HistoireOrigine(s) & Nationalité(s): Svetlana est originaire de Novgorod, en Russie, et, par conséquent, porte la nationalité russe. Elle dispose bien évidemment de faux papiers tout à fait en ordre pour sa boutique et sa propre personne.
Famille & Entourage: Antonn, son chien, un Russkyi Toy tout décharné et bouffé par les mites, une espèce de saloperie teigneuse qu’elle a récupérée sur le bord de la route lors de son voyage pour rejoindre Paris. Pas éduqué pour un sou, il ne semble obéir qu’au délicieux accent russe de sa maitresse quand elle fait sa grosse voix.
Natasha, la vendeuse de sa boutique, une ancienne esclave un peu conne, mais très gentille, et honnête, et loyale, et soumise. Un peu comme son chien quoi, sauf qu’elle pisse pas partout pour marquer son territoire.
Adam Whesley, l’homme qu’elle aime. Bon après tout le monde le connait, on va pas refaire sa bio non...
Autobiographie:Journal de Svetlana
26.07.2147Bien, parait qu’il fallait que j’écrive mes "mémoires". Une idée du prêtre, encore une connerie, comme si le fait de poser sur papiers ce que j’ai fait ces trente dernières années allait pouvoir m’aider à me débarrasser des démons qui me hantent... Foutues bondieuseries, que le prêtre aille se faire foutre !
28.07.2147Bon. Le prêtre avait peut-être pas totalement tord finalement. Le voyage est long, j’ai rien d’autre à foutre et le périmètre est sécurisé. Alors je veux bien écrire quelques mots sur ce vieux calepin. Allez, c’est partit pour les merveilleuses aventures de ma vie, tu parle d’une connerie... Bref, c’est quoi la formule de base ? Ô mon cher journal... blablabla... parler à un bouquin, et quoi encore.
Je suis née en Russie, dans une petite bourgade nommée Nosgorov, pas très loin de Moscou, et autant être honnête, c’était pas vraiment folichon dans le coin. Déjà qu’avant la guerre, c’était pas forcément la destination dont pouvait rêver le cadre moyen, alors depuis que le monde c’est effondré et que les suceurs de sang sont au pouvoir, je vous raconte pas la merde. Non pas que je connaisse comment était la vie avant, mais je suis pas conne non plus, un monde sans mort-vivants à tout les coins de rues, ça devait quand même être pas mal. Et y a qu’à voir les photos d’époque, tout le monde sourit comme des abrutis...
Bref, je suis née en Russie, et ma mère est morte en me mettant au monde. C’est sur que tout de suite, ça donne envie... C’est mon père, Boris, m’a élevé tout seul, c’était un bon gars. Ouais, un des rares hommes bien que j’ai connu sur cette foutue planète, même si je sais qu’il a toujours regretté que je ne sois pas un garçon, il m’a éduqué comme il a pu. C’est lui qui m’a apprit à me battre et à me servir d’une arme à feu quand j’ai eu dix ans. Je me souviendrai toujours de ce qu’il m’a dit ce jour là : "Sveta", oui, il m’appelait comme ça... "Sveta, savoir correctement se servir d’une arme à feu, c’est primordial de nos jours si on veut pouvoir survire." Putain. J’aurais jamais cru que ça pouvait être aussi vrai...
11.08.2147Trois jours que je roule sans rien à l’horizon. Pas âme qui vive. Pas âme qui ne vive pas d’ailleurs. Rien à tirer... Que des ruines et des carcasses de voitures. C’est d’un ennuyeux... qu’elle idée d’habiter aussi loin. Bon, j’en étais ou ? Ah oui, mon enfance... bon on va passer sur le train-train quotidien pour s’intéresser aux événements important, je suis pas écrivain non plus, et ma vie n’est pas une romance.
J’ai eu mes premières règles à quatorze ans - au grand dam de mon père, comme s’il s’était enfin rendu compte que j’étais vraiment une fille - et j’ai perdu ma virginité une année plus tard, avec une petite frappe du nom d’Igor, un petit mec de dix-huit ans qui bossait dans les mines de charbon. Mon premier amour, et le plus bref. Igor mourus trois semaines plus tard dans l’effondrement d’un tunnel. J’ai beaucoup pleuré ce jour là, et les suivants aussi... alors que j’aurais plutôt du me réjouir : c’était un crétin qui voulait m’épouser et me faire des mioches. A quinze ans, transformée en mère poule, je l’ai échappée belle.
