† Fallen †
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 Pause clope [PV Aislinn][Clos]

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Faolán Riagal
Loupiot Solitaire †

Faolán Riagal

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MessageSujet: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:14

Un doigt rugueux tourna la molette, faisant naître une étincelle aussitôt ravie par le gaz qui s’échappait du briquet. Quelque chose de fragile, éclairant à peine les ténèbres de la cour. La flamme vacilla soudain, éclairant un torse protégé par une chemise noire et un blouson de cuir brun. Une main d’homme, forte et épaisse la protégea aussitôt des courants d’air et la langue de feu se redressa fièrement, remerciant son nourricier en envoyant mille reflet sur sa bague d’argent.

L’ampoule du réverbère avait encore claquée et l’arrière de l’hôpital était devenu très sombre malgré une lune montante et visiblement bien déterminée à percer les nuages. Cela faisait longtemps que l’administration ne se demandait plus pourquoi cet endroit particulier faisait disparaître les ampoules. Ils se contentaient d’en mettre une neuve tous les matins et de constater les dégâts tous les soirs. De toute façon personne ne venait jamais ici. Le garage des ambulances ne recelait rien de passionnant et mis à part les adolescents en quête de nouveaux fantasmes et le personnel de la clinique, le vigile ne croisait jamais personne. Sauf ce soir.

Tout avait pourtant bien commencé. Une journée normale passée les mains dans le sang, l’eau et le savon. Ses patients allaient plutôt bien, ou en tout cas ils allaient mieux pour la plupart ce qui était ce qu’on leur demandait, pas d’urgence, des réunions qui finissaient avec moins d’une heure de retard et, chose exceptionnelle, il avait même réussi à trouver une demi-heure entière pour manger ses nouilles et ses rouleaux de printemps. Enfin ça c’était ce midi parce que pour ce soir cela paraissait plus ou moins foutu. A la première bouchée il avait eu un code bleu, à la seconde, le vigile avait disparu. Pourquoi c’était lui qu’on appelait dans ces cas là restait un mystère mais il était médecin, il commençait à se faire tard et le type n’avait probablement pas le temps que l’on maudisse le sort. De plus, Fao’ ne voyait personne de plus qualifié que lui dans le coin. Mais ça, personne ici ne le savait.

Les yeux bleus du médecin quittèrent la source de lumière pour se plonger dans les ténèbres. Il avait l’air immobile, détendu ou insouciant mais il n’en était rien. Ses sens étaient aiguisés au maximum (ce qui, avouons le, ne vaut pas grand-chose comparé aux autres animaux) et cherchaient un indice. N’importe lequel.

Il y eut un bruit non loin, vers une zone d’ombre. Il tressaillit. Non. Ne pas se précipiter à la moindre occasion. Penser rationnellement, être chasseur et non proie. Ce n’était probablement rien, un groupe de dealers, des abrutis cherchant à piller les réserves de sang de l’hôpital pour le redistribuer moyennant monnaie, un gang qui s’ennuyait, des Transfuges, des marchants d’esclave… il y avait plein de raison pour ne pas craindre le pire. Qu’est ce que des vampires feraient à l’hôpital hein ? Ce n’était pas comme si le Diable permettait à ses démons de tomber malade. Ils n’avaient nulle foi à prouver, ils étaient déjà condamnés. Mouais. Raison ou pas, il y avait décidément une ombre louche dans l’obscurité à sa droite. Le pouce arrêta sa pression sur la languette de plastique, laissant doucement la flamme mourir de faim. Pour combattre les ténèbres il fallait parfois les frôler. Là résidait le plus grand danger. Même vainqueur, il était tellement facile de se laisser emporter au-delà de toute rédemption. Mais trêve de métaphores, il voyait à présent la silhouette qu’il avait pressentie. Une personne seule. Deux tout au plus. Un piège au pire.

Mais le docteur Riagal n’était pas seulement un drogué du travail sujet à des crises de violence incontrôlées quand il était fatigué, non. C’était avant tout un homme qui aimait sa vie et aspirait à la garder telle qu’elle. Sans un bruit, il dégaina la dague d’argent qu’il portait dans le dos et fit quelques pas vers les intrus, prêt à toute éventualité mais pas vraiment menaçant. Pas encore.


« Qui va là ? »


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Aislinn A. Aberlin
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:21

Droite, gauche, gauche, gauche, droite. Elle avait beau ne plus avoir les ordres de son père, tendres aboiements en fond sonores, Ace frappait chaque coup comme selon une consigne qu'elle seule connaissait, un rythme ordinaire qu'elle répétait depuis des années. Soufflant comme un bœuf, elle donna la prochaine cible a voix haute, comme pour assurer un éventuel spectateur que le coup était bien porté là où il le devait. L'exercice dura une bonne demi-heure et la jeune femme finit par reculer, essoufflée. Le temps de reprendre sa respiration, de se doucher rapidement pour évacuer la sueur collante et désagréable, et Aislinn quitta la maison, affublée de l'habituel jean large, de façon à ce qu'on ne voit pas les armes retenues contre son mollet, et d'un pull bleu clair difforme qui, s'il ne dévoilait pas ses formes, était des plus agréable. Ses deux glocks à la ceinture, le principal à gauche et l'autre à droite, elle était prête au combat. Elle allait leur faire mordre la poussière, à ses satanés buveurs de sang.

Elle traversa la rue, n'accordant aucune attention au voisin trop curieux et à l'autre dingue de Dan en train de compter les dalles de son allée, comme s'il craignait que l'une d'entre elles n'ait disparu dans la nuit et plongea les mains dans ses poches pour jouer avec les balles en argent qui dansaient entre ses doigts, l'esprit ailleurs. Ce soir, la chasse serait simple. Elle trouverait un vampire, probablement un jeune, et le traquerait un moment avant de le tuer, puis de trouver une autre proie. Exceptée l'odeur de mort qui régnait chaque fois, ce genre de chasse lui plaisait. C'était presque reposant. Rien a voir avec les chasses organisées plusieurs jours, voire plusieurs semaines à l'avance, véritables opérations commando, où elle s'attaquait avec d'autres chasseurs à un groupe de vamp' expérimentés en souvent bien plus armés qu'elle. Non, ce soir, c'était différent. Presque un jeu.

La jeune femme accéléra un peu le pas et noua ses cheveux pour qu'aucune boucle brune ne vienne la gêner lorsqu'elle trouverait sa cible. Elle inspira longuement, laissant l'air frais envahir son corps, et tourna au coin de la rue, sans se soucier de la direction. Les simples chasses étaient comme ça. Elle ne s'occupait pas d'être organisée ou trop sérieuse. Elle errait, simplement, sachant qu'un vampire ne tarderait pas à se mettre sur son chemin. Elle se contenta donc de marcher droit devant, se contentant de suivre les virages que les bâtiments lui imposaient, jusqu'à le trouver. La perle rare. Un de ces jeunes cadavre ambulants que rien n'inquiète. Pas vraiment l'adversaire idéal, souvent un peu trop faible et trop éparpiller, mais simple. La jeune fille ralentit, dégaina et tira, la balle d'argent frôlant la tempe du vampire en un sifflement des plus agréables. Il se retourna et Aislinn se figea, attendant la suite. Le démon fit un pas, et la jeune femme soupira. S'il venait à la mort, celle-ci ne se ferait pas prier. C'était trop simple.

