aurait pleuré, si elle ne craignait pas d'abuser de la gentillesse de Faolàn. C'était déjà assez qu'elle vienne l'ennuyer au beau milieu de la nuit – même s'il était de toute façon largement l'heure pour lui d'arrêter de s'user les yeux sur sa paperasse – et qu'elle lui demande de l'aide, elle n'allait pas non plus s'apitoyer sur son sort, se plaindre en larmoyant.

Elle porta une main sur ses lèvres pour combattre une nausée et soupira, avec une terrible envie de s'asseoir là, par terre, sans demander son reste. Elle voulait se rouler en boule et attendre que tout ça passe, être le lendemain, peut être même un peu après. Elle ne voulait plus souffrir, elle voulait qu'il la console et elle ne savait pas demander. On ne demande pas à un quasi inconnu qui vous rend service de vous dorloter et de vous rassurer quand vous lui ruinez sa soirée. Même si vous avez les larmes aux yeux, un mal de chien et un terrible besoin d'affection.

Profitant qu'il était absorbé par la poses des trucs qui devaient remplacer les points, l'adolescente passa une main sur ses yeux, séchant les quelques larmes qui menaçaient de couler, refusant de se montrer faible. Elle s'était juste coupée. Une sacrée coupure, mais pas la mort tout de même. Elle ne devait surtout pas pleurer, Faolàn n'aimerait pas. Et plus elle tentait de se retenir, plus ses yeux semblaient brûler, sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit. Elle voulait qu'il s'occupe d'elle autrement que pour la soigner, elle voulait qu'on s'occupe d'elle, qu'on la rassure. Depuis quand était elle aussi enfantine quand il s'agissait de ce genre de blessure ? Même quand elle avait eu sa fracture au poignet, qu'elle avait fini bloquée à l'hôpital parce que Missy ne voulait pas d'elle au China, elle n'avait pas pleurer. Est-ce qu'elle avait seulement pleuré quand son père était parti ? Ça ne servait à rien. Quand on avait vraiment mal, on ne fondait pas en larmes, parce que c'était une perte de temps.

Finalement, l'irlandais vint à son secours en la distrayant, finissant ses soins et lui faisant mille et une recommandations, comme elle s'y était attendue. Une distraction bienvenue qui l'obligeait à faire attention, et elle sourit en le voyant faire. Il était presque maladroit, avec ses sourires un peu grognons et sa façon de s'étirer. Une impression bizarre qui n'allait pas avec le médecin que tout le monde connaissait, simplement autoritaire et qui lui allait plutôt bien. Il était cool, un sentiment probablement accentué par le soulagement de voir qu'il l'empêchait de penser à elle et ses tracas. Elle devait se concentrer pour l'écouter, pour comprendre ses mots et ne pas s'endormir, et le combat lui faisait du bien.


« Promis, j'évite le tapis. La bande devrait de toute façon suffire pour retenir le sang non ? Et puis je ne vais pas saigner toute la nuit. Je vous prendrai juste un bout de canapé. »

Pour ce qui était de ne pas bouger, c'était un autre combat. Il était hors de question qu'elle reste allongée, comme en convalescence pendant quoi ? Il avait dit une semaine ? Entière ? Elle trouverait forcément le moyen de se soustraire à sa garde et de se dégourdir un peu les jambes. Elle ne demandait même pas l'autorisation de continuer la chasse, elle savait qu'il refuserait. Et puis fierté mise de côté, elle n'avait pas vraiment envie d'aller courir à travers la capitale dans cet état. Malgré tout, elle avait mal, et n'était pas suffisamment inconsciente pour forcer à ce point. Mais elle ne laisserait pas le China pour un bête certificat médical, le vélo ne devrait pas poser trop de problème tant qu'elle évitait les montées. Et au pire, elle ferait le chemin à pied ou investirait dans un scooter. Ça ne faisait pas travailler les abdominaux ça.

Elle passa une main distraite sur les bandes, réprimant un frisson et soupira de nouveau, pestant silencieusement contre une humeur qu'elle ne parvenait pas à garder stable. Un instant elle se sentait courageuse, refusant d'abandonner ses habitudes pour une simple éraflure et la seconde d'après, elle était triste, avait peur et ne souhaitait qu'une bonne nuit de sommeil. Tentant d'être le plus naturelle possible, luttant pour avoir l'air toujours fier et détaché, elle posa la main sur le dossier de la chaise qu'il avait tirée pour elle et qu'elle avait ignoré, serrant ses doigts sur le bois à en avoir mal. Il ne fallait que deux choses : qu'elle tienne droite et qu'elle ne craque pas. Il ne le prendrait certainement pas mal, en fin de compte. Quand on y pensait un peu, elle s'était plus ou moins faite éventrer. Alors bon, même si elle éclatait en sanglots, il ne la prendrait pas forcément pour une fillette un peu trop sensible...


« Tu as d'autre questions ? Besoin de quelque chose ? Quelqu'un à prévenir ? Envie d'un truc ? Froid ? Chaud ? Marre ? Mal ? N'importe quoi ? »

« Je... »

Il allait trop vite là. Dix fois trop vite, l'accablant d'une avalanche d'interrogations, inquiètes et un peu pressantes. Aislinn le fixa un moment, reprenant chaque question une par une, cherchant chaque réponse avant d'être en mesure de lui répondre. Enfin, elle se décida et hocha la tête avec un sourire un peu faible.

