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 [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay]

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Faolán Riagal
Loupiot Solitaire †

Faolán Riagal

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MessageSujet: [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay]   [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay] I_icon_minitimeMar 16 Fév - 5:41

[HJ : Le jeu de mot du titre est d'Aislinn Na!
D'ailleurs si tu veux pas que je le réutilise Little Darling hésite pas à le dire, j'éditerais.]
Il avait plu la veille sur Paris. Rayonnant sous le soleil timide, le Sacré-Cœur profitait de l'acide pollution pour retrouver la pierre immaculée de ses débuts. Quelques brins de paille souillaient le sol où un ouvrier maladroit avait renversé une terre riche en engrais, probablement en route vers des quartiers plus aisés où la nature humaine comme végétale se trouvaient domptées.

L'air – tout médecin un rien instruit vous le dira – est le sens le plus proche des émotions de part sa situation géographique dans le cerveau. Le printemps, un marécage, la pauvreté ou encore l'espoir se manifestent le plus souvent sans que l'on s'en rende compte, par la présence de quelques particules odorantes dans l'atmosphère. Ce jour là, les ruines sentaient l'Irlande, la terre mouillée, métallique et les parfums indéfinis de l'enfance. De quoi rendre un exilé heureux.

Les mains dans les poches de sa veste en cuir, ses bijoux d'argent brillant à son cou, ses poignets et ses doigts, Faolán profitait de ce parfum inattendu. Il s'arrêtait, passait sa main dans ses cheveux, inspirant profondément à chaque battement de cœur. Dieu le remerciait probablement de sa générosité envers les plus démunis et lui montrait le chemin à prendre. Tous ses doutes sur la légitimité de son action s'était envolée. Le Seigneur ne prendrait pas mal qu'il achète ses dons plutôt que d'abandonner ses affaires usagées. D'abord parce que ses vêtements à lui ne s'usaient jamais (ils n'oseraient pas), ensuite parce qu'il est toujours plus gratifiant de se voir offrir quelque chose que de prendre les restes. De toute façon, les défavorisés de la paroisse ne sauraient jamais de qui venaient les dons distribués par l'église. Et c'était mieux ainsi. On aurait fini par croire qu'il était généreux.

Perdu dans ses pensées, le cardiologue laissa ses pas le conduire à travers les ruelles jusqu'à un vieux centre commercial désaffecté qu'un collègue de la Fédération lui avait recommandé pour acheter ses habits de chasse. Rien de tel que des boutiques de pauvre pour habiller les encore plus pauvres. Il poussa du coude la vieille porte tournante (pas question de mettre ses mais sur un machin aussi sale, c'était un coup à attraper des saloperies) et regarda la populace qui se révélait à ses pieds, grouillante comme une vingtaine de fourmi ayant perdu le chemin de la fourmilière. Inspiration. Main dans les cheveux pour assurer sa coiffure, sourire aux lèvres et c'était parti. Un Riagal parmi les mendiants et les voleurs, son frère aurait été ra-vi !

Une petite heure plus tard, l'irlandais, après avoir énergiquement corrigé un type un peu trop intéressé par le contenu de ses poches, entra dans une boutique de prêt à porter. Il choisit d'abord un assortiment de T-shirts de différentes tailles et coloris, une petite dizaine de noirs à sa taille pour la chasse (puisqu'on y était), autant de jeans, sous-vêtements et pulls, se dirigea vers les rayons de prêt à porter féminin. Aussitôt, une silhouette envahit son esprit. Brune, de taille et de corpulence moyenne, les yeux bleus et une tendance à rougir inversement proportionnelle à sa douceur. Un sourire, cette fois sincère, vint se superposer à son masque habituel. Aislinn était partie depuis quelques jours et ce n'était pas un mal. Cette fille était bien trop mignonne pour son bien. Bref.