Elle tira une nouvelle fois et la balle toucha sa cible, le poignet du jeune mort. Un grondement de douleur et il recula, l'invitant à une course poursuite à travers les rues parisiennes. Il l'entraina ici et là et lui échappa, laissant la jeune femme seule au milieu de nulle part. Il s'agissait d'être prudente. Combien de fois s'était elle fait avoir, tombant dans un piège après avoir suivi un jeune imbécile ? Elle laissa le dédale la conduire un peu au hasard, tournant quand son intuition le lui intimait. Ses doigts se réajustèrent sur son arme et son doigt se posa doucement sur la détente, sans se crisper inutilement. Un bruit la fit sursauter et elle avança plus doucement encore, tentant de reconnaître les lieux. Rien a faire. Les quelques réverbères semblaient en grève, refusant d'éclairer les environs de leur lueur jaunâtre et rassurante et la chasseuse commençait à être énervée. Maudit vampire qui avait trouvé le moyen de la perdre. Elle aurait mieux fait de simplement l'achever au lieu de vouloir le pourchasser.

Sa main libre chercha un mur qu'elle trouva sans difficulté, en caressant les aspérités d'un doigt distrait. Des bruits de pas étouffés lui parvinrent, comme si on essayait de ne pas se faire entendre et Ace se raidit encore un peu plus.


« Qui va là ? »


La réaction ne se fit pas attendre. Aislinn se retourna vivement et pointa son glock vers l'inconnu qui venait de parler.

« Vous bougez, vous êtes mort. »
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Faolán Riagal
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Faolán Riagal

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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:23

Il y eut un mouvement brusque dans les ténèbres et l’éclat d’un canon métallique. La silhouette était de toute évidence armée et le clic discret qui raisonna dans la cour lui confirma qu’elle savait s’en servir. Toutefois, cela ne voulait rien dire. Il pouvait toujours s’agir d’un Serviteur des Ténèbres, voire d’un voyou ou d’un gang. Aussi, si Faolàn ne bougea pas, il ne baissa pas pour autant sa garde.

«Easy. »

Sa voix avait des inflexions calme, presque détendues. Malgré l’arme pointée sur lui, le médecin ne se sentait pas particulièrement en danger. Il était dans la Main de Dieu, comme à chaque jour de sa vie et savait qu’Il saurait le protéger s’Il le désirait. De plus, il avait un plan en tête et avait juste besoin d’endormir la méfiance de « l’ennemi » pour égaliser un peu les choses.


« Juste dites moi ce que vous avez fait de Mr Doussoux »

Il supposait bien que l’ennemi ignorait le nom de l’homme disparu (à moins qu’il ne s’agisse de vengeance mais, curieusement, il n’avait pas cette impression) et comptait sur l’effet de surprise pour redresser un peu la situation. Aussi, sans attendre de voir la réaction de l’inconnu, il laissa tomber sa dague, roula vers la droite, vaguement vers son adversaire et sortit son propre revolver, armé et prêt à tirer. Ils étaient maintenant plus ou moins à égalité. Lui, en pleine lumière (stupide lune qui ne se réveillait que maintenant), n’aimant pas spécialement les armes à feu mais agenouillé donc moins exposé et connaissant la cour comme sa poche. Et elle… Elle ?

Oui, maintenant qu’il la regardait, il s’agissait définitivement d’une femme. Avec toutes les formes qu’il fallait là où il fallait. Toutefois, cela ne la rendait pas moins dangereuse. Il y avait des femmes vampires tout comme des junkiEs et des voyoues… ou tout autre déclinaison féminine de ce mot stupide. Le français était une langue bien trop compliquée anyway. Bref. Elle était debout, hésitante mais protégée par les ténèbres et les scrupules du médecin. Tuer un mort était une chose. Mais il détestait créer ses propres patients. Il en avait déjà bien assez sans avoir à tirer sur des humains, aussi crétins, violents et hepless ils pouvaient être.


« Il semblerait que nous soyons dans un… impasse ? Alors voici ce que je vous propose, vous marchez dans la lumière à ma droite, doucement, et je baisse mon révolver. How do you feel about that ? »

Il avait de moins en moins envie de tirer. Un vampire aurait rit, ou se serait transformé ou aurait essayé de le mordre non ? A moins qu’il ne s’agisse de ces vampires que l’on disait gentils et qui dévalisaient les stocks de sang de l’hôpital mais avaient-ils un revolver ? Et puis il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il connaissait cette fille. Il ne savait pas de qui il s’agissait et où il l’avait vue mais quelque chose lui disait que tirer serait une très, très mauvaise idée. Il soupira. Plus il la regardait, plus il avait l’impression de la connaître et moins l’envie de se battre. Il avait faim, il était fatigué, inquiet pour le vigile, pour ses patients, pour le jeune ambulancier paniqué qui était allé le chercher, bref tout sauf effrayé pour son propre sort.

« Allez, ne soyez pas timide. »

Sans gestes brusques, il se releva et baissa son arme, en un geste de bonne volonté. Il avait confiance en sa rapidité pour viser à temps. Le petit ami qui habitait sa tempe gauche n’était certainement pas étranger à cette confiance excessive. Au pire il le regretterait ou pas si elle visait bien. La vie était trop courte pour avoir peur de la perdre.


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Aislinn A. Aberlin
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:39

«Easy. »

Ace ne répondit pas, restant totalement immobile. Alors quoi, il croyait qu'il suffisait de lui demander de se calmer, dans une autre langue qui plus est, pour que la chasseuse obéisse en un clin d'oeil ? L'idée la fit sourire, et son index plus assuré se reposa calmement sur la détente. Comme elle le lui avait dit. Il bougeait, il mourait. C'était aussi simple que ça. Pas question de se laisser encore avoir. La jeune fille plissa un peu les yeux pour tenter de reconnaître son adversaire. L'implant, merveille de technologie et parasite à ses heures avaient beau avoir amélioré sa vision nocturne, l'obscurité était trop épaisse pour qu'elle ne parvienne à voir clairement l'homme. Et se laisser distraire dans ce genre de situation n'était pas la meilleure chose à faire. Quand ils se sentent menacés, particulièrement par une arme à feu, les gens ont tendance à profiter bêtement de la moindre ouverture, et soit ils se font tuer, soit leur inconscience déstabilise suffisamment leur adversaire pour que celui-ci baisse sa garde. Aislinn n'était pas de ceux-là, et tuer à l'aveuglette ne la tentait pas.

La voix de l'homme résonna encore dans ce qui semblait être une petite cour. Calme et posée. Qui que ce soit, il n'avait pas peur d'elle. Pas autant qu'il le devrait en tout cas. La question eut probablement l'effet escompté, car la jeune fille hésita et abaissa le canon de son arme pour quelques secondes de réflexion. Monsieur Doussoux ? C'était qui lui ? Mauvaise question, hésitation fatale. Ou celle-ci aurait pu l'être, si l'homme avait été plus comme elle. Il aurait sorti un flingue, lui aussi, et aurait sûrement tiré, s'il avait eu son entraînement. Elle le suivit des yeux et observa un instant le revolver pointé vers elle, baissant instinctivement son arme comme s'il était attiré par sa cible. L'homme, éclairé par la lune, ne la quittait pas des yeux, sans toutefois la voir et elle croisa son regard. Elle le connaissait. C'était certain. C'était un des types qu'elle livrait, rouleaux de printemps, toujours un repas équilibré, elle le savait. Mais d'où il sortait, c'était une autre affaire.

N'abaissant pas son arme, pour ne pas se trouver trop désavantagée, elle resta totalement immobile et silencieuse, sa seule respiration semblant être aussi bruyante qu'un moteur d'avion. Pitoyable. En même temps, qu'allait-elle dire ? Le menacer encore ? Visiblement, ça n'avait pas beaucoup d'effet. Elle lui avait déjà demandé de rester immobile, avec toutes les formes qu'il fallait, à savoir une simple menace de mort, et il n'en avait pas tenu compte. D'ailleurs, à la réflexion, elle n'avait pas mis son projet à exécution. Cette histoire de « monsieur Doussoux » n'était peut être pas qu'une moindre feinte, auquel cas elle ferait mieux d'aider l'inconnu à chercher l'autre inconnu – très déplaisant comme situation – mais elle avait suffisamment dérouté la jeune chasseuse pour permettre à son adversaire de survivre. En même temps, elle n'allait pas devenir totalement hermétique aux paroles ennemies juste pour éviter de perdre la main une fois ou deux. On pouvait toujours tomber sur des innocents, et l'écoute était primordiale dans ces cas-là. Elle n'allait pas tuer ceux qui avaient besoin d'elle juste pour éviter que les autres ne se moquent.


« Il semblerait que nous soyons dans un… impasse ? Alors voici ce que je vous propose, vous marchez dans la lumière à ma droite, doucement, et je baisse mon révolver. How do you feel about that ? »

Les mots de l'homme la firent sourire machinalement. Il mélangeait français et anglais comme si les deux langues s'imbriquaient parfaitement, le rendant presque plus... inoffensif. Oui, cette façon de mêler les deux langues apaisait un peu la jeune chasseuse qui haussa les épaules

« On dit une impasse. C'est féminin. Un truc comme ça ne peut être que féminin. »

Drôle de réaction, peut être, mais rien ne disait qu'on ne devait pas instruire ses ennemis avant de les achever. Et puis de toute façon, son glock toujours pointé sur lui lui permettait de ne pas trop s'en faire. S'il la menaçait, si un de ses mouvements était trop suspect, elle l'abattrait, point. Pas question de se laisser tuer juste parce que l'autre est humain et, à la réflexion, plutôt séduisant. Quoi ? On doit être aveugle sous prétexte qu'on chasse ? Ne me faites pas rire, personne ne résiste à ce genre de pensée. Il l'encouragea à obtempérer, se relevant et abaissant son propre revolver. Voilà qui était une bonne chose. Les hommes avaient tendance à réclamer que l'autre cède toujours en premier, c'était ridicule. Ils croyaient quoi, tous ? Que parce qu'ils vous promettaient de ne rien faire, de ne pas tirer, vous alliez sagement faire trois pas en avant, jeter votre arme au sol et vous laisser tuer, privé de toute protection ? Non, pas question. Ace avait beau avoir de la ressource et suffisamment de jouets pour ne jamais être désarmée, jeter son glock n'était pas envisageable, quelque soient les circonstances. C'était son glock préféré, et elle ne s'en séparerait sûrement pas. Enfin, de toute façon, ça n'était pas ce qu'il lui demandait. Juste d'avancer dans la lumière. Ce qui, si on y réfléchissait un peu, n'était pas une mauvaise idée. Si elle ne parvenait pas à le reconnaître, peut être qu'il était plus physionomiste, et on éviterait de perdre bêtement du temps à se menacer mutuellement.

Sans cesser de pointer son glock sur lui, plus franchement menaçante mais juste prête à toute éventualité, elle fit un ou deux pas en avant, laissant la lumière de la lune lui offrir un visage humain. Fixant l'homme, elle hésita un instant.


« On se connait non ? Vous êtes médecin ? »
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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:41

Il y a les filles que l’on aime et celles qu’on aurait pu aimer …

Ah, non, mauvaise chanson. Même si son air gai et entraînant refuser de laisser les neurones du médecin en paix. C’était tout lui ça, on le menaçait de mort et tout ce qu’il trouvait à se dire c’était que l’inconnue était franchement difficile à impressionner. Il lui avait fait le coup de la feinte déstabilisante suivie de la riposte et du rameau d’olivier et tout ce qu’elle trouvait à faire c’était de le reprendre sur son français.

Cela dit, elle n’avait certainement pas tort. Une situation comme cela ne pouvait qu’être féminine. Entre hommes, il y aurait déjà eu soit des morts, soit un statut quo, mais les femmes aimaient inventer des règles et même les jeux les plus virils pouvaient se retrouver soumis à ce genre de procédés ridicules. Bon. Elle allait se décider ou refaire son maquillage ? Ce n’était pas que rester agenouillé sur les pavés, les mains crispées sur une arme et les yeux rivés sur une autre toute la nuit ne lui souriait pas mais bon, il aurait préféré retrouver le vigile. Voire même finir son dîner, si personne ne le lui avait piqué, faire une dernière ronde et aller chasser dormir. Bref, il avait des choses à faire de sa nuit, lui.

Finalement après ce qui lui parut une éternité mais une éternité moins déplaisante que celle que son esprit bourru aimait à se représenter, la femme fit un pas en avant, sans cesser de le viser, puis une autre, et finalement sortit de l’ombre du muret. C’était certain, il la connaissait. Il pouvait même la reconnaître, et pour cause. C’était la gamine de chez Wong, fille qu’il voyait régulièrement soit pour ses propres repas, soit lorsqu’elle livrait cet infirmier qui voulait qu’il le forme. Un idiot avec un nom en Da.

Surprit, il leva les deux sourcils (des heures, que dis-je, des années d’entraînements devant un miroir n’avaient pas réussis à ne lui en faire lever qu’un seul) en la reconnaissant puis les fronça de contrariété lorsqu’elle avoua ne pas se souvenir de son nom. C’était vexant, il était un client que diable.


« En effet Little Darling, on s’est déjà parlés une fois ou deux. »

Il retint de justesse une remarque comme quoi c’était avant qu’il ne la prenne en flagrant d’appartenance à un gang quelconque (où d’autre aurait-elle pu apprendre une telle maîtrise de son arme, puisqu’elle n’était pas de la fédération ?), se releva doucement, sans gestes brusque et rangea son Beretta. Il ne tirait pas sur les humains. Même les transfuges. Principalement parce que ça l’ennuyait d’avoir à les soigner après.

Les yeux clairs du médecin quittèrent ensuite la jeune fille pour scruter à nouveau les ténèbres. Ce n’était pas une vampire, il l’avait déjà vue à la lumière du jour, elle n’avait jamais reculé devant sa croix (pour une fois cachée sous sa chemise) ni semblée gênée par l’argent qu’il portait sans cesse. Elle devait donc être là pour autre chose. Plus vite il savait quoi, plus vite il pourrait l’aider et plus il aurait de chance de retrouver Mr Doussoux en vie.


« C’est quoi ton deal. La drogue ? Le sang ? Des médicaments ? Des seringues ? Qu’est ce que toi es venue chercher ici ? »

Il fixa de nouveau son attention sur l’adolescente et se frotta la nuque (toujours sans gestes brusques il n’avait pas envie de se faire trouer) avec un soupir qui ne couvrit pas tout a fait le tintement de ses bracelets dérangés pas le mouvement. Il ne voulait pas se l’avouer mais il était déçu. Il ne connaissait pas la livreuse, pas même son prénom à vrai dire, mais il avait de la sympathie pour elle, pour son humour et son sourire. Il apprenait maintenant que tout cela n’était que tromperie et ça l’agaçait un peu.

« Bon écoute, décide toi. On ne va pas tarder à partir à mon recherche si je ne reviens pas et j’ai toujours le vigile à retrouver. Alors à moins que tu ne sois de celles qui échangent leur vie contre le sang d’un autre, je te conseille de baisser ton arme. »

Un silence.

« Parce que dans quelques secondes, que tu le veuille ou non, je retourne à mon tâche originel.»

Un autre silence.

« Je repose donc ma question. Est-ce que tu as vu Mr Doussoux, le vigile ? Plus petit que moi, cheveux court et blanche, yeux noir, boîte à droite. Et si oui, what did you do to him ? »

Son sourire (celui qui n’avait jamais quitté son visage), s’accentua malgré l’étincelle déterminée et résolument sérieuse qui brillait dans son regard. Il restait aimable et accusait en même temps. Plaisantait mais se sentait prêt à narguer la mort dans un battement de cil. Faolàn en quelque sorte. Humain et donc diablement incohérent.


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:50

« En effet Little Darling, on s’est déjà parlés une fois ou deux. »

Intense moment de réflexion. Little Darling, c'était quelque chose qu'elle connaissait, il n'y avait pas de doute. On l'avait déjà appelée comme ça, une fois ou deux aussi. Ce qui laissait supposer que l'homme disait vrai, puisque cela correspondait. Il rangea son arme, lui laissant un temps de réflexion plus que suffisant et la chasseuse comprit.


« Vous êtes le docteur Riagal, non ? Celui qui est toujours appelé quand il veut manger. »

Oui, bon, comme qualificatif, il avait sans doute connu mieux. Mais elle n'allait pas lui dire « vous êtes le beau médecin » ou un truc du genre non plus. Ça faisait un peu trop vieille série US (pour eux c'est vieux ^^) et c'était assez inconvenant. Elle continua de pointer le glock sur lui, un peu plus calme mais toujours méfiante, le laissant la détailler à son aise en songeant à ses mots. Il faudrait qu'elle lui demande un jour, pourquoi Little Darling, alors qu'ils ne se connaissaient pas. Il nommait toutes les filles comme ça ? C'était possible, vu qu'il parlait à moitié anglais... Elle se mordit la lèvre, chassant ses questions sans intérêt de son esprit tandis que celles du médecins se faisaient étrange. Non mais il la prenait pour quoi ? Une junkie en puissance ? Alors que sa seule drogue à elle, c'était le sucre. Assez vexant en fait. Et puis...

« Le sang ? »

Une expression de surprise intense se dessina sur son visage un peu enfantin et surtout innocent.

« Qu'est ce que je pourrais bien faire avec du sang ? J'suis pas une vamp' moi, je chassais ! »

Ses yeux écarquillés suivirent les mouvements de l'homme, la main portée à sa nuque en un bruit métallique, son expression étrange que la jeune femme ne parvenait pas à saisir. Il était... différent des autres personnes qu'elle avait l'habitude de côtoyer. Déjà, il n'avait pas eu peur lorsqu'elle l'avait menacé de son glock. D'habitude, même les chasseurs se méfiaient. Et ce type, il n'était que médecin. Parce que le revolver, ça ne voulait rien dire. S'il en déduisait qu'elle avait de mauvaises intentions, la seule chose que l'homme armé lui inspirait, c'est qu'il tenait à sa vie. Et franchement, ça, ça n'avait rien d'exceptionnel. Mais l'absence de peur, ses mouvements bien dosés, ça, c'était assez peu commun. Comme sa façon de la menacer, d'une façon à peine voilée, retournant la situation à son avantage, sous les yeux étonnés d'Aislinn. Il lui conseillait de baisser son arme ? Vraiment ? Comme dans « si tu n'obéis pas, tu vas avoir des ennuis » ? La gosse n'en croyait pas ses oreilles. Pourtant, elle obtempéra. Il n'avait pas l'air dangereux, de toute façon. Et il avait beau la déstabiliser, elle était plus forte que lui, c'était une certitude. Alors ranger son glock n'était pas vraiment un immense sacrifice. Il la laissa faire en silence puis reprit ma parole, faisant grimacer la jeune fille.

« Ma tâche. Ça aussi c'est féminin. »

Vraiment, ça lui avait échappé. Un nouveau silence suivit, comme si le médecin lui laissait chaque fois le temps de traiter les informations, comme un menace un enfant d'une sanction s'il n'obéit pas. On laisse le temps au gamin d'obéir avant de sévir, comme ça il sait pourquoi. Elle avait un peu cette impression. Ou quand son père lui expliquait le fonctionnement d'une nouvelle arme, par exemple. Il laissait toujours un temps d'assimilation, pour être certain de ne pas aller trop vite. Pour qu'elle ne prenne pas peur aussi. Une lueur intriguée alluma un instant son regard. L'homme pensait aussi qu'elle aurait peur, s'il allait trop vite ?

« Je repose donc ma question. Est-ce que tu as vu Mr Doussoux, le vigile ? Plus petit que moi, cheveux court et blanche »

« Blanc, » corrigea-t-elle machinalement, comme si la situation était des plus ordinaires.

« ...yeux noir, boîte à droite. Et si oui, what did you do to him ? »


Son sourire s'agrandit et l'adolescente soupira. Elle commençait un peu à agir en gamine, sans trop savoir pourquoi. Peut être à cause de cette impression de se faire réprimander pour quelque chose dont elle n'avait aucune idée.

« Je lui ai rien fait moi à votre Monsieur Doussoux. Je ne sais même pas où je suis. Je suivais un vampire, et Zouip ! »

Elle claqua des doigts et haussa les épaules.

« Vous avez parlé, je vous ai menacé, vous m'avez rendu la pareille, et on en est là. Mais je vous jure que je sais pas qui c'est. Et je suis pas un macchabée non plus, regardez »

Elle montra une des chaines en argent qui lui enserraient les avant bras. Non, si elle portait de l'argent, elle ne pouvait définitivement pas être un des leurs. Elle reposa la main sur son glock, machinalement, sans cesser de le fixer, un peu curieuse.

« Il existe vraiment votre monsieur Doussoux ? C'est qui ? Un patient ? »
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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:52

Faolàn éclata de rire. Il n’était pourtant pas courant qu’il baisse sa garde, surtout quand il était menacé par une arme, qu’il avait quelqu’un à retrouver et plusieurs ennemis potentiels cachés autour de lui mais là il ne pouvait simplement pas s’arrêter. Son ego venait d’en prendre un sacré coup. Ainsi c’était comme ça qu’elle le voyait. Pas comme « Celui qui a un joli sourire », « celui qui fait des blagues pas drôle », ou même « le type qui sait pas calculer un pourboire » mais « Celui qui est toujours appelé quand il veut manger ». Et le pire étant qu’il se reconnaissait dans cette description. Il pouvait en rire ou en pleurer et pleurer de rire était un bon compromis.

Il réussit toutefois à se calmer assez vite pour reprendre ses questions. Et plus il les posait, plus il devenait convaincu qu’elle ne savait rien. Il suffisait de voir la surprise dans son regard et l’air choqué qui était apparu sur son visage pour en avoir le cœur net. De plus, ses réponses étaient trop naïves pour être des mensonges. Ou alors elle était une menteuse entraînée, consommée et sans scrupule. Et franchement il doutait que qui que ce soit possédant un si joli visage en soit capable.


« Ça je sais. A moins qu’ils n’aient trouvés un moyen de se protéger du soleil. Mais certains humains vendent du sang aux vampires les plus faibles ou à ceux qui ne chassent pas. Et comme ils sont trop égoïstes pour n’utiliser que leur propre sang ils viennent piller les réserves de l’hôpital. »

Elle rangea finalement son arme. C’était ce qu’ils finissaient tous par faire. Fao ne connaissait que peu la rébellion (Deneb et Wells exceptés) et comme il n’utilisait son autorité naturelle que dans l’intérêt d’autrui et qu’il essayait toujours de se montrer raisonnable, les gens lui obéissaient le plus souvent sans s’en rendre compte. A l’hôpital surtout, ses crises de colère le faisant passer pour violent et ceux qui ne le suivaient pas par respect le faisaient surtout par peur. Il aurait été idiot de se battre alors qu’elle était innocente. Il n’avait plus besoin d’entendre ses justifications enfantines pour le savoir. Et elle l’agaçait à le corriger tout le temps. Oui, bon d’accord, il faisait peut-être des fautes en français mais mince, ce n’était pas le moment de jouer aux professeurs. Il était tout à elle pour des cours de langue après avoir récupéré le vigile.

« Je sais que tu n’es pas un vampire, je te l’ai déjà dit. Toutefois entrer la nuit dans le cour de l’hôpital, lequel est d’ailleurs interdit aux visiteurs, n’est pas une très bonne façon de le prouver. D’habitude il y a un vigile. Le Monsieur Doussoux dont je te rabats la oreille. Et tu aurais pu avoir des ennuis s’il t’avait coincée ici. »

Ses yeux quittèrent à nouveau la jeune fille pour scruter les ténèbres. Il fit un pas en avant, puis deux, et allait en commencer un troisième lorsqu’un craquement se fit à nouveau entendre sur sa droite. Se souvenant que la jeune fille avait parlé d’au moins un vampire dans le coin, le médecin dégaina à nouveau sa dague sans penser que cela pouvait passer pour un geste de menace vis-à-vis de la livreuse. Pour être franc, il l’avait déjà quasiment oubliée, persuadé qu’elle allait partir dès qu’elle en aurait l’occasion.

« Tu devrais te mettre à l’abri. Il y a probablement un certain nombre de gens pas très nets et probablement pas très vivants dans les parages. »


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:55

Piller les réserves de l'hôpital. Elle n'y aurait pas pensé toute seule, même pour ses propres blessures. Alors aller voler les humains au profit des vampires... c'était un truc de transfuges ça. Un truc de vendus, d'abrutis. Il fallait éclaircir les choses, qu'il n'émette plus jamais cette hypothèse stupide et insultante.

« Je n'ai rien à voir avec ce genre de choses. Je tue les vampires, je ne les aide pas. »

C'était clair, plutôt simple, même pour un étranger.


« Et si j'avais voulu piller les réserves de l'hôpital, vous seriez mort, je n'aurais rien eu à faire de votre Monsieur Doussoux et de tout ça. »


Maintenant que c'était dit, qu'il ne pointait plus d'arme sur elle, qu'elle ne le menaçait plus de son glock, les choses iraient peut être mieux, seraient peut être plus claires. Il lui dit savoir qu'elle n'était pas un vampire et elle ne put réprimer un sourire, songeant qu'il avait enfin compris, et que ça n'était pas trop tôt. Elle le laissa parler, encore, civilisée, corrigeant les quelques fautes de français par-ci par-là, naturellement, la cour et les oreilles. Remarquant les fautes assez fréquentes bien que sans grande importance et un accent qu'elle n'avait pas remarqué les fois précédentes, alors que ce soir, il lui crevait les tympans. Un accent chantant qui, s'il le rendait un peu plus rassurant, d'après elle, lui accordait aussi une bonne part de mystère.

« La cour de l'hôpital Necker ? Je vous ai dit, je me suis perdue, alors franchement, je n'avais pas fait attention à ce détail. »

Elle faisait une belle chasseuse, la jeune Aislinn. Elle perdait son vampire, se perdait elle-même, baissait sa garde à la moindre petite distraction et commençait à discuter avec un homme plus ou moins connu, dans la cour sombre d'un hôpital d'où avait disparu un homme. Il n'y avait pas à dire, Aislinn était la rigueur incarnée. Le docteur Riagal fit quelques pas, ne lui accordant plus aucune attention, et la main de l'adolescente se plaça un peu mieux sur son glock lorsqu'un craquement fit réagir le médecin. Elle tendit l'oreille et prit ses deux armes en main lorsque le craquement se fit de nouveau entendre, pas vraiment inquiète, mais toujours méfiante. Ça n'était probablement pas le vampire qu'elle avait pourchassé un peu plus tôt, celui-là l'ayant semé bien avant qu'elle n'arrive à l'hôpital, mais si l'étranger qui connaissait bien les lieux était sur ses gardes, elle avait tout autant de raisons d'être prête à tout.

Elle soupira, son souffle se perdant en un vague nuage blanchâtre dans la nuit sombre et scruta les ténèbres, imitant l'homme.

« Tu devrais te mettre à l’abri. Il y a probablement un certain nombre de gens pas très nets et probablement pas très vivants dans les parages. »

Là, ce fut son tour de rire. Un rire claire et bref, un simple éclat franchement amusé. C'était le médecin qui conseillait à la chasseuse, la combattante de s'abriter ? Il craignait quoi ? Qu'elle défaille en voyant les crocs de la Bête ? Qu'elle se mette à crier de terreur comme dans les vieux films d'horreur ? Elle n'en était pas à son premier combat, et vampires comme transfuges, ils ne lui faisaient pas peur, même si les seconds avaient tendance à franchement la dégoûter. Elle détailla l'homme un moment, sa dague à la main et visiblement prêt à l'attaque.

« Vous savez vous battre, vous ? »

Vu ce qu'il lui avait fait à son arrivée, cela ne faisait aucun doute, et Aislinn crut bon de préciser, un peu moqueuse.

« Je veux dire, pour autre chose que pour éviter les balles d'une fille, bien sûr. »

Elle fit la moue et soupira encore en armant ses glocks. Remarques puériles et inutiles. Si le but était que l'homme ne la prenne pas pour une enfant, qu'il ne croit pas nécessaire de la protéger où de vérifier qu'elle restait bien à l'arrière, ça n'était pas en réagissant ainsi, en gamine vexée et insolente qu'elle allait y arriver. Elle le fixa un court instant avant de balayer la cour du regard.

« Je suis probablement plus armée que vous, et malgré les apparences et cet imbécile de vampire qui m'a échappé dans les ruelles, je chasse très bien. »

Il y eut quelques bruits de pas, quelques claquements de talons sur le pavé et la jeune fille murmura.

« Sincèrement, vous vous battez peut être, mais vous risquez d'avoir besoin de moi, s'ils ont votre Monsieur Doussoux. Vous croyez pouvoir vous battre contre un petit groupe de vampires et aller le récupérer sans problème ? Votre vigile, je ne le connais pas. »

Elle hésita trente secondes et ajouta

« Vous sauvez votre collègue et je me bats, ok ? »

Elle ne doutait plus vraiment de ses capacités. Il était armé, méfiant, rapide et visiblement peu impressionnable. Peut être même qu'il chassait pour passer le temps. Mais elle tait déjà en chasse, et elle ne comptait pas finir sa nuit sur un échec.
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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:57

Comment quelqu’un qui se considérait comme une guerrier (parce que la gamine se définissait visiblement comme telle, cela se voyait rien qu’à sa façon de tenir ses armes), comment quelqu’un qui se considérait comme un guerrier, donc, pouvait prendre aussi légèrement le fait de ne pas savoir où il se trouvait ? C’était quelque chose que Faolàn, en bon pratiquant des arts martiaux (intellectuel et maniaque) ne pouvait pas comprendre. Cette fille était vraiment étrange. Dangereuse sans l’ombre d’un doute mais également terriblement enfantine (par exemple dans sa manie de lui corriger ses fautes. Quelqu’un de plus timide que lui n’aurait plus osé ouvrir la bouche. Lui s’en fichait.). Une môme plutôt forte qui savait survivre mais qui ne se contentait que de ça sans chercher à analyser le monde dans lequel elle vivait.

Heureusement pour le médecin, un craquement suspect arrêta tout brainstorming concernant la jeune livreuse. Concentré sur l’origine du bruit, calme et silencieux, il s’était transformé en Chasseur. Faolàn avait laissé la place à Lug, destructeur méthodique de tous ceux qui osaient mettre en danger les gens dont il se sentait responsable. Il fit un pas sur le côté, vérifiant que la lune ne se reflétait pas sur la lame en argent qu’il avait dans la main. Distraitement, il sortit sa croix de sous sa chemise pour la mettre bien en vue (déstabilisation de l’ennemi mais aussi signe de reconnaissance entre alliés) et bloqua ses deux bracelets sur sa manche pour les empêcher de tinter. Ses yeux clairs, eux, scrutaient les ténèbres à la rechercher d’un mouvement, d’une ombre, d’un bruit. Little Darling n’existait plus.


« Vous savez vous battre, vous ? »

Ou presque. L’écho de sa voix le fit se retourner, surprit. Oubliant à son tour son probable ennemi, il lança un regard surprit à la française.

« Je veux dire, pour autre chose que pour éviter les balles d'une fille, bien sûr. »

Il la fixa un court instant durant lequel leurs regards se jaugèrent puis, comme d’un commun accord, reprirent leur inspection des alentours tandis qu’elle reprenait de plus belle. Fao, de son côté, ne l’écoutait qu’à moitié. Etre bardé d’armes ne servait à rien qu’à s’alourdir et ce n’était pas tant la quantité que l’entraînement qui comptait. Et puis dans quoi voulait-elle le traîner ? Un concours du type « c’est moi qui en a le plus » ? Sérieusement, il avait passé l’âge et même s’il aimait bien se vanter (comme n’importe qui, ni plus, ni moins), ce n’était pas du tout le moment.

Les quelques bruits de pas sur le pavé faillirent lui échapper avec tout ce bruit parasite. Il réussit toutefois à les saisir et fit de nouveau quelques pas vers l’origine du bruit, la main gauche tenant fermement sa dague, la droite dans sa poche, serrée sur une Bottle Flame. Le plus étonnant étant que Little Darling ait réussi à entendre également le bruit suspect. Elle baissa alors la voix, sans cesser de parler. Il hocha la tête. Il ne disait jamais non à un peu d’aide, surtout quand il ne savait rien sur ses adversaires. Elle n’aurait de toute façon jamais accepté de se cacher (c’était plus ou moins ce vers quoi son petit discours tendait non ?) et il n’aurait pas été tranquille de la renvoyer chez elle sans savoir s’il ne la jetait pas dans la gueule du loup. Non, il était plus prudent de rester groupés.


« Vous sauvez votre collègue et je me bats, ok ? »

Un sourire amusé lui échappa et ses yeux pétillaient lorsqu’il la regarda à nouveau.

Tu parles trop Little Darling

Elle était probablement nerveuse ce qui pouvait expliquer son comportement incohérent. Lui se sentait plutôt bien, à sa place dans les ténèbres. Le craquement se répétait assez régulièrement pour indiquer qu’il s’agissait de bruits de pas et d’êtres peu habitués à se déplacer silencieusement. Inspiration, expiration. Ne faire qu’un dans le calme présent pour pouvoir s’en servir dans le chaos. Action.

D’un geste fluide, Fao sortit la Bottle de sa poche, l’alluma et la lança vers le bruit, dévoilant quatre humanoïde entourant un cinquième


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:57

"Tu parles trop Little Darling"

Bouche bée. Les yeux ronds de surprise, elle le fixa un court instant, un peu déstabilisée. Il fallait qu’elle soit tombée sur le seul type capable de lui faire perdre le nord avec cinq bêtes mots ou une question ordinaire. "Tu parles trop Little Darling". D’ordinaire, on soupirait, on râlait, mais on n’ajoutait pas ce genre de surnom qui pouvait passer pour affectueux. Et puis de toute façon, en général, on ne disait rien, parce qu’elle était la mieux armées et la plus apte à vous coller une belle balle d’argent dans l’épaule juste par distraction. Ou du moins, bon nombre de ses camarades semblaient le croire et elle n’avait jamais pris la peine de rectifier ce point-là.

Ce type, là, ce médecin, il n’était pas logique. Visiblement pas plus inquiet qu’elle, simple et compliqué à la fois. Pourtant, il semblait fiable, alors bon, la gosse n’allait pas se plaindre. Cela changerait de ses habituels compagnons de chasses, combattants du dimanche et souvent plus encombrants qu’autre chose. Les bruits de pas semblèrent se rapprocher et la jeune fille scruta les alentours. Même sans parvenir à bien les distinguer, elle devinait qu’ils étaient au moins deux ou trois, plus un blessé, plus lent, plus lourds, dons les pas, le corps raclait le sol.

Son regard se posa sur le docteur Riagal, un peu plus en avant, et un ou deux pas légers l’amenèrent à son niveau lorsqu’il lança son Bottle. Aislinn sourit. Elle avait eu raison. Quatre vampires et un homme, un blessé, au sol. Doussoux, probablement. Deux reculèrent, stupides cadavres terrorisés par le feu qui avait bondit vers eux, et un rouquin aux cheveux épais, pas si beau que ça, contrairement à ce que l’on disait sur les vampires, siffla. La jeune fille en ignorait le but, mais sa réaction ne se fit pas attendre, plus vive que ceux d’en face. Elle leva son glock, le favori, le compagnon, et la balle d’argent se ficha dans le cœur du vampire qui était resté au niveau du roux. Il chuta, et les regards de ses compagnons se posèrent sur son corps inerte. Vivants 1 – Macchabées 0.

Finalement, ce coup de feu sembla électriser les deux camps. Le médecin s’élança et Aislinn le suivit des yeux une seconde, songeant qu’elle aurait presque aimé s’excuser. Assurément, il savait se battre. Il était classe, presque plus que d’habitude. La jeune chasseuse lui laissa les deux vampires un peu en retrait et s’attribua d’office le chef. Bon, elle lui avait dit qu’elle se chargerait de tous, mais puisqu’il semblait décider à faire ses preuves, hein… ça n’était pas non plus le moment de jouer les petits chefs en le réprimandant. Elle se concentra sur son adversaire, sa proie, et en oublia l’allié. S’il avait besoin d’aide, il pourrait bien le faire savoir. Ou attendre qu’elle ait réglé son compte à celui-là. Petite frappe, seigneur à deux sous, il dégaina une lame quelconque et l’adolescente recula d’un pas. Il frappa, et d’un mouvement vif, elle évita l’arme pour sortir son pieu. Elle fonça, comme à l’entraînement. Droite, gauche, gauche, coude, pieu. L’autre évita en un léger rire moqueur et sa lame effleura l’avant bras d’Aislinn, comme si se geste allait la dérouter. La gosse ignora le sang qui goutta au sol et la douleur, changea le pieu de main et frappa. Épaule, coeur. Il s’effondra et elle se plaça au dessus, récupérant sa lame pour lui trancher la gorge. Eloignant la tête d’un geste dégoûté, elle leva les yeux vers le reste du combat et se raidit. Un ou deux transfuges, petits mais bien bâtis, et un vampire dégingandé, contrastant avec ses compagnons. D’autres silhouettes, quelques ombres. Probablement pas plus coriaces que les premiers, mais malvenus.
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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 5:58

Elle avait de jolis yeux. Bleus verts comme les mers de son pays. Même si, écarquillés comme ça, ils lui donnaient l’air adorable d’un poisson rouge. Enfin. Au moins elle ne disait plus rien et il n’avait même pas eu a l’embrasser pour ça. Le docteur Riagal était en effet connu pour agir de façon efficace sans tellement se poser des questions et il connaissait son charme.

Le silence avait donc repris ses droits, ou presque puisque le groupe en face d’eux se montrait a peu près aussi discret qu’un bataillon dans un bordel, et Faolàn ses esprits. Son instinct de chasseur lui soufflait la marche à suivre sans qu’il ait même besoin d’y penser. La détonation fut comme un signal de départ. Souple, rapide comme le loup dont il portait le nom, le médecin courut derrière le cadavre contournant à peine la Flame et d’un geste souple décapita le vampire en face de lui. Il en restait deux. Le roux, vers qui la gamine s’était dirigé. Le second vampire s’était un peu préparé lui aussi, sortant un colt rouillé dont il ne savait visiblement pas se servir. Un coup partit, dévié par la lame d’argent plantée dans le poignet du gars. Trop lent. Sans attendre, le chasseur dégaina son pieu d’argent et le planta sans plus d’histoire dans le cœur de son ennemi. Lorsque celui-ci tomba, il reprit sa dague, décapita l’infortuné, éloigna la tête et récupéra le pieu, sur à présent que le macchabée ne se relèverait pas. Méthode, précision et rapidité. On pouvait dire ce que l’on voulait de la fédération, elle l’avait bien formé.

Un coup d’œil vers la jeune fille dont il se sentait tout de même responsable mais elle se débrouillait à merveille. Il nota tout de même le sang coulant sur son bras. Voila qui n’allait pas aider à éloigner les vampires restants, s’il y en avait toujours dans les parages bien sûr. Il prendrait le temps de la soigner après. On ne savait jamais l’état des lames des Seigneurs des Ténèbres. La plupart d’entre eux oubliaient bien rapidement toute notion d’hygiène.

Contrairement à ce qu’il avait espéré, l’endroit ne se vidait pas, bien au contraire. Plusieurs silhouettes s’approchaient avec plus ou moins de détermination. Des humains pour la plupart ce qui était problématique. Faolàn n’avait aucun soucis avec les vampires (encore qu’il ne chassait quasiment jamais en dehors de la fédération, préférant passer son temps utilement en sauvant des vies plutôt que d’en prendre deux pour en perdre cinq. Frapper oui, mais de façon chirurgicale, il laissait la boucherie aux amis de la Junkie), mais ne pouvait se résoudre à tuer des humains. Et même ceux qu’il blessait, il devait prendre sur lui pour ne pas les soigner après. La vie c’était sacré et en prendre une un péché mortel. Il tenait à son Paradis et surtout à ses principes.


« Je m’occupe du vampire, je vous laisse avec les deux autres et Monsieur Doussoux. Vous pensez pouvoir vous en sortir malgré votre blessure ? »

Sans attendre sa réponse (qui ne pouvait qu’être positive, il avait donné un ordre après tout) Faolàn fit passer sa dague d’une main à l’autre en avançant tranquillement vers son ennemi. EnnemiE d’ailleurs. Une femme qui avait sûrement été très belle de son vivant. Rousse aux yeux noirs, fine et gracieuse comme la plupart de ses congénères (si on excepte le chef roux de la première bande), elle le regardait avec un calme qui montrait bien son expérience. Cela n’allait pas être facile de la combattre tant elle lui rappelait les êtres qu’on lui avait apprit à vénérer. Le médecin raffermit sa détermination et se concentra uniquement sur son ennemie, oubliant tout autour de lui. Transfuge, gamine, vigile, ils étaient toujours là (surtout la gamine) mais comme un fond transparent. Quand aux ombres, humaines elles aussi – armées parfois, il les avait totalement oubliées.

Enfin, la Dame se trouvait à sa portée. Il frappa de taille et la suivit des yeux tandis qu’elle esquivait gracieusement. Elle n’était pas armée pourtant mais légère, très rapide, probablement plus expérimentée que lui. Un bruit le fit se retourner soudain, voir si Little Darling se débrouillait. Dame n’attendait que ça et frappa le chasseur à la tempe. Un peu sonné par la violence du coup, Fao fit quelques pas sur le côté, encore un peu plus dans l’ombre, un peu plus loin de ses alliés mais trop occupé pour se rendre compte du piège qu’on lui tendait. Et lorsqu’il la tua enfin, il était trop tard.


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 6:01

Observant les trois nouveaux venus, Aislinn se détendit un peu, réalisant soudain qu'elle s'était un peu inquiétée pour le médecin. Pas comme s'il y avait eu de quoi, pourtant. Ils s'étaient montrés tous deux plutôt efficaces avec leurs premiers adversaires, tuant tour à tour et sans hésitation. Elle avait tiré, il avait aussitôt décapité sa première victime avant de choisir celui qu'elle lui laissait, tranquillement. Pas de gêne, aucun problème. Le coup de feu que l'autre vampire avait tiré ne l'avait même pas fait sursauter, se contentant de lui arracher un coup d'œil curieux vers la source du bruit et un grognement désapprobateur. Se servir d'une arme pareille, c'était de l'hérésie, rien de moins. Elle en avait presque de la peine pour ce pauvre vieux colt qui n'avait sas doute jamais reçu les soins nécessaires à son bon fonctionnement. Pitoyable. Mais le combat du médecin était celui du médecin, et la jeune fille s'était donc occupée de son adversaire sans plus s'occuper de l'autre, tuant comme on le lui avait appris. Bien. Quatre ennemis, quatre cadavres, et elle ne s'en était sortie qu'avec une toute petite griffure. Elle leva les yeux vers le médecin et les nouveaux arrivants, et e regard du doc' sur l'estafilade rouge qui marquait son bras la fit sourire. L'heure était à la chasse, pas aux soucis inutiles de médecin bien trop zélés.

D'un geste vif, elle essuya le sang qui coulait doucement, avec un air un peu blasé. Puis elle oublia le médecin. Pas bien longtemps.


« Je m’occupe du vampire, je vous laisse avec les deux autres et Monsieur Doussoux. Vous pensez pouvoir vous en sortir malgré votre blessure ? »


Sa blessure ? Elle quitta les transfuges des yeux, ses futures cibles, d'après les dires de Riagal, pour le dévisager lui. Non mais il considérait vraiment Ça pour une blessure ? Cette toute, toute, toute petite griffure sans intérêt ? Si elle n'y prêtait pas attention, elle l'oubliait sans difficulté. Elle ne l'empêchait pas non plus de manier la lame qu'elle avait prise au roux, et sans doute pas son glock bien-aimé. Vraiment, pour la «blessure », on verrait plus tard. Elle s'apprêta à protester, couinant que non mais elle n'était pas blessée d'abord, mais l'homme ne lui prêtait déjà plus aucune attention, visiblement certain de l'impact de ses mots sur la gosse. Il n'avait pas tout à fait tort, d'ailleurs. Il voulait la vamp', qu'il la prenne. Aislinn n'avait même pas pris la peine de s'interroger sur l'éventuelle signification de ce choix, elle qui d'ordinaire se serait forcément dit qu'il la jugeait trop faible pour s'occuper d'un buveur de sang. Elle avait fait ses preuves, tout comme lui, et l'idée qu'il puisse se croire supérieur ne lui traversait même pas l'esprit. De toute façon, deux transfuges, ça valait bien un pauvre vampire sans allure. Oui parce que la donzelle dont s'occupait le docteur Riagal n'avait aucune allure qu'on se le dise. Et non, la jeune Aberlin n'était pas jalouse.

Elle se chargea donc de ses deux nouveaux amis, Transfuge 1 et Transfuge 2 (elle n'allait tout de même pas leur demander leur petit nom juste pour plus de facilités), un sourire carnassier sur ses lèvres fines. Les deux compagnons échangèrent un regard puis dévisagèrent la drôlesse qui sortit ses deux glocks laissant la lame du rouquin rejoindre le sol. Bang, bang. Un genou, deux genoux, Transfuge 1 tomba au sol. Ah ben si, en fait, la jolie coupure sur son poignet était un peu douloureuse, là qu'elle y pensait un peu. Mais probablement moins que les jambes de l'autre idiot qui se tordait de douleur par terre. Profitant de l'égarement de Transfuge 2 qui regardait son camarade, l'air effrayé, la jeune fille visa le crâne de celui qu'elle avait fait tomber au sol, un peu hésitante, avant de se ressaisir et de viser l'autre. Nouvelle balle, nouvelle victime. Les cadavres en devenir n'avaient aucun intérêt. Bien trop faibles, bien trop bêtes. Celui-ci, elle n'avait même pas cherché à l'épargner, à viser une quelconque articulation. De toute façon, si le Doc' les lui avait laissé, c'était bien pour qu'elle les tue, non ? Il devait bien se douter qu'il n'était pas dans les habitudes de la jeune chasseuse de jouer simplement avec ses proies.

Des bruits de pas dans son dos la firent se retourner, regarder vers le docteur Riagal tandis que d'autres transfuges s'approchaient d'elle. Pourquoi les idiots étaient-ils toujours idiots ? Pourquoi les vivants ne s'approchaient-ils que de celle qui n'avait aucun scrupule à les tuer ? L'un d'eux tira. Rien à voir avec l'autre dégénéré de vampire avec son vieux colt. Non, lui il avait une belle arme. Elle n'aurait pas su en donner la marque avec précision, mais elle pouvait dire que les balles faisaient mal. Et pourtant, l'humain en face visait mal. Vraiment. Le projectile lui effleura la cuisse en une brûlure lancinante, des plus désagréable. La main de la chasseuse se porta naturellement sur la plaie tandis qu'elle grimaçait et tentait de se recomposer une figure plus chasseuse, plus digne, moins biche blessée au fond des bois. Elle serra les dents et se redressa un peu, furieuse. Ses balles d'argents, elles, firent mouche. L'abruti qui venait de la toucher était au sol.

Les deux autres reculèrent un peu, machinalement. Abrutis. La jeune femme se redressa, concentrée pour que sa blessure ne la gêne pas trop. Un pas, deux pas en arrière. Les transfuges suivirent le mouvement. Fatiguant. Pourquoi fallait-il toujours que ses chasses tournent en une mascarade si ridicule ? Des vamps qui arrivaient au compte goutte, un étrange médecin et des balles qui fusaient de tous les côtés. Ses yeux se posèrent sur son compagnon, seul allié en ce territoire inconnu, visiblement un peu en difficulté. Un cadavre à ses pieds, il semblait un peu étourdi, et d'autres vampires approchaient. Deux. Pas non plus de grands combattants, visiblement. Plus de ceux qui vous prennent par surprise, par derrière, quand le sol vous appelle déjà dangereusement. Elle grogna une mise en garde, bien moins fort que ce qu'elle avait souhaité, et se concentra de nouveau sur ses propres adversaires. Tout ça pour un vigile qu'elle ne connaissait même pas.
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 6:02


Il n’avait pas le temps de réagir aux coups de feu qu’il entendait derrière lui. Tout était esquive et charge, presque comme la danse qu’il apprenait quand il était petit. La cavalière était au moins aussi bonne que lui, plus expérimentée mais moins motivée. Elle souriait d’un air condescendant sans se rendre vraiment compte de la dangerosité de son adversaire. Parce que Faolàn, même désarmé, était un fléau ambulant pour les cadavres. Par sa foi, sa croix, et ses bijoux d’argent.

Une détonation se fit entendre soudain, surprenant le médecin qui en oublia un instant son propre adversaire. Ce coup n’avait rien de commun avec ceux d’avant et non il ne s’y connaissait pas si bien que ça, c’était juste une sensation, un pressentiment, un…

Ouch ! Mille étoiles scintillèrent devant ses yeux tandis qu’un courant de douleur s’élançait de sa tempe droite. Par chance, l’implant était de l’autre coté et ne risquait pas d’être déplacé par le choc. C’est d’ailleurs ce petit joyau de la technologie moderne qui amortit la plus grande partie du choc, lui permettant de réagir plus rapidement que prévu et de décapiter la belle. Le bal était fini et après la danse venait le repos. Toujours étourdit par la force du coup, le médecin regarda pensivement le combat qui se déroulait non loin, hésitant à venir à l’aide de l’étrange enfant qu’il avait devant les yeux. Il ne savait pas ce qui l’impressionnait le plus. Les cadavres qui l’entouraient ou sa détermination face au danger. Elle saignait. Du bras mais, il s’en aperçu bien vite, de la cuisse également. Et pourtant elle se tenait, droite et fière devant deux autres humains qui reculaient. Jamais il n’avait vu une telle combattante. Même la petite de Wells faisait pâle figure devant cette enfant. Tandis que le sol tanguait, il en venait à se dire qu’elle était probablement plus qu’elle n’y paraissait. Une envoyée du ciel sous l’apparence trompeuse d’une belle jeune fille pour aider incognito les créatures de Dieu à lutter contre les Ténèbres.

La bouche de Little Darling bougea soudain dans sa direction. Il ne saisit pas les sons qu’elle lui adressait mais comprit le message et se retourna soudain pour se trouver face à deux vampires. Ils étaient sales et moches à l’image du démon dont ils étaient issus. Mais même faible, un Seigneur des Ténèbres avait la force de plusieurs humains. Quatre mains le saisirent par les épaules pour atteindre sa jugulaire, les crocs sortis. Faolàn frissonna à l’idée de se faire mordre par des choses aussi immondes. Son sang n’était plus vierge depuis longtemps et il avait déjà été mordu par le passé mais il avait un minimum de fierté et ça n’avait jamais été par de telles loques. Avec un grognement qui tenait plus de l’ours que du médecin, Faolàn repoussa le premier de toutes ses forces. L’autre recula d’un pas, brûlé par la chevalière d’argent de l’humain tandis que l’autre essayait toujours d’atteindre son cou en évitant la chaîne du même métal qui protégeait l’Irlandais.

Deux grognements supplémentaires sortirent de sa gorge encore intacte puis formèrent des mots, frappant les démons aussi sûrement que des coups de poignards. Un Notre Père, un Ave, la prière de Saint Benoît, les ressources du croyant étaient nombreuses et le doc’ les connaissait toutes. Il s’était redressé, avait cessé de se débattre, s’abandonnant totalement au bon vouloir de Dieu et de Son Fils. Les deux vampires hésitèrent un moment puis le repoussèrent avec force en arrière. Surprit, il s’arrêta de parler, et eut tout juste le temps de planter son pieu dans le cœur de l’un de ses ennemis avant de