« Je dois absolument appeler Rose, j'étais sensée retourner la voir après la chasse. J'avais pas dit d'heure, mais comme je bouge pas de là, je dois lui dire que tout va bien. »

Parce qu'aussi serviable qu'il soit, aussi reconnaissante qu'elle soit, il n'était pas question qu'elle l'envoie au H, même s'il se proposerait très certainement pour faire la commission. D'une part parce que le bar était à elle, pas aux étrangers – même s'il était de moins en moins étranger – et qu'il était sensé être plus ou moins secret, d'autre part parce qu'il était de la fédération, et que Rose n'aimerait certainement pas que la chasseuse lui ramène ce genre de clientèle. Une hésitation et elle hocha la tête une nouvelle fois, ayant fait le tour de ce qui comptait. Elle n'avait pas de parents à prévenir, et Missy ne s'inquièterait pas tout de suite, en tous cas pas plus que d'habitude. Elle passerait la voir le lendemain, s'il l'y autorisait. Quand à avoir envie d'autre chose...

« Un calin. »

Elle rougit aussitôt, réalisant qu'elle avait pensé tout haut et consciente du ridicule de sa demande. Il la prendrait pour une enfant, c'était certain. Rougissant encore un peu plus, elle baissa les yeux et se contenta de l'enlacer, passant fermement ses bras autour de sa taille pour le maintenir contre elle, tremblant légèrement de douleur à cause de la pression sur sa blessure. Le serrant un peu plus fort malgré tout, elle finit par se détendre et s'expliqua.

« J'suis juste très fatiguée, je ne vais pas vous ennuyer longtemps promis. Juste crevée et un peu perdue. Carrément épuisée même. Juste une seconde, d'accord ? »
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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeMar 8 Déc - 20:59

Appeler Rose, voila qui était noté. Il était tout de même rassurant de voir qu’il y avait quelqu’un dans ce monde susceptible de s’inquiéter si la petite ne rentrait pas de la chasse. Cela réduisait les risques de voir la Livreuse de Nouille disparaître soudainement sans que personne ne sache comment. Il faudrait qu’il prenne contact avec cette femme un jour où l’autre pour s’entendre avec elle. S’il arrivait quoique ce soit à Aislinn, il voulait être prévenu. C’était l’une de ses patientes a présent. Même un peu plus que ça, elle commençait à faire partie de la meute, ce groupe de gens disparates qu’il ne pouvait s’empêcher de protéger.

« Je vais te chercher ça ne boug… »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la jeune fille était dans ses bras. Stupéfait, il referma ses bras sur elle, par réflexe, croisant ses mains dans son dos, ne sachant pas trop quoi faire de ce corps féminin qui se pressait contre lui. La demande était assurément enfantine (même si peu d’enfants osaient se jeter ainsi sur lui) mais ses formes, elles, n’avaient rien de celles d’une gamine et la chaleur de sa peau traversait sans peine son t-shirt.

« Je t’ai déjà dit de me dire tu, non ? »

Sans vraiment faire attention, il laissa ses doigts monter derrière la tête de la jeune femme et se perdre dans ses cheveux bruns. Elle était terriblement mignonne comme ça. Jamais il n’avait encore eu chez lui une femme aussi vulnérable. Ça la rendait encore plus désirable et toujours plus intouchable.

« C'est qui ce Rose alors ? C’est la première fois que tu m’en parles isn't it ? »

Là encore, il n’était que vaguement curieux mais il refusait de laisser la situation dégénérer plus encore. Il n’aimait pas les sensations mêlées que son corps lui faisaient sentir, pas plus que la vague culpabilité qui le saisissait déjà alors qu’il n’avait (encore ?) rien fait. Sa main droite descendit doucement sur sa nuque, raffermissant sa prise tandis que la gauche se décollait pour la saisir derrière les genoux. La serrant contre lui (juste ce qu’il fallait pour la tenir sans lui faire mal), il se releva souplement, le épaules en arrière pour répartir son poids. Il est des moments de la vie courante où l’implant est une bénédiction. Ce soir là en faisait partie. Il aurait certes pu la porter sans son aide mais le faire aussi facilement avait quelque chose jouissif.

« Je t’emmène dans ton chambre et je vais te chercher le téléphone. Tu en profiteras pour te déshabiller et te mettre sous les couvertures. Je te donnerais une T-shirt à moi pour la nuit. Ce n’est pas terrible mais sinon je n’ai que des nuisettes en soie et je ne suis pas certain que ce soit vraiment ton style. »

Espérant presque la voir rougir ou se débattre dans ses bras en le traitant de pervers, le médecin décida d’en rajouter une couche avec un sourire bien moqueur. Il n’était même pas sur d’avoir gardé les affaires de Kate ni même que ça lui aille mais il ne pensait pas avoir besoin de le découvrir.

Il poussa la porte de la chambre de l’épaule, dévoilant une pièce de taille convenable, décorée en tout et pour tout d’une moquette beige, un crucifix en bois au dessus d’un lit, deux tables de chevet en bois sur lesquelles trônaient deux lampes de chevet ainsi qu’un secrétaire et sa chaise assortie cachés dans un coin. Une penderie, non loin de la porte menant à la salle de bain complétait la panoplie de la parfaite petite chambre. Les murs étant parfaitement blancs la seule tâche de couleur résidait dans une couverture brune sur des draps…blancs. Du fonctionnel, finalement, propre, ni froid, ni vraiment chaleureux et visiblement peu utilisé.

Sans s’attarder sur des détails qu’il connaissait déjà par cœur (c’était chez lui, après tout), l’Irlandais posa délicatement son invitée, tapotant déjà l’oreiller pour lui fournir un dossier acceptable. Il regarda alors autour de lui, un peu hésitant à la laisser seule, ne serait-ce que quelques secondes puis finit par s’y résoudre, n’oubliant pas de lui tapoter la tête avant de quitter la pièce. Pour qu’elle soit sage.