Voulant se changer les idées, le médecin s'amusa à imaginer toutes ses conquêtes dans un tel milieu. Autant la plupart des internes avec lesquelles il s'était amusé ces derniers temps ne déparaient pas, autant l'idée de la belle et noble Kaitlenn en robe de taffetas rose bonbon était à hurler de rire. La bête y serait probablement aussi neutre que d'habitude, Yukikawa aussi déplacée que toujours, Rose... Rose. Sa Rose aurait tout aussi sûrement pris un assortiment de trucs moches pour lui faire un défilé comme quand ils étaient gamins. Ce T-shirt bleu vif à fleur jaune par exemple. Ou la chemise écossaise multicolores. Et comme il pensait à elle, il rajouta les deux articles à la pile de tissu qui s'amoncelait sur ses épaules et son bras gauche. Il s'en fichait anyway. C'était pour personne. C'était pour tout le monde. Quand on était désespéré, on ne faisait pas la fine bouche. Dieu lui même se fichait pas mal que les dons soient beau, tant qu'ils étaient solides, propres, et donnés de bon cœur. Avec ça, il s'achetait la bienveillance de son confesseur le prochain dimanche. Comme quoi, il n'était pas aussi charitable qu'on pouvait le penser.

C'est alors qu'une merveille accrocha son regard. Il s'agissait d'une très jolie robe grise, plutôt courte qui, pour ce qu'il en savait, plairait probablement à sa patiente préférée. Posant ses autres trésors au hasard sur un étal, il s'en saisit, la tint devant lui entre ses bras tendus et apostropha la première fille qu'il aperçu, sans même la regarder.


« Vous en pensez quoi ? »

Pas qu'il doutât de lui-même (faut pas charrier) mais un avis féminin, lorsqu'il est question de mode, est toujours le bienvenue. Quand on s'appelle Riagal et qu'on a un rang à tenir dans la société, on ne peut pas commettre d'impairs. Ja-mais.
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Shay Allister
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Shay Allister

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MessageSujet: Re: [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay]   [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay] I_icon_minitimeMar 16 Fév - 23:42

« - Et si certains d'entre vous ont dans l'idée de reconquérir leur liberté, qu'ils s'abstiennent. Leur espérance de vie se retrouverait radicalement et brutalement réduite. Très réduite. »

Sur ces aimables paroles Rosa Townsend s'était alors permis un sourire qui se voulait naturel, mais qui bizarrement avait été perçu de manière nettement plus... carnassière par les quelques esclaves rassemblés. Au moins le message était passé : "Esclave tu es, esclave tu resteras."
Le visage fermé de Shay s'était comme les autres incliné sur le passage de la redoutable vampire, évitant le regard acéré. Il n'étant pas question de jouer les fortes têtes, ce qui de toute façon ne lui aurait rien rapporté de bon.
Tandis que ses semblables commentaient à mi-voix l'intervention de Rosa, la jeune femme s'était retirée silencieusement, regagnant sa chambre sans demander son reste. Disons qu'elle n'était pas vraiment de ceux qui après un évènement quelconque discutaient et brodaient autour du sujet pendant un temps interminable. Encore aurait-il fallut qu'elle ait un avis sur cela d'ailleurs. Car il fallait bien l'avouer, si la mort de son maitre lui avait inspiré une profonde mélancolie, ne pas retrouver un statut de citoyenne lui importait peu. Et puis en y réfléchissant, sa condition d'esclave lui assurait au moins logement et nourriture. Enfin à priori.
Shay s'agenouilla devant ce qui lui servait à la fois de table de chevet, de petite commode et de coffre-fort (pratique, beaucoup de mégères auraient certainement apprécié un meuble triple-usage) et en retira une vieille sacoche élimée, soigneusement dissimulée derrière quelques cahiers et draps de rechange. Qui avait dit qu'elle ne possédait rien ?