C’est pendant la longue période d’incertitude qui s’ensuivit que j’ai commencé à mal tourné. Mauvaises fréquentations, mauvaises manières, mauvaise graine... c’est fou comme les choses peuvent aller vite parfois, et s’en même s’en rendre compte, on se retrouve devant le corps fraichement refroidit d’un pauvre bonhomme qui n’avait pas payé ses traites aux mafieux locaux. Mais le pire, ce n’est pas d’avoir assassiné froidement un innocent. Non, le pire, c’est sans doute que j’avais pris un pied fou à le faire... comme une sorte de révélation. D’ailleurs, je crois bien qu’il est nécessaire d’ouvrir une parenthèse sur le sujet, comme on dit.
J’ai toujours été douée avec les flingues. Comme une sorte de don naturel, une connerie dans ce genre. Plus sérieusement, j’aime trop ça... l’odeur de la poudre, le bruit de la détonation. Quand je me suis lassée de tirer sur des cannettes, c’est aux animaux sauvages que je me suis attaquée. Rats, chats, chiens... maintenant que j’y repense, mes proies suivantes ne pouvaient qu’être humaines, puis vampires... la suite naturelle quoi.
Ouais, les armes à feu, c’est primordial dans un monde comme le notre. Pas sur que mon vieux pensait à ça quand il a commencé à m’apprendre à m’en servir. C’est sur, les séances d’entrainement payaient enfin. Et moi j’étais enfin payée. Un travail, de l’argent, c’est tout ce qu’il fallait pour mener la belle vie dans un pays ravagé et détruit. C’est ce que je croyais...
A vingt ans, j’avais même atteint une place assez importante dans l’Organizatsiya, j’avais abandonné mon village natal - et mon père, malgré tout ce qu’il tenta de faire pour me dissuader de "vendre mon âme au diable", comme il disait - pour aller vivre à la capitale, Moscou, avec mes nouveaux "amis". En quelques années, je gravis rapidement les échelons du crime, et finit par m’occuper de l’armement. Vente, achat, etc... un travail nettement moins dangereux, et qui me permettais d’avoir suffisamment de temps à moi pour m’occuper de ma fille. Ah oui, ma fille... je saute des chapitres, j’avais bien dit que j’étais une piètre narratrice...
Eté 2141, lors d’une transaction avec un groupe de résistants, je rencontrais Miroslav, un beau blond d’un mètre nonante, musclé comme un athlète grec, et qui, quelques verres plus tard, me faisait l’amour comme un dieu. Je tombais immédiatement amoureuse, du genre d’amour stupide et niais qui fait faire n’importe quoi. Quelques semaines plus tard, nous emménagions ensemble, et le mois qui suivit, je tombais enceinte. C’est fou comme les choses peuvent aller vite des fois... J’accouchais quelques mois plus tard, d’une jolie petite fille, Irina. Je n’ai jamais été vraiment à l’aise avec les gens, que ce soit mes amis, ou ma propre famille. Mais Irina... elle était comme un soleil resplendissant de bonheur et de guimauve. Ouais, c’est niais. Oh bien sur, ça ne m’a jamais empêché, ni dérangé, de continuer à vendre des armes à des mineurs s’ils avaient l’argent nécessaire, après tout, on dit toujours qu’il ne faut pas confondre travail et famille. Un papa résistant, une maman marchand d’arme, la vie aurait pu être belle et tranquille, mais tout ne se passe pas toujours comme prévu...
12.07.2147Foutu prêtre... m’obliger à me souvenir de tout ça, et pourquoi ? Obtenir le pardon ? Ou... pardonner ? Saleté de reine arménienne... Je n’attends le pardon de personne, quand au miens, c’est à coup de neuf millimètre que je le donne... il faut vraiment que j’arrête avec cette connerie de journal.