« Bouge pas sinon je t’attache. »

Sans la regarder plus longuement, il lui tourna le dos, se passant inconsciemment la main dans les cheveux avec un soupir. Il aurait dû appeler l’hôpital. Demander une ambulance à Niels, la faire admettre à part. Là où il aurait tous les instruments pour la soigner. Dans un environnement neutre et défini. La voir blessée chez lui était vraiment trop étrange. Comme s’il l’avait lui-même mise dans cet état. Cela nuisait à sa neutralité. Le rendait gentil. Avec une autre hésitation, il sortit de la pièce et referma la porte La Grande Pièce était en bordel, affreux, mais il n’avait pas le cœur de la ranger. En quelques enjambées, il passa dans sa chambre, lui choisit un grand T-shirt de sport noir (pour pas qu’elle puisse voir de sang dessus au cas où sa blessure se rouvrirait et parce qu’il en avait beaucoup de cette couleur et pouvait se permettre d’en perdre un), redescendit, remplit une carafe d’eau, prit un verre vide et le combiné du téléphone…se trouvant comme un idiot devant une porte fermée avec les mains prises.

Quelques gesticulations et grognements plus tard, le vêtement sur l’épaule, le téléphone sous le bras, la cruche et le verre dans sa main droite et une grosse tâche d’eau sur le même bras, il prit une profonde inspiration et frappa quelques coups.


« J’entre. »
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeLun 21 Déc - 21:11

Merde. Erreur technique. Il fallait rembobiner, faire quelque chose. Il fallait que la bande brule, qu'elle grille jusqu'à ce qu'il n'en reste rien, il fallait un tas de choses. Il fallait surtout qu'ils reviennent en arrière, juste avant qu'elle ne se blottisse contre lui, inconsciente et enfantine. Beaucoup trop inconsciente et cent fois trop enfantine. Il fallait qu'il se taise, qu'il disparaisse comme le rouge qui teintait ses joues. Et encore, du rouge ? Comme certaines lessives lavaient plus blanc que blanc, elle rougissait plus rouge que rouge. Écarlate, pivoine, vermillon, écrevisse. Elle était rouge feu et rouge d'aniline à la fois, même si elle ne savait pas ce que c'était. Elle était tous les rouges du monde en encore plus intense. Elle était terriblement gênée et fragile, tentant dans un effort d'éviter aux larmes de franchir le cap de ses paupières dans un ultime effort. Pourvu qu'il n'ait pas vu. Elle baissa les yeux et rougit de plus belle, s'accrochant plus à lui pour être plus proche et moins visible. Elle aurait voulu disparaître contre lui et qu'il oublie tout. Ça lui avait semblé plutôt bien au début pourtant...

Elle s'était collée dans ses bras, naïve, malheureuse et affectueuse. Elle voulait qu'il la console, et il s'y employa sans rechigner. Elle aurait dû s'en rendre compte à ce moment, quand elle avait senti sa main dans son dos qui la serrait contre lui. Il s'était montré paternel. Enfin c'est comme ça qu'elle l'avait perçu, ne réalisant pas les demandes du corps de l'adulte qui l'enlaçait. Elle sentait les mains sur ses bandages, puis sur sa nuque, se mêlant à ses boucles en douceur tandis qu'il lui rappelait d'être un peu plus familière, toujours en douceur. C'était un câlin, un vrai. Sans le moindre sous-entendu, la moindre arrière-pensée. Du côté de la chasseuse du moins. Elle allait mal et il la réconfortait, c'était cool, ça n'avait rien de plus compliqué que ça.

« Cette. »

Elle sourit, respira doucement son parfum. Il sentait l'homme, comme son défunt père. Une histoire d'eau de toilette ou d'après rasage, il faudrait qu'elle sente celui qui restait dans la salle de bain. Il sentait l'homme donc, et commettait des erreurs d'enfant. Comme elle. Sauf que c'était différent. Elle étouffa un rire en réponse à cette pensée des plus constructive et expliqua sa correction machinalement, toujours sans se soucier de quoi que ce soit.

« Rose est un prénom féminin. C'est la patronne... »

Elle hésita à parler du H et se décida à ne dire que le strict minimum. Ça pouvait être un simple bar qu'elle aimait fréquenter, elle pouvait juste être proche de la patronne. Rien de plus.

« C'est la patronne d'un bar pas très loin de chez moi et je devais passer après ma chasse. Comme ça elle ne s'inquiète pas bêtement. »

Tout avait donc parfaitement bien commencé, jusqu'à ce qu'il la soulève, la fasse décoller, façon princesse. Elle garda ses bras autour de son cou, raffermissant sa prise pour ne pas basculer, tentant de ne pas se montrer trop lourde. Il lui avait parlé de sa chambre – elle l'avait encore corrigé – et de se déshabiller. Elle avait donc naturellement baissé les yeux vers son pull. Enfin elle aurait baissé les yeux vers son pull si elle l'avait eu sur le dos, mais non. Oublié, zappé, délaissé. Et elle avait rougit, malade de honte et de gêne. C'est pas comme s'il n'avait rien vu avant, mais ça n'avait rien à voir. Elle en oublia même de réagir pour l'histoire des nuisettes pour le coup. Elle aurait pu lui rétorquer qu'une fois qu'il aurait couché avec elle, il faudrait qu'elle pense a lui en laisser une pour la suivante, mais elle n'avait pas envie de coucher avec lui et franchement, franchement pas la tête à ça.