Depuis plusieurs années les esclaves de la maison Townsend se voyaient remettre un peu d'argent une fois par an, dans l'optique de pouvoir se vêtir d'autres choses que de loques ou des vêtements plus "fonctionnels" pour le service. A vrai dire quelques temps après son arrivée, la jeune esclave s'était étonnée de cette habitude pour le moins étrange, mais Béatrice lui avait confiée que la "bonne action" en question n'était pas exactement motivée par de généreux sentiments. Pour faire simple, il y avait principalement deux moyens de s'assurer de la loyauté de ses esclaves : solution n°1, leur donner une sensation de privilège, afin qu'ils ne souhaitent pas perdre cette condition et restent sages. Solution n°2 : les terrifier, et leur inspirer suffisamment de terreur pour qu'ils se comportent comme les plus zélés des serviteurs.
Marius n'avait ni le temps ni le courage de régner en tyran sur son petit peuple de domestiques, aussi avait-il opté pour la première solution.

Bref, ainsi Shay balança son antique -et unique- sac messager sur son épaule et s'engagea dans le couloir, s'arrêtant un instant devant l'un des miroirs horizontaux qui ornaient certains murs de la demeure. Plutôt paradoxal d'ailleurs, où était l'intérêt pour un être sans reflet de parsemer de glaces son habitation ? Question pertinente, mais dont elle n'avait aucun idée de réponse.
Elle adressa un regard dubitatif à son double aux pommettes saillantes et rassembla ses cheveux châtains en une courte queue de cheval, vérifiant que sa veste cachait suffisamment les cicatrices blanchâtres de son cou. Youhou, à droite les vestiges des morsures qui chaque jour s'estompaient un peu plus, à gauche un simple mot tatoué, float. Au moins n'avait-elle pas besoin de collier ou autre parure.

Quelques minutes plus tard la jeune esclave passait la porte de service, prévenant Joey, acheté peu avant le décès de Marius, qu'elle serait de retour dans l'après midi. Lequel se contenta pour toute réponse d'un hochement de tête, sans une parole. Décidément elle avait un peu de mal côté relationnel...
Vérifiant que son poignard était sagement rangé dans son sac (et accessoirement à portée de main) Shay partit d'un pas rapide dans les rues délabrées, et longea bientôt le ghetto (soit dit en passant, c'était dans ce genre de moment qu'elle appréciait les maîtres originaux qui préféraient garder leurs esclaves prêts d'eux).
Encore quelques mètres et c'était le centre commercial qu'elle atteignait, toujours le même à chaque fois qu'elle y mettait les pieds. Royaume des tags et des murs devenus ruines, les humains s'y entassaient entre crasse et poussière, chacun cherchant à y vendre ou acheter quelque objet. Enfin, ici elle ne détonnait pas avec sa veste grise à capuche et son jean usé.
La jeune femme ne tarda pas à s'enfoncer dans la foule pour rejoindre les boutiques de vêtements, entrant au hasard dans la première qui se présentait. Commencèrent alors ses investigations à travers les multiples rayons, au sein desquels elle piochait parfois tel ou tel vêtement.
Elle aurait certainement été plus à sa place du côté des occasions, mais une fois n'était pas coutume. Et profiter des cabines pour vêtir et essayer à l'abri des regards ce qu'elle pouvait découvrir était l'un de ses rares divertissements.

Mais pour l'heure il étant tant de s'occuper de ce dont elle avait vraiment besoin, aussi Shay extirpa-t-elle des rayons deux tee-shirt banals, un jean qui ne l'était pas moins et un sweat à capuche, qui deviendrait probablement son meilleur ami lorsque la température descendrait un peu trop. Le tout n'était pas très féminin, mais si elle était loin d'être à l'aise avec les chiffres, elle l'était néanmoins suffisamment pour en déduire que la jupe qui lui faisait de l'oeil un peu plus loin n'était pas le meilleur moyen d'utiliser son maigre butin. Un peu de bon sens, et tant pis pour l'esthétisme.