18.08.2147Et de deux. Ces imbéciles n’ont rien vu venir, des jeunes sans doute. Le premier c’est prit une balle en pleine tête, le second a paniqué, et a hésité trop longtemps entre fuir et combattre... ça l’a tué, je lui ai vidé le reste de mon chargeur dans le buffet. Une trentaine de balles de 5.45 en argent, ça calme. Ah, ça faisait longtemps... c’est que je commençais presque à m’ennuyer. Et à oublier pourquoi je fais tout ça...
Mais comment ça c’est passé, ça, je ne pourrais jamais l’effacer de ma mémoire. C’était le 28 janvier 2145, et ce soir là, Miroslav n’est pas rentré de sa chasse. J’ai attendu une partie de la nuit, et aux premières lueurs du jour, je suis allée le chercher. C’est là qu’ils m’ont eu. Ils m’attendaient, des putains de transfuges. Au moins une dizaine, rien que pour moi, manifestement ces connards connaissaient ma réputation. Tout c’est passé très vite... mes armes se sont retrouvées dans mes mains, j’ai ouvert le feu en premier... des tirs qui fusent, des cris, du sang, des morts. J’ai été blessée à l’épaule, mais j’ai réussit à m’échapper, et je courais jusqu’à chez moi, mais trop tard. L’appartement était en feu. Plus tard, une fois que l’incendie fut maitrisé, on retrouva un petit corps calciné dans ce qui avait été un berceau... Ma fille, mon rayon de soleil, ma guimauve... fauchée par des monstres.
Ce jour là, je jurais de me venger, de retrouver tout les fils de pute qui avaient osé me faire ça, et de leur faire payer cher... très cher.
C’est là que j’ai commencé à me couper du monde. Je fréquentais les rebelles, mais uniquement par nécessité, je n’avais plus de chez moi et j’avais besoin de me cacher, ils m’en fournirent tout cela, en contrepartie, je les fournissais en armes. J’avais gardé mes contacts avec la mafia, après tout, ce n’est pas parce qu’on est dans le milieu qu’on apprécie tous les morts-vivants sur pattes.
Le reste du temps, quand je ne m’entrainais pas, je chassais, avec les résistants au début, puis seule... ces gens étaient des amateurs. Trop lent, trop calculateur, trop prudent... trop chiant. Seule, c’est la que la chasse prenait tout son sens, que les choses devenait beaucoup plus intéressante. Les transfuges n’étaient pas vraiment difficiles à débusquer, après tout, il s’agit simplement d’humains - des traites et des lâches tout juste bon à sucer la queue des vampires - mais les suceurs de sang, là, ça devenait vraiment excitant. A chaque chasse, je joue ma vie, c’est ça qui est vraiment excitant, et c’est tout ce que j’ai. Ma vie...
02.09.2147Je ne suis plus seule, j’ai rencontré Antonn ce matin. Il était là, sur moi, immobile, à me regarder.
Je roule le jour, pour éviter les vampires, et la nuit, je me cache, et je dors, un peu. Et donc, ce matin, je me réveille presque nez-à-nez avec la sale gueule d’Antonn devant ma tête, à me renifler en bavant. J’ai bien faillit lui tirer dessus, mais étrangement, je me suis arrêtée. Il est tout petit, c’est surement pour cela qu’il a pu arriver jusqu’à moi sans déclencher les pièges que je ne manque pas de disposer autour de la voiture quand je dors... il me rappelle moi, avec sa fourrure rongée par les mites, sa patte folle, et son œil gauche qui louche. Un survivant... comment une petite bête comme lui avait-il pu survivre ici ? Je me le demande encore. Antonn, c’est un drôle de nom pour un chien nain, mais c’est le premier qui m’est venu en tête. Je pense qu’il va m’accompagner un petit moment, de toute façon, j’ai bien essayé de m’en débarrasser, mais cet imbécile s’obstine à me suivre. Et qui sait, des fois que je manque de bortch...
15.09.2147Tuer. Tuer et tuer encore. Ma vie se résume à ça maintenant. Mais ça ne me suffit plus, il m’en faut plus. C’est pour ça que j’ai quitté les rebelles, et que j’ai décidé de partir pour Paris, en France.