Elle lui demanda de la poser dans un murmure et s'agrippa un peu plus, préférant enfouir son visage dans le cou de son nouveau bourreau pour plus qu'il ne puisse voir ses joues. De toute façon elle commençait a le connaître, il ne la poserait pas. Il ne la laissa quitter ses bras qu'en la déposant sur le lit, déclenchant de nouvelles flammes sur les joues de l'adolescente dont l'imagination décolla. Abruti d'idiot de nul de pourriture de saleté d'imbécile d'enfoiré de médecin stupide a la noix. Elle devenait grossière en plus. Elle se glissa sous les draps, se débarrassa de son jean d'un coup de pied rageur dès qu'il quitta la pièce et remonta draps et couvertures sur sa tête, honteuse. A bien y penser, ses réactions la gênaient encore plus que la situation elle même. Il aurait du le lui faire remarquer avant. Et puis c'était pas juste, elle n'y pouvait rien si la douleur lui faisait perdre la tête. Rah ! Il était nul !

Elle se roula en boule et calma sa respiration, se forçant à oublier tout ça et à penser à sa blessure qui lui faisait de nouveau mal. Elle avait l'impression d'être ridicule et mélodramatique à souhait. Il allait la haïr. Pour rien. Ça n'était même pas grave et elle le savait. Et puis il ne l'attacherait pas toute nue d'abord. Elle s'obligea à penser à autre chose, voire à rien, ce qui était toujours mieux qu'à sa poitrine juste sous le nez de l'irlandais.

Elle n'entendit frapper et ne broncha pas, ne bougea pas non plus lorsqu'il entra. Elle ne sortirait jamais de sous sa couette, jamais jamais.

« Allez vous en je dors ! »

Elle était nulle et elle voulait encore un câlin. Saloperie de sensibilité va !
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Faolán Riagal
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Faolán Riagal

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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeDim 27 Déc - 1:32

Et il entra. Poussant la porte avec une maladresse née plus d'une distraction soudaine que d'un quelconque problème de coordination. On pouvait dire qu'Aislinn lui avait fait forte impression ce soir là. Il se souvenait encore de la douceur de sa peau sous sa paume, les courbes de son corps contre le sien et les mèches folles s'accrochant sur sa barbe lorsqu'elle avait enfoui sa tête dans son épaule. Il était bien rare qu'il se laisse allumer comme ça sans rien tenter. Mais il était galant. Mais il était médecin. Mais elle était blessée. Et parfois il avait envie d'envoyer toute religion au Diable.

Pendant quelques secondes, le chasseur resta sur le palier, attendant que ses yeux s'habituent à la pénombre ambiante. Les rideaux ouverts ne laissaient passer qu'un clair de lune timide et la lumière de quelques étoiles. Une silhouette difforme se devinait sous les draps. Pas une boucle sombre ne se détachait cependant sur les oreillers et il eut besoin de quelques instants supplémentaires pour deviner qu'elle se cachait à présent sous les couvertures. Il sourit. Au risque de se répéter, elle était mignonne à jouer la timide. Elle lui donnait envie de la taquiner jusqu'à ce que le carmin de ses joues devienne tellement rouge qu'il n'y aurait plus de mots - ni en français, ni en anglais, ni même en irlandais, pour les décrire.


"Tu te débrouilles bien pour parler en dormant, peut-être arriveras-tu à enfiler ça."

Il lui lança le T-shirt et posa carafe et verre sur la table de nuit, prenant soin à ne pas abîmer le bois (il y avait un sous-verre a disposition) ou la bible reliée que le dernier visiteur avait laissée sortie. Il lui tourna le dos, l'esprit à des kilomètres de la pièce. Tout sauf penser à la femme nue derrière lui. S'il partait par là, il aurait besoin d'une douche en urgence. Pourquoi ne l'avait-il pas envoyé à l'hôpital déjà ? Ah oui, elle le lui avait demandé. Ce qu'il était idiot ! Un joli minois et voila, il perdait ses moyens. Ah il était beau le loup. Tout ceci était stupide, et il n'aurait même pas le temps de finir son papier. Il avait de la vaisselle à faire, du rangement, et si elle saignait à nouveau ses draps seraient foutus. Le méritait-elle ? Oui. Cent fois oui. Et sa colère, disparaissant à cette pensée, ne laissa qu'un sourire moqueur sur ses lèvres.

"Je me suis tourné, je ne regarde pas promis. J'ai déjà tout vu anyway."

Son regard s'égara un moment sur les hauts arbres que l'on appercevait de la chambre. Le parc était resté comme au temps des romains et les ruines de briques toujours visitées par les touristes du monde entier, comme s'ils n'en avaient pas autant chez eux. Paris avait ce don pour transformer la moindre poussière en paillette. Pas étonnant que le "Monarque Sombre" s'y soit installé. Un type qui s'affublait d'un pareil pseudonyme ne pouvait qu'être sensible au marketing. Ce qui lui fit penser à totalement autre chose.

"Pour ton amie Rose, je t'ai apporté le téléphone mais si tu es trop fatiguée, je peux me charger de l'appeler."

Inutile de chercher l'association d'idée, il n'y en avait pas. Sauter du coq à l'âne était aussi naturel pour lui que de respirer. Cependant, il était redevenu lui même. Sa voix était douce, sans aucune trace de sarcasme ou d'ironie. Toute envie de la taquiner semblait s'être envolée...ou presque.

"Elle est jolie ?"
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeMar 5 Jan - 16:37

Les hommes, pour ce qu'Aislinn en connaissait, étaient tous des idiots. Faolàn en était un en tout cas. Il était idiot, nul, stupide, inutile, gentil, moqueur, insensible, prétentieux et dégoûtant. Enfin peut être pas à ce point, mais il y avait beaucoup de ça, et l'impression de haine envers le médecin redoublait lorsqu'il trouvait le moyen de se moquer d'elle alors qu'elle avait déjà touché le fond. Est-ce que le fait d'être enfouie sous les couettes et de l'avoir envoyé bouler alors qu'il avait à peine passé la porte n'était pas assez clair ? Elle ne voulait pas le voir. Pas maintenant. Elle voulait se calmer, avoir moins mal et dormir. Et le lendemain matin, lorsqu'elle serait en pleine forme et prête à aller travailler (ça n'était pas une blessure superficielle qui l'arrêterait), elle se montrerait naturelle et détendue, aurait une peau neigeuse et pas écarlate comme maintenant. Elle voulait retrouver un teint pâle et ordinaire, rien d'autre. Et sa moquerie n'y changerait rien, puisqu'elle ne comptait pas y répondre. S'il était assez idiot pour la prendre au pied de la lettre, c'était son affaire, le principal était dit, elle voulait qu'il parte.