« Vous en pensez quoi ? »

Coupée dans ses réflexion Shay fit volte-place, découvrant à quelques pas d'elle un homme de haute taille, visiblement très absorbé par la contemplation d'une jolie robe grise.
Hmm ? Plait-il ? Les bras chargés de ses futurs achats elle le jaugea rapidement du regard. Le moins qu'on aurait pu dire, c'est qu'il avait nettement plus de prestance qu'elle même. Une haute stature, des épaules plutôt larges, il dégageait une assurance que renforçait son attitude et sa voix presque autoritaire, à l'accent marqué. Un riche étranger ?

« - Elle... vous irait probablement à ravir, très jolie. »

Le ton n'avait rien de railleur, mais les paroles l'étaient nettement plus, il fallait l'avouer. Shay baissa légèrement et machinalement la tête, dans cette attitude courante chez les esclaves quoique relativement discrète. Sa réplique n'avait peut-être pas été des plus judicieuses, mais à la vue de la croix ornant le cou de l'inconnu la jeune femme n'avait pu résister, poussée par son aversion naturelle envers tout ce qui pouvait toucher aux croyances diverses. Et puis elle ne se trouvait pas face à face avec une créature aux longues dents, ce qui somme toute réduisait les risques. N'est-ce pas ?
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Faolán Riagal
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Faolán Riagal

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MessageSujet: Re: [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay]   [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay] I_icon_minitimeVen 19 Fév - 7:02

Si Faolán avait posé la question on ne pouvait plus sérieusement, l’identité de son interlocuteur ne l’intéressait guère. Il savait vaguement qu’il s’agissait d’une fille de plus ou moins l’âge de sa cible. Cela lui suffisait, il n’avait pas besoin d’en connaître davantage. Vu le quartier dans lequel il se trouvait anyway, il était peu probable qu’il s’agisse d’une demoiselle fréquentable.

Mais lorsqu’il entendit la voix tranquille lui répondre, il la regarda vraiment. Etonné tout d’abord que quelqu’un ait l’audace de le taquiner de la sorte, surtout une totale inconnue, puis amusé avant d’éclater de rire.


« Evidemment qu’elle m’irait bien. Tout me va. Mais ce n’était pas le question jeune fille. »

Sans se départir de sa bonne humeur, il dévisagea la moqueuse de haut en bas. Mal nourrie…ou victime de cette étrange mode qui prenait la maigreur pour de la beauté, il ne pouvait pas dire. Joli visage cependant. Des traits marqués, un peu masculins ou plutôt asexués, des yeux à tomber et un corps totalement dissimulé par des sortes de loques informes.

Il ne comprendrait jamais ce penchant des adolescentes pour l’anorexie. Comme si avoir des formes était une honte, une maladie. Quelque chose qu’il fallait à tout prix cacher. En Irlande au moins, les femmes ressemblaient à des femmes. Pas obèses mais avec une IMC correcte. Celle de la fille (qui n’avait de fille que la voix et les cheveux) devait tourner aux alentours de 14. Affreux. Sans parler de son jean, tellement usé qu’on se demandé s’il n’avait pas été frotté à la pierre ponce pour donner un genre ni de son pull d’un ton bitume sale des plus intriguant. Non, le spécimen qu’il avait sous les yeux était une rareté même pour se quartier. Le pauvre propre.

D’un geste sur, il posa la robe sur son bras et releva le menton de la gamine pour mieux la regarder, prenant soin de laisser sa main assez souple pour la laisser se dégager si l’envie lui en prenait. On ne savait jamais comment allaient réagir les françaises. Elles pouvaient vous chauffer pendant une demi-heure et décider finalement que non, elles n’avaient pas envie et il fallait l’accepter. Un peu comme Ace qui lui sautait dessus a moitié nue pour ensuite se cacher sous la couette comme une enfant de six ans. Certes, la livreuse de nouille était assez étrange, même pour une française mais ce genre de comportement restait assez commun. On hurlait à l’agression pour un sourire mal interprété. Or agresser les vivantes ne l’intéressait pas outre mesure, il en avait bien assez à ses côtés pour ne pas avoir à user de force, et puis passer des heures au poste entre les ivrognes et les clodos n’était pas la meilleure façon de tuer le temps. Il préférait de loin un bon livre et un whisky. Quand aux mortes, c’était une autre affaire mais il faisait plein jour et pour autant qu’il puisse en juger, la petite – il faudrait qu’il pense a lui demander son nom un jour – semblait pleine de vie.


