Le Métro
Si, un ou deux siècles plus tôt, le métro était réputé pour rassembler les petites frappes de Paris, être un nid de délinquance et de vol à la tire, il est aujourd’hui plus craint pour les prédateurs qui y rodent. On ne s’accroche plus à son sac, mais à son cou et, lorsque l’on est un citoyen bien pensant, on évite de s’y promener la nuit. Simple question de sécurité. Le métro reste pourtant le meilleur moyen de traverser Paris, et c’est certainement la raison pour laquelle il est toujours aussi fréquenté.

Etonnement la grande Tour, emblème de la capitale Française, est toujours pareille. Résistant aux affrontements et aux années, elle continue de dresser son corps métallique en plein Paris, comme si rien n’avait changé, alors qu’à ses pieds, les Parisiens se battent pour sauver leur vie et leur sang. Témoin passif de ces évènements, elle semble bien décidée à rester sur ses pieds, qu’importe le régime en place. Mais le plus surprenant, c’est que les vampires aient conservé ce qui, à l’origine, n’aurait dû vivre que le temps d’une exposition.

Il ne faut pas croire qu’avec la guerre, il ne reste plus que le marché noir et ses dealers d’objets en tout genre. Il faut bien faire vivre l’économie et les proies, et pour cela, il faut leur laisser le shopping. Les Halles sont là pour ça. Bijouteries, prêt-à-porter, librairies et boutiques diverses et variées, restaurants, c’est le cœur commerçant de Paris. Vous trouverez ici un peu de normalité, un peu de vie. Parce que même dans les pires cauchemars, il y a certaines zones de lumière.

Dans le quinzième arrondissement, on trouve l’hôpital Necker-enfants malades. Mais ne vous fiez pas à ce nom, l’hôpital est ouvert à tous et, en ces temps difficile, est une véritable fourmilière. Les patients vont et viennent et les médecins leur vouent leur vie, faisant vivre jour et nuit cet établissement plein d’espoir. Ici, on se bat pour vivre, comme partout. On y pleure les morts, comme ailleurs. Finalement, l’hôpital Necker n’est rien d’autre qu’une fenêtre sur le Paris d’aujourd’hui, où le personnel médical fait de son mieux pour tenter de ne pas sombrer. Description longue

Notre Dame, c’est d’abord un monument imposant, un monstre de pierre et de vitraux. Mais entrez, et vous découvrirez un monde différent. Notre Dame, c’est aussi les pleurs, les prières et les espoirs déversés en son sein par une foule de croyants, ou simplement par les âmes perdues. Notre Dame, c’est le Paris religieux, la Mecque Française et chrétienne. C 'est aussi et enfin un bastion de la foi contre les monstres infernaux, la preuve que l'esprit saint est toujours sur terre et reste dans l'esprit des hommes même aux heures les plus sombres. Notre Dame, c’est un monde à part, indescriptible. Entrez, et vous verrez.

Ici, vous pouvez être riche ou non, bon ou non, cela ne fait aucune différence. Le cimetière est probablement un des seuls endroits où tous se côtoient en toute égalité, sans distinction si ce n’est la taille des bouquets déposés régulièrement. Mais même cela, ça ne veut plus dire grand-chose. Non, le cimetière n’a plus rien à voir avec ce qu’il était autre fois. On y enterre les hommes à la chaîne, oubliant souvent les égards qui leur sont dus. Mais lorsqu’on y pense, ceux-là au moins ne croupissent pas dans une ruelle et ont droit à une sépulture chrétienne. C’est toujours ça.

Finalement, tout à Paris n’est pas sombre. La capitale recèle aussi ses coins de verdures, aires paisibles et naturelles au cœur du béton et de la grisaille, coincées entre de hautes grilles. Ici, les parcs n’ont pas vraiment changé. On y trouve toujours les panneaux d’interdiction de marcher sur l’herbe, les fontaines et les allées de gravier. On y trouve toujours des couples allongés dans l’herbe et quelques glaciers ambulants qui montrent qu’au cœur de Paris, la vie est toujours présente.

Grande et imposante, la Bibliothèque de Paris, anciennement connue sous le nom de Bibliothèque Ste Geneviève barre l’horizon comme une cicatrice dans le centre de Paris. Cet immense bâtiment de pierres blanches aux grandes fenêtres et flanqué de nombreux lampadaires semble en effet bien lourd et seuls les curieux et les initiés sauront reconnaître la beauté et la douceur qui s’y cachent. Description longue

Souvent silencieuses et désertées la nuit alors que les prédateurs envahissent les quartiers libres, les rues du cœur de Paris semblent retrouver leur vitalité lorsque le soleil se lève. Klaxons et moteurs, piétons, cyclistes, chasseurs et citoyens se pressent entre les hauts murs des immeubles, retrouvant un semblant d’énergie. Ici, abstraction faite de la pauvreté apparente et des feux tricolores souvent en grève, les rues semblent épargnées et le monde tourner dans le bon sens. Ici, lorsque les vampires se couchent, que les hommes se lèvent, la vie reprend ses droits.

Des immeubles, encore et encore, droits et imposant, marchant sur la ville. Ici comme ailleurs, on semble avoir misé sur le gain de place, avoir craint la surpopulation sans imaginer qu’un prédateur viendrait décimer la race humaine, et on a empilé les demeures. Des appartements, plus ou moins modestes, à perte de vue. Voilà ce que sont les résidences. Et, si vous avez un peu de chance, alors vous pouvez espérer posséder votre petit coin de jardin. Bienvenue à Paris, rien n’a changé ici.