Elle sentit à peine le t shirt lui tomber dessus à travers les couettes et se concentra sur le moindre bruit, attendant le moment où elle serait enfin tranquille pour se relever, mettre ce satané t shirt et se préparer pour la nuit, disposant ses armes comme il fallait, vidant la carafe pour voir si l'eau fraîche atténuerait la brûlure qui s'étendait sur son ventre en vagues régulières qui lui léchaient les côtes. Il suffisait qu'il s'en aille, et tout serait plus simple.


« Je me suis tourné, je ne regarde pas promis. J'ai déjà tout vu anyway. »

Touché. L'adolescente resta de marbre, comme statufiée par l'attaque du médecin. C'était méchant. Les yeux ouverts, ne captant qu'un peu de lumière estompée et colorée par les draps qui la cachaient, elle se concentra pour rester totalement immobile, s'empêchant de bouger ne serait-ce qu'un orteil, décidant de rester ainsi, tendue et courbaturée, jusqu'à ce qu'il lui fiche la paix.

« Pour ton amie Rose, je t'ai apporté le téléphone mais si tu es trop fatiguée, je peux me charger de l'appeler.  »

Elle murmura un début de réponse qui n'aboutit à rien, étouffé sous la masse de tissu qui la recouvrait puis décida de laisser passer cette fois encore, d'attendre simplement qu'il daigne s'en aller. Parce qu'il finirait bien par le faire un jour ou l'autre. Immobile, silencieuse, elle ravala ses réponses et ses soupirs. Il suffisait qu'il pose le téléphone et qu'il sorte. Elle pouvait appeler sans lui, et elle comptait bien faire ainsi. S'il restait à côté d'elle, la chasseuse ne pourrait pas rester concentrée ni parler librement avec la barmaid sans faire de gaffe. Elle aurait pu lui dire qu'il la connaissait, qu'elle était une de ses ex... Mais il pouvait aussi être plus méchant, alors elle verrait plus tard. En plus il risquait de vouloir ressortir avec elle si Aislinn en parlait maintenant. Il suffisait donc d'attendre. Encore quelques petites minutes et la jeune fille pourrait s'en sortir presque dignement.

« Elle est jolie ?  »

Coulé. Perdu, game over. Elle soupira une insulte inaudible et se raidit un peu plus, hésita puis se redressa doucement, aussi naturellement que sa blessure lui permettait. Du bout des doigts, elle effleura le bandage, suivant la griffure et haussa les épaules, prête à riposter.

« Très belle, c'est pour ça qu'elle n'est pas pour vous. De toute façon vous êtes trop jeune.  »

Elle sourit, totalement consciente qu'il prendrait probablement cette remarque pour ce qu'elle était, une riposte un peu faiblarde. Tout ce qu'il en retiendrait de toute façon était que Rosalie Heigh était une belle femme, puisqu'il ne semblait être animé que par ce genre de préoccupation. Mais au moins elle s'était un peu défoulée et elle pourrait raconter ça à Rose, ça la ferait rire. Quant au reste... Elle se leva doucement, plia son jean et le posa au pied du lit avant de prendre le t shirt qu'il lui avait proposé. Simple et grand.

« Et puis vous pouvez regarder, je m'en fiche, c'est pas comme si vous étiez vraiment un homme non plus. »

Elle enfila son t shirt sans tenter de répliquer un peu plus, préférant conserver l'air désintéressé qu'elle affichait à la perfection. Quand on y pensait en plus, ça n'était pas tout à fait faux. Bon d'accord, c'était un homme, un vrai. C'est bien ce qui lui posait problème d'ailleurs, à part son père qui de toute façon était son père et du même coup totalement émasculé, tous les autres qu'elle avait croisés n'avaient été pour elle que des gens, sans sexe, simplement neutres. Hommes ou pas, ils étaient chasseurs, clients, médecins, collègues, mais elle ne cherchait pas plus loin. C'était différent pour Faolàn, mais il n'y avait pas vraiment de raison alors bon... Il suffisait de faire comme si de rien n'était. Maintenant habillée, pas franchement intéressée par le fait que le t shirt ne descendait pas bien bas et que les armes accrochées à son mollet lui donnait un air un peu bizarre, elle lui passa devant pour sortir de la chambre.

« Je vais chercher mon glock, j'appellerai Rose après si ça ne vous dérange pas. J'aime pas laisser mon arme traîner. »

Elle hésita sur le pas de la porte et fila chercher son arme en vitesse, revenant vers lui bien armée et tout sourire, ayant maintenant quasiment tout oublié de l'incident qui l'avait dévoilée à sa vue plus que malsaine (presque oublié). L'envie de se venger, par contre, restait bien présente, et elle lui sourit, l'embrassa sur la joue pour le remercier.