« Voila ce que je te propose. Tu essaie la robe pour moi, que je vois comment elle est coupée, et en échange je t’offre le vêtement de ton choix. Deal ? »

Vu ses fringues et ceux presque identiques qu’elle avait choisit, l’inconnue n’avait pas plus d’argent qu’une première année souffrant d’achats compulsifs en fin de mois et ne pourrait donc refuser son offre. Parce qu’il ne pouvait pas offrir la robe si elle avait un quelconque défaut, sa réputation en serait à jamais ruinée, il avait besoin d’elle. Il sourit.

« Je l’essaierais bien moi-même mais ils n’ont pas mon taille. »

Par St Patrick, il était heureux que personne ne puisse le reconnaître ici, en train de plaisanter avec une totale inconnue parce que pour le coup, ce ne serait plus sa réputation mais bien sa crédibilité qui en prendrait un coup. Le croque-mitaine de Necker ne pouvait se permettre d’avoir de l’humour, c’était bien connu. Il se passa la main dans les cheveux pour calmer sa nervosité, redescendit sa chemise noire correctement sur son jean et fourra finalement la main voyageuse dans sa poche. Ses yeux ne quittaient pas la gamine, curieux de voir si elle allait continuer sur sa voie ou revenir à la raison et lui donner le respect qu’il méritait. Il se sentait des élans de gentillesse qui lui ressemblaient bien peu et montraient à quel point il s’était ramolli. Son sourire disparu, ses sourcils se froncèrent une seconde. Tout ça c’était de la faute de son exil. Il ne devait pas oublier qu’il était en guerre et arrêter de vouloir engraisser les adolescentes en leur offrant des glaces.

[HJ : Les fautes dans les dialogues sont faites exprès. Faolan a du mal parfois. ]
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Shay Allister
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MessageSujet: Re: [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay]   [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay] I_icon_minitimeMar 23 Fév - 0:11

Au son d’un éclat de rire la jeune fille redressa la tête, relativement étonnée ; rares étaient les individus qui riaient ainsi à ce genre de commentaire, surtout par les temps qui couraient. Elle s’empressa cependant de fixer à nouveau le bout de ses chaussures, sentant le regard de l’inconnu la dévisager.

« Evidemment qu’elle m’irait bien. Tout me va. Mais ce n’était pas le question jeune fille. »

Shay réprima une grimace : un partout, balle au centre.
Pourtant l'homme ne montrait aucune animosité, paraissant même plutôt amusé. Peut-être pourrait-elle donc s'éclipser sans demander son reste ?
Elle oublia pourtant cette idée lorsque l'une de ses mains s'empara de son menton, remarquant au passage qu'elle pouvait, cependant, aisément se dégager. Même si elle ne s'y serait pas risqué, on ne titille pas le chien qui dort (ou quelque chose comme ça). En d'autres termes contrarier une personne qui vous est socialement supérieure est plutôt déconseillé, et si l'inconnu ne paraissait pas méchant la jeune esclave restait sur ses gardes face à l'autorité naturelle qu'il semblait dégager.

