Il n’est pas facile d’approcher de ce long bâtiment aux allures de prison. La garde y est presque aussi nombreuse qu’au Manoir mais les « invités » sont loin d’y être traité de la même façon. Pour aussi imposant qu’il soit, il est déconseillé de trop regarder le monument. A moins bien entendu que vous vouliez absolument y entrer. Faites attention, on y ressort rarement.
Les cellules Qui dit prison, dit cellules. Le Geôles n’échappent pas à la règle avec leurs petits espaces confinés, insalubres et ultra protégés. Derrière une porte grillagée vous trouverez une fine paillasse sur une planche de bois, une petite table dotée d’un tabouret et des toilettes souvent bouchés. La lumière entre parfois, quand elle y pense, par d’étroites ouvertures grillagées bien trop hautes pour que l’on puisse profiter de la vue.
SécuritéNe croyez pas cependant que les grilles et les pierres soient les seules choses qui séparent les condamnés de la liberté. Derrière l’aspect archaïque et vétuste du bâtiment se cache un équipement à la pointe de la technologie. Caméras, détecteurs de mouvements, lourdes portes à codes, mais également beaucoup de transfuges et quelques vampires en mal d’argent font leur possible pour assurer la sécurité des citoyens de Paris. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. Personne ne s’est jamais échappé d’ici. Ou presque.
Salles d’interrogatoiresA ceux qui, le sourire aux lèvres, ironisent sur les bienfaits d’une inactivité forcée, il est temps de déchanter. Si les prisonniers sont encore vivants, ce n’est certes pas en cas d’erreur judiciaire mais bien, le plus souvent, parce qu’ils possèdent des informations très précieuses. Les salles d’interrogatoires servent donc à retrouver ces informations, en vérifier l’authenticité, voire à améliorer l’humeur des gardiens ce qui n’est pas toujours un mal. C’est de là que viennent la plupart des cris que l’on peut parfois saisir au détour d’une fenêtre. La plupart d’entre-elles sont plutôt simples. De pierre ou de bois, décorées de chaînes et d’instrument en tout genre. Certaines contiennent des tables pour allonger les victimes, d’autres se contentent de chaises, personne n’a encore eu l’ironie de comparer les différentes méthodes aussi les gardiens ont-ils décidés de garder les deux. Pour varier les plaisirs.
CafétériaUn prisonnier, ça mange. Un gardien aussi. C’est pourquoi, les Geôles s’anoblissent d’une cafétéria avec self, chaises, tables, néons et tout l’inconfort traditionnel de ce genre d’endroit. Ne croyez pas cependant que les repas sont le meilleur moment pour une évasion. La salle se trouve profondément enfouie sous le sol, ne possède pas de fenêtre, une simple mais lourde porte blindée fermée électroniquement et quiconque est surprit en train d’apprécier le repas plus qu’il ne le faudrait est confiné au « service d’étage ». Quand aux employés de la prison, ils mangent au même endroit que les prisonniers mais à des horaires différent et un ordinaire légèrement supérieur. Pas trop quand même. Ils ne faudrait pas que les condamnés soient jaloux.
CouloirsMais que serait une prison sans couloirs, je vous le demande. Ceux des Geôles sont très semblables au reste de la bâtisse, en pierre sombre, nue, grise, barrées de grilles à des endroits divers et variés, ponctués de lourdes portes et parsemés de caméra. On ne s’y déplace jamais bien, toujours à la file puisqu’il y a à peine la place pour s’y croiser. Le dallage, identique à tous les étages et pour toutes les ailes, est sciemment hypnotique, histoire que l’évadé s’y perde à tout jamais. Ici, rien n’a été laissé au hasard.
InfirmerieEnfin, l’antichambre de la mort. Parce qu’un prisonnier décédé ne peut plus rien dire, c’est ici que sont rabibochés ceux que la première séance d’interrogation n’a pas pu faire céder. Sont soignés également les plus grands malades (histoire qu’ils ne se rebellent pas en contaminant tout l’étage) et les gardiens que blessés dans le cadre de leurs fonctions. Les lieux sont propres, utilitaires, et antiseptiques mais tout y est sous clef. Le moindre bandage, le plus petit antibiotique, sans parler des seringues et autres scalpels soigneusement rangés dans un coffre fort caché dans un placard. Les deux médecins travaillant ici ont l’amabilité des portes de l’établissement et une douceur assortie. Néanmoins ils connaissent leur affaire et si la mortalité de la prison atteint des taux impressionnant, ils n’y sont pour rien.