« Je veux bien que vous appeliez Rose en fait, vous expliquerez mieux. »

Et Rose serait contente, et Faolàn ne se douterait de rien. Il faudrait qu'elle l'emmène au H un jour, pour voir.
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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeMar 2 Fév - 2:42

Toujours suivant pensivement les mouvements fantomatiques des branches par la fenêtre, Faolán écoutait attentivement les quelques bruits troublant le silence de la pièce. Il savait qu'Aislinn ne dormait pas. N'ignorait pas plus son immobilité forcée et les quelques tentatives de réponses qui s'étaient soldées, pour autant qu'il puisse en juger, par autant de grognements digne d'un Ours des Cavernes préhistorique. Chaque réaction était une victoire. Et une preuve que sa patiente ne s'était pas réellement endormie voire avait perdu conscience. Il aurait du la ramener à l'hôpital. Lui faire une transfusion pour récupérer le sang qu'elle avait perdu et qu'il ne pouvait pas lui donner. Mais elle avait dit non et il était trop fier pour montrer son inquiétude. Elle était jeune, elle était en bonne santé (éventrée, certes mais ce n'était qu'un détail) elle survivr... tiens, elle avait bougé.

Luttant pour ne pas se retourner et tenir sa promesse, l'Irlandais s'étira, rangeant ses mains dans les poches arrières de son jean, conscient que ce genre de position (épaules en arrière, torse tendu, le dos droit avec une nonchalance affectée) le mettait en valeur. Il souriait. Cela se voyait même de dos. D'abord parce que la livreuse de nouille n'avait aucune répartie, ensuite parce que ladite Rose était belle (et qu'il allait pouvoir se servir de ses soins dévoués pour engager la conversation avec elle), enfin parce que c'était cette question et pas une autre qui l'avait fait bouger. Si chaque grondement avait été une victoire sur sa patiente, sa dernière pique avait remporté le gros lot. L'adversaire avait été mit KO en un coup. Ippon.


« Ce n'est pas très grave ça, je n'aurais qu'a mentir sur mon âge. »

Il s'autorisa à tourner la tête, assez pour qu'elle le voit sourire sans pour autant la regarder jusqu'à ce que son ton blasé l'autorise à se retourner. Il était impossible de rater l'amusement qu'il essayait pourtant tant bien que mal de retenir, soucieux de ne pas complètement piétiner son égo dès le premier soir. Ils avaient une semaine à passer ensemble. Et si elle se comportait de la sorte durant les sept jours, Dieu était témoins qu'il allait en profiter.

Sans en rajouter davantage, il la regarda plier son jean, concentré sur ses mains, évitant soigneusement toute zone pouvant fâcher. Et puis elle avait de jolies mains. Blanches et tout qui contrastaient avec la carnation sanguine de son visage. Sans parler du fait qu'elle pliait le vêtement, ce qui montrait une nature ordonnée qui rendrait la cohabitation plus supportable. Il n'aurait probablement pas supporté de partager son chez-lui avec une bordélique. Et il fallait vraiment qu'il cadre ses pensées avant qu'elles ne partent dans tous les sens.

Un froissement de tissu et un peu de rose flou devenant noir lui apprirent alors qu'elle avait fini de s'habiller. Encore intérieurement hilare par sa splendide réplique, Faolán entreprit de déshabiller son invité du regard, se rappelant en détail du torse qu'il avait aperçu peu avant, détaillant soigneusement les jambes à présent découvertes pour les mémoriser au mieux. En additionnant les deux, cela faisait peu de peau nue qu'il n'avait pas encore eu le loisir d'observer à sa guise.


« Pas un homme ? Ah oui ? Et tu espères quoi, petite fille ? Que je te prouve le contraire ? »

Il sourit, amusé et tenté malgré lui de faire ce qu'elle semblait le supplier de faire. La prendre par la taille, l'allonger sur le lit et lui apprendre a être une femme.

« Anyway, je n'ai rien à te prouver. Je suis ton médecin et toi une patiente. Ne t'attend pas à être traitée autrement.»

Pas du tout ce qu'il voulait dire à la base mais cela suffirait. Il ne pouvait se laisser aller à la vanner comme il en avait envie. De la vanner, d'être méchant même s'il n'avait rien à prouver parce que c'était ce que l'on attendait de lui. Enfin.

Sans ajouter quoique ce soit, il la suivit pensivement du regard tandis qu'elle quittait la pièce et accueillit son baiser de retour avec un mouvement de surprise. Il lui en fallait bien peu pour être heureuse. Même si Walt Disney et Rudyard Kipling n'avaient probablement jamais pensé à un Glock. Pensif, il se saisit du combiné, entra le numéro qu'on lui dictait et attendit tranquillement qu'une voix lui réponde. Féminine, la voix. C'était sa nuit de chance.


« Ici le Docteur Riagal, est ce que je pourrais parler à Mlle Rose s'il vous plait ? »

« C'est moi »

« J'appelle de la part d'Aislinn. […] Rien de grave, j'appelle surtout pour dire que tout va bien. Elle va rester chez moi quelque temps donc ne vous inquiétez pas si vous ne la voyez pas. [...]Je veux voir au bout de combien de temps elle arrivera a creuser un tunnel dans le béton. »

Cela se passait bien. Ladite Rose avait de l'humour, ne l'avait pas assommé de questions auxquelles le secret médical empêchait de répondre et, ce qui n'enlevait rien, une belle voix. Elle le traitait avec une familiarité dont il n'était pas habitué mais qui, dans ce contexte précis, ne le dérangeait pas. Il se demandait quel âge elle avait, s'il pouvait la rencontrer lorsque, comble du comble, elle le salua en Irlandais.

N'importe quel exilé vous dira qu'il n'est rien de plus agréable que le son de sa propre langue à ses oreilles lorsqu'on est sans arrêt agressé par un dialecte étranger. Même les défauts que l'on trouvait auparavant insupportable, accent, fautes de grammaire etc, se trouvaient aplanis par la nostalgie. Il embraya donc avec des questions sur l'Irlande, jusqu'à ce que la femme lui rappelle poliment qu'ils n'étaient pas là pour bavarder. Il prit alors poliment congé et raccrocha.