Les choses auraient pu se terminer simplement. L'homme l'aurait lâchée avec un petit sourire désolé sur le peu de soin qu'elle prenait de son apparence et sa mauvaise mine, puis il aurait tourné les talons et aurait disparu dans la foule en emportant la robe, probablement en route vers des lieux plus accueillants, et surtout moins insalubres.
Sauf que s'il lui adressa bien un sourire ce fut après son étrange proposition, que dans un premier temps la jeune fille crut avoir mal entendu. Quelque peu désarçonnée par la demande elle ne répondit pas tout de suite et dévisagea d'un air soupçonneux le visage de l'homme pour y découvrir une quelconque trace de moquerie, ne distinguant pourtant rien de suspect tandis qu'il réarrangeait coiffure et habillement.


« - Euh... »

Spirituelle comme réponse.
La plaisanterie de l'inconnu la ramena à la réalité et elle dissimula un bref sourire. Rien à faire les divers accents et leurs inévitables fautes de français l'avaient toujours amusée, elle qui ne connaissait pour toute langue que celle de Molière & Racine.
Un peu moins tendue elle avança une main hésitante vers le vêtement. Après tout... C'était lui qui lui proposait non ? Elle en oubliait presque de respirer, fuyant délibérément le regard qu'elle sentait posé sur elle. Quelque part au fond de sa tête sa conscience tentait de la raisonner, l'enjoignant à saluer et à rapidement tourner les talons. Mais la robe était jolie, et le lieu rempli de monde. Peut-être, et même surement se moquait-il d'elle à propos du soit disant "deal" mais après tout, elle ne pouvait laisser passer une telle chance, aussi mince soit-elle.
Fichtre et elle n'avait pas non plus cinq ans ! Refermant ses doigts sur l'étoffe grise elle se résigna alors à jeter un coup d'oeil à l'inconnu, se raidissant aussitôt lorsque son visage se rembrunit brutalement. Ah ? Il avait changé d'avis ? Pourtant il paraissait presque penser à autre chose, aussi Shay tira-t-elle la robe anthracite vers elle en ouvrant enfin la bouche. Maintenant qu'elle était décidée autant aller jusqu'au bout, ou elle n'en finirait pas des changements d'avis.


« - Ça marche. J'espère que vous serez satisfait monsieur... l'Etranger. »

Légère inclinaison de la tête, les pommettes légèrement rosées. La communication n'était pas son fort, et le vide intersidéral qui envahissait son esprit dans ce genre de circonstances était en général la cause de remarques décousues, paraissant parfois même incongrues. "Monsieur l'Etranger" aurait plus ou moins put être digne d'un jeune enfant, mais Shay n'avait rien trouvé de mieux, et s'en contenterait donc pour le moment.
Elle se détourna et rejoignit les pseudos cabines d'essayage, serrant d'une main et contre elle ses vêtements fraichement choisis, tandis que de l'autre elle prenait garde de ne pas froisser ou salir la précieuse robe. Encore trois pas et elle rejoignit l'abri d'une cabine, laissant à l'extérieur ses futurs achats avant de refermer derrière elle le terne rideau.
La jeune esclave prit ensuite le temps d'inspirer longuement avant de se débarrasser de ses vêtements, tendant les bras pour examiner du mieux possible la robe qu'elle avait accepté d'essayer. Et dire qu'elle appartiendrait dans peu de temps à une inconnue qui en avait peut-être des dizaines comme celle-ci... Mais hauts les coeurs ! Il fallait pour l'instant en profiter.
Elle l'enfila rapidement et jeta un coup d'oeil au petit miroir qui avait subsisté dans la cabine. Pas grand chose malheureusement, juste de quoi distinguer vaguement sa silhouette. Cependant, même sans reflet elle pouvait constater que la taille était bonne, et un sourit naquit naturellement sur ses lèvres. Même son décolleté trop vide à son goût ne parvint qu'à la faire grimacer légèrement, que n'aurait-elle donné pour posséder ne serait-ce que quelques robes comme celles-ci ? Elle s'apprêtait à tirer le rideau lorsqu'une pensée la coupa : une minute, l'inconnu ne connaissait pas son rang, et elle n'avait aucune envie qu'il l'apprenne. Elle doutait fort qu'il garde longtemps son sourire face à une esclave, mais elle ne pouvait rester indéfiniment ici. Cruel dilemme, auquel une solution de secours s'imposait.
Shay détacha rapidement ses cheveux mi-courts, espérant qu'ils cacheraient efficacement les derniers vestiges des anciennes morsures, et pointa le nez dehors afin de repérer son homme, ne tardant pas à le distinguer. A vrai dire il ne passait pas inaperçu dans ce genre d'univers, sa prestance mise en valeur par la misère environnante.
Let's go ! Elle sortit enfin de la cabine, glissant de façon la plus naturelle possible son poignet marqué derrière son dos. Avec un peu de chance il se focaliserait sur la robe, ou quitte à s'intéresser à autre chose jetterait un coup d'oeil à ses quelques tatouages.
De toute façon il était un peu tard pour un "Oh pardon je suis désolée, finalement je n'essaye pas la robe et je rentre à la maison, bonne journée et à jamais !" Tss...
Peu à l'aise ainsi vêtue dans un lieu découvert elle résista à la tentation de voir à quoi elle ressemblant en tournant résolument le dos au grand miroir un peu plus loin, esquissant une ébauche de sourire vers l'élégant inconnu.