La Fédération. Parait qu’il s’agit d’une bande de résistants, comme les autres, mais en mieux organisé parait... ça va pas être difficile. La vraie raison de mon voyage... des rumeurs concernant le fait qu’ils aient trouvés un moyen de devenir aussi fort qu’un vampire, des implants qu’ils appellent ça. Devenir aussi forte qu’un vampire... Haha, ces connards de suceurs de sang vont avoir du souci à se faire.
Ça va faire un mois que je roule maintenant, empruntant les petites routes discrètes, évitant les grands axes routiers, je ne devrais plus tarder à arriver, encore une poignée de kilomètre. Ça tombe bien, je n’ai presque plus rien à manger, et je ne pourrais pas manger Antonn, c’est un trop gentil chien.
17.09.2147Voilà. C’est fait. Paris. C’est nettement moins beau que ce à quoi je m’attendais... Des ruines, des ruines, et encore des ruines... C’est presque aussi pourri qu’en Russie.
Bon, j’ai repéré une petite échoppe ou je devrais pouvoir commencer à revendre le matos que j’ai emmené avec moi, ça devrait me permettre d’avoir les fonds nécessaires pour acheter des papiers et commencer à faire ce que j’ai prévu... ouais, ça va être marrant.
22.11.2148Ça m’a prit plus de temps que prévu pour trouver des papiers en règles et choper un magasin. Beaucoup trop de temps, mais maintenant, tout est en place. Un petit commerce pour faire croire que je suis une gentille travailleuse, et je vends toutes sortes d’engins de mort en arrière boutique. Les contrôles sont fréquents, mais jamais ils ne pourront trouver les planques d’armes que j’ai posées.
Je suis rapidement entrée en contact avec les gens de la Fédération, après tout, rien de mieux pour attirer l’attention de chasseurs de vampires que de massacrer quelques bâtards à canines et de laisser quelques indices.
C’était hier que j’ai rencontré les "têtes pensantes", et c’est là que je l’ai rencontré, lui. Adam Whesley.
Ah ! Adam... la première fois que je l’ai vu j’ai cru que je faisais une crise cardiaque. A croire que ma poitrine allait exploser - et ça aurait vraiment été dommage - je n’arrivais plus à parler, tout juste à respirer. Adam... Je crois que je pourrais presque mourir pour lui. Bon quand même pas, mais en tout cas, je pourrais tuer un sacré tas de gaillards rien que pour ses beaux yeux. Putain ! Tomber amoureuse. Encore. Maintenant. Quelle connerie...
Il y avait d’autres gens aussi, un toubib, une rouquine, et je ne sais plus qui, de toute façon je n’avais d’yeux que pour Adam...
19.01.2154Tiens, j’avais oublié ce vieux calepin. Ça fait quoi maintenant ? Cinq ans... tout va bien, presque trop d’ailleurs. La boutique marche bien, je vends des bijoux à la con pour la couverture, et tout ce qui sert à flinguer du vampire en arrière boutique. Mais j’y passe très peu de temps maintenant, juste histoire de vérifier que Natasha travaille bien et ne fait pas de connerie. Ah, Natasha... c’est ma vendeuse. Elle n’est pas très intelligente, mais au moins elle bosse bien, et elle ne me fait pas trop chier. C’est une ancienne esclave, un truc comme ça, et elle obéit presque aussi bien qu’Antonn.
Sinon, une grande partie des thunes que je gagne va à la Fédération, je garde juste ce qu’il faut pour faire tourner la boutique et vivre, c’est amplement suffisant, de toute façon, tout mon temps libre je le passe soit à la Fédération, soit à chasser.
20.01.2154Bon, je crois qu’il est grand temps que je me débarrasse de ce calepin inutile. Ce serait con que quelqu’un tombe dessus, il y a beaucoup trop de choses personnelles dedans... Ainsi, voilà donc les dernières lignes que je t’écris, ô cher journal... Brûle !
Hors-JeuAvatar: mikeshart.deviantart.com
Pseudo: Khazrak
Âge: 28 ans
Lieu de vie: Lausanne, Suisse
Niveau de RP: Bah, depuis le temps, au moins niveau 14...
Comment avez-vous connu le forum ?: Par Will, alias Hayden :)
Avez-vous lu le règlement ?: Je ne lis pas le règlement, le règlement me lit.