« Bien, maintenant au lit mauvaise troupe. Les médicaments ne vont pas tarder à faire effet et si tu tombes sur la moquette, tu risques de la salir. Je serais dans ma chambre, dans la tour. N'hésite pas à monter me voir ou à crier s'il y a un problème d'accord ? On verra demain comment tu te sentiras. »

Et hop. Oubliée Rose. La seule chose qui importait à présent était l'état de sa moquette son invitée.
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeJeu 18 Fév - 0:10

Elle e haïssait de toutes ses forces, de tout son être, de tout ce qui était possible et imaginable. C'était un idiot, un méchant. Il était classe.

Elle avait fini par s'extraire de son cocon un peu étouffant et faire la fière, le défiant de la regarder à demie nue comme si elle s'en moquait, mettant sa virilité en cause pour le provoquer comme il l'avait blessée, et essayer de lui montrer qu'au fond, elle se fichait un peu de toute cette histoire. Ce qui était faux et s'entendait dans le moindre mot qu'elle prononçait, mais son ton agaçait et ses joues rouges ne comptaient pas, et la jeune chasseuse s'efforçait de rester naturelle, ne regardant ni ses sourires, ni le reste, ne lui accordant pas un regard pour éviter d'être déstabilisée en sachant qu'il la regardait. Parce qu'il l'observait, c'était une certitude. Du peu qu'elle savait de lui, et ça n'était pas grand chose, il n'y avait que lorsqu'il détaillait une femme, l'imaginant nue, qu'il se taisait. Quand il conduisait aussi, mais ça n'avait pas grand rapport. Quoi qu'il en soit, le silence du médecin était assez révélateur et elle s'appliqua pour ne pas faire de bourde, finissant par enfiler le t shirt sans encombre, dégageant ses cheveux de l'encolure d'un geste expert. Elle allait lui montrer ce dont elle était capable, et il allait arrêter de la charrier en draguant tout ce qui passait – ou était simplement mentionné.

Elle se retourna vers lui et lui offrit un regard assassin qui devint rapidement méprisant, puis neutre tandis qu'il répliquait, plein d'espoir. S'il espérait coucher avec elle, il pouvait toujours courir. Il ne l'intéressait pas, et de toute façon, elle n'était pas de ce genre là. Elle ne couchait pas et ne flirtait pas. Et puis c'est tout. Sans prendre la peine de répondre, consciente que son ton révolté et sa remarque digne d'une adolescente ne feraient que l'amuser d'avantage, elle alla récupérer son arme et changea d'avis concernant Rose. Il ne pourrait pas la draguer, la barmaid ne lui en laisserait pas l'occasion, elle le savait. Mais encore mieux, elle le verrait parlé à son ex sans même savoir qui elle est, et la satisfaction d'en savoir plus que lui valait tout le reste. Et puis ça lui éviterait de faire une gaffe, aussi.

Elle s'installa donc en tailleur sur le lit et posa ses armes, son S&W, un des deux glocks et son pieu au sol, au pied du lit et l'autre glock sous son oreiller, avant de reporter son attention sur Faolàn. A sa voix, elle pouvait imaginer les réponses de Rose, sa façon de parler, de le questionner, de glisser quelques indices sans pour autant dévoiler son identité. Elle la connaissait bien et c'était délicieux de voir l'irlandais être mené en bateau sans s'en rendre compte, s'étonner que son interlocutrice parle irlandais sans savoir pourquoi elle le faisait. Les quelques expressions de surprise qu'elle notait chez lui la faisaient sourire chaque fois un peu plus et c'est son plus beau sourire qu'elle lui offrit quand il raccrocha.


« Bien, maintenant au lit mauvaise troupe. Les médicaments ne vont pas tarder à faire effet et si tu tombes sur la moquette, tu risques de la salir. Je serais dans ma chambre, dans la tour. N'hésite pas à monter me voir ou à crier s'il y a un problème d'accord ? On verra demain comment tu te sentiras . »

Elle ouvrit la bouche pour protester mais se ravisa et se contenta de lui souhaiter une bonne nuit, se glissant dans les draps pour le laisser aller dormir en paix. Elle avait mal mais elle était fatiguée et avait mal à la tête. Tout ce qu'elle voulait c'était faire une pause jusqu'au lendemain, histoire que la douleur s'estompe. Mais quelques positions plus tard, le silence s'était fait trop pesant et elle ne dormait toujours pas. Pire encore, sa blessure la démangeait, et elle ne pouvait pas y toucher. Elle attendit un moment encore et se décida, se leva pour rejoindre la chambre de son médecin dans l'obscurité, tâtonnant pour ne pas tomber. Finalement, elle trouva l'escalier et monta jusqu'à la chambre, y entrant pour s'asseoir sur le rebord du lit.

Elle hésita. Elle voulait rester avec lui pour pouvoir dormir un peu sans réfléchir, et elle pourrait très certainement se glisser dans son lit sans qu'il ne s'en rende compte. C'était même plus que certain. Mais d'un autre côté, il lui en voudrait sans doute de s'être installée sans l'avoir prévenu. Sans compter qu'il n'était probablement pas très habillé et qu'il se ferait des idées. Décidée, elle murmura son nom pour le réveiller et posa une main sur son épaule, l'appelant encore. Il fallait qu'il se réveille, il devait se réveiller, elle voulait qu'il se réveille. Elle avait mal et besoin de lui. Il avait le sommeil trop lourd. Doucement, elle se pencha sur lui pour l'embrasser sur la joue, l'appelant d'un peu plus près. Pour qu'il l'aide.
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MessageSujet: Re: Little Darling et le grand méchant loup. [PV]   Little Darling et le grand méchant loup. [PV] I_icon_minitimeVen 26 Fév - 15:41

Souriant mais autoritaire, le médecin ne quitta pas sa patiente des yeux tandis qu'elle retrouvait enfin sa place. Il vérifia du coin de l'œil qu'elle était bien bordée et que tout ce dont elle pouvait avoir besoin au cours de la nuit se trouvait à portée de main, à sa place. Puis, sans aller plus loin qu'un « bonne nuit » automatique, il sortit de la pièce, la laissant seule avec ses pensées bizarres et ses rêve de crème glacée. Lui avait encore beaucoup à faire avant de pouvoir rejoindre les bras décharnés de Morphée. Il regarda autour de lui. Mmmm. Il allait commencer par la vaisselle, il s'occuperait du rangement après.

Une grosse demi-heure plus tard, le salon ressemblait enfin à quelque chose. Les instruments médicaux reposaient sur l'égouttoir, les vêtements...enfin les loques d'Aislinn avaient fini a coté du linge sale (pas dedans, il n'allait tout de même pas polluer ses propres affaires), ses propres papiers étaient sagement rangés dans une chemise, l'article toujours inachevé mais c'était pour la bonne cause. Le médecin qui refusait une urgence pour pouvoir finir un article ne méritait pas d'être connu. Finalement, quand on y pensait, la gamine était l'excuse idéale pour obtenir un délai supplémentaire. Et même s'il savait, au fond, qu'il aurait du s'y prendre avant justement pour absorber les impondérables, l'honneur et les apparences restaient saufs. C'était le plus important.

Il bailla, jetant un coup d'œil à sa montre, soudain très conscient de l'heure tardive. La fatigue lui était tombée dessus comme une giboulée de mars, le pliant presque sous son poids. Dodo. Plus le temps de tergiverser. Il allait devoir se lever à 9h et s'il n'avait pas ses 4h de sommeil, il n'était plus bon à rien. D'un geste décidé, il fit jouer ses épaules, monta dans sa chambre et posa ses yeux sur l'autel qui trônait derrière le lit. Il avait encore une dernière tâche à accomplir ce soir et il pourrait se laisser aller à un repos complet, sans peurs ni inquiétude. Aucun mort ne pouvait approcher de sa chambre. Il y était en sécurité, sous le regard de Dieu et de la Vierge.

Avec tout le respect dont il était capable, l'irlandais nettoya donc le petit autel, jetant les cendres dans un bac prévu à cet effet. Il se signa alors, s'agenouillant avec un respect non feint, alluma un cône d'encens, un cierge et, joignant les mains, examina sa conscience avec toute l'humilité dont il était capable. Comme tous les soirs, il recommanda à Dieu non seulement son âme mais celle de son frère qui était toujours en péril, celle de Roisin qu'il n'oubliait jamais, de Kate et, pour une fois, celle de sa petite patiente en bas qui luttait contre l'inconscience, ignorante même du danger qu'il courait. Puis, en paix avec lui même, il se déshabilla, rangea ses affaires et se glissa dans son lit pour s'envoler rapidement vers un sommeil sans rêve.

Le temps passa. Combien, il n'aurait su le dire mais c'était trop peu. Quelque chose le secouait, l'appelait dans le monde des éveillés. Il luttait. Il ne voulait pas ouvrir les yeux, c'était bien trop fatiguant. Sans compter qu'à tout les coups il y avait un problème et qu'il était diablement bien là. Dans son lit. Jusqu'à ce que des lèvres fraiches se posent sur sa pommette, un peu au dessus de sa barbe. Si on le prenait par les sentiments aussi... il grogna.

Gronda. Bougea, re-grogna, puis finalement souleva les paupières pour voir une fille assise sur son lit à l'appeler doucement. Hmpf. Voilà qu'il faisait des rêves louches. Un battement de paupière et sa vue s'éclaircit. Aislinn était toujours là. Re-hmpf. Peut-être qu'il ne rêvait pas alors.


« Ça à intérêt à être important Little Darling. »

Avec un nouveau (oui encore) grognement, il se frotta les yeux et s'assit pour mieux la regarder. Il n'y avait pas de larmes donc pas de douleur. Elle avait réussi à se lever pour le rejoindre donc pas de vertiges dus à une quelconque anémie, en fait, elle avait l'air d'aller très bien dans son T-shirt de nuit, les cheveux un peu en bataille. Qu'est ce que cela pouvait bien être. Il avait mal fermé le volet ? Peu probable, et puis la fenêtre donnait sur le parc que les vamps avaient tout intérêt à ne pas trop éclairer la nuit. Alors quoi ? Il avait beau réfléchir, il ne voyait pas. Heureusement qu'elle était jolie parce que sinon, il l'aurait renvoyée au lit manu militari et sans s'ennuyer à être décent.

« Qu'est ce qu'il t'arrive ? »

Bien malgré lui, le ton était plus doux et il dut se retenir pour ne pas ranger une mêche rebelle derrière son oreille droite. Il l'examina encore, concentré, essayant de trouver dans la semi-obscurité une quelconque tâche de sang qui expliquerait sa venue.

« Tu as mal quelque part ? Tu as froid ? Tu veux une autre couverture ? Tu as renversé de l'eau ? Je te manquais tellement que tu n'as pas pu t'empêcher de venir me voir ? »

Il sourit. Malgré toute sa prétention, la dernière proposition n'avait évidemment été qu'une boutade, histoire de cacher son inquiétude et de garder sa réputation de vieux chieur intacte... et de la mettre en colère. Parce que malgré tout, Aislinn était mignonne quand elle boudait.
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