« - Alors, que pensez vous de la robe ? Elle plaira à votre amie ? »
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Faolán Riagal
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Faolán Riagal

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MessageSujet: Re: [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay]   [Fev]Les fripes c'est chic ! [PV Shay] I_icon_minitimeDim 28 Fév - 0:08

Marrant comme les français disaient « euh » et les anglais « er ». Les irlandais, eux, n'hésitaient pas et n'avaient donc pas d'onomatopée pour exprimer l'indécision, aussi inélégante qu'elle puisse être. Mais de toutes les réactions que ses réponses étranges avaient provoquées, celle de la jeune fille était de loin la plus expressive. Et d'une certaine façon la plus pathétique aussi.

Il y avait quelque chose de soumit qui se dégageait de l'inconnue. Il n'arrivait pas vraiment à mettre le doigt sur ce que son attitude avait d'étrange mais il avait quand même une impression bizarre. Elle n'était pas un alpha, ça c'était certain. Probablement pas une bêta non plus. Mais ce qu'elle était, il n'arrivait pas à trouver. Il haussa mentalement les épaules. Cela n'avait pas non plus grand intérêt. Il lui offrirait la miséreuse robe de ses rêves et ils ne se verraient plus. Pas de quoi fouetter un Anglais.

Sans faire de remarque, il la regarda tendre la main vers le vêtement, acceptant tacitement son offre. Il sourit. Elle n'était donc ni ingrate, ni aussi stupide qu'elle essayait de le faire croire mais avait-elle besoin de le fuir comme ça ? Elle ressemblait à un chiot que l'on appelle et qui sait qu'il a fait une bêtise. Rampant, soumit, venant quand même dans l'espoir désabusé d'avoir une bonne surprise. Certains spécimens remuaient même la queue. Il n'aimait pas les chiens justement pour ça. Ils manquaient de fierté. Et ses pensées partaient encore une fois dans tous les sens. Il allait falloir qu'il arrête le café. Ou pas. Ah, tiens, elle parlait. Drôle d'idée. Ça se faisait encore ça ? Il sourit à nouveau, amusé par ses propres pensées et par l'hésitation qu'il sentait chez la jeune femme.


« Riagal. Monsieur Riagal. Ou Docteur pour être plus exact. »

Il ne lui renvoya pas la question, se moquant pas mal du nom qu'elle se donnait et la regarda s'enfuir vers les cabines d'essayage. Aussitôt, il appela un vendeur, lui confia ses articles, plus une surprise pour son mannequin personnel (décidément il n'arrivait pas à se retenir) et s'adossa à un rayon en face de la cabine, les bras croisé et le visage extrêmement sérieux. Il ne s'agissait plus de rigoler.

Au bout d'un temps infiniment long, le rideau bougea enfin. Elle avait fait des efforts visibles de présentation, détachant ses cheveux pour qu'ils recouvrent le coté droit de son cou. Une tache noire à gauche, dont les lettre formaient un mot vaguement familier. Float. Un bouchon. Ou peut-être « surnager », selon le contexte. N'empêche. Il était déjà plutôt contre les tatouages en temps normal mais celui-ci remportait la palme de la bêtise. A quoi servait de se marquer à vie si ce n'était pour rien dire ? Surtout en anglais. Les françaises étaient vraiment idiotes parfois.


« Ce n'est pas mon amie, c'est une patiente. »

Toujours aussi sérieux, pas mal plus sombre qu'au début mais sans colère ni violence, il continuait à l'examiner, imaginant le corps d'Ace à la place du sien tout en se posant des myriades de questions qui l'empêchaient de fantasmer correctement. Il n'avait pas envie de s'intéresser au Bouchon, il le sentait très mal.

« Tiens toi correctement Baoi*. Enlève ces mains de derrière toi dos, tu n'as pas dix ans, met toi en valeur, redresse toi, regarde moi dans les yeux, je ne vais pas te mordre. »

Il l'examina à nouveau, remarquant au passage de nouveaux tatouages. D'un geste distrait, il lui fit signe de tourner sur elle même pour vérifier si la jupe ne se relevait pas trop. Aislinn était du genre à ne pas du tout penser à sa tenue, il fallait donc qu'il le fasse pour elle. Elle avait beau être trop jeune pour séduire qui que ce soit, elle ne l'était plus assez pour pouvoir être indécente.

« C'est quoi cette folie des tatouages là ? Ils ont un signification quelconque ? Tu as choisi l'anglais pour une raison particulière ? »

D'un nouveau geste, il lui signifia que le défilé était terminé et, sans attendre de voir sa réaction, reprit tranquillement ses examens. Lorsqu'elle se serait changée, il lui achèterait tout de même de quoi manger. Il ne pouvait décemment pas la laisser rester aussi maigre. Avec un peu de graisse en plus, ses traits seraient moins marqués, plus doux. Sa parodie de poitrine s'étofferait pour ressembler à quelque chose et peut-être même que des formes apparaitraient. Et surtout, il ne risquerait plus de la voir se pointer aux urgences un soir de garde parce que mademoiselle avait fait un malaise hypoglycémique. Quand on parlait des anorexiques, on ne pensait jamais aux médecins qui ramassaient les pots cassés. C'étaient pourtant les plus à plaindre. Ils n'y étaient pour rien, eux.

« Ça ira. Je vais la prendre. A ton tour. Montre moi ce qui te ferait plaisir. Anything. It's my treat.**»

Avec un énième mouvement du bras, il désigna le magasin dans son entier avant de sourire à la jeune fille, à nouveau détendu et amical. La partie sérieuse était terminée, du moins en ce qui le concernait. Il se fichait pas mal de ce qu'elle allait choisir malgré une curiosité certaine sur ses gouts réels (personne ne pouvait vraiment aimer les trucs informes gris poussière). Quel genre de fille était-ce derrière ses airs de chiot soumit ? Extravertie ? Sobre mais coloré ? Définitivement fade et sans saveur ? Imprimé à fleur ? On oubliait souvent à quel point les vêtements révélaient votre vraie personnalité. C'était d'ailleurs pour cela que Faolán passait facilement une bonne heure tous les soirs à réfléchir à sa tenue du lendemain. Quand on joue un personnage, il ne faut rien oublier.

* Baoi : Bouchon de canne à pêche en irlandais. Une traduction biaisée de Float (Fao a pris le sens le moins classe évidemment)
** Anglais : Ce que tu veux, c'est moi qui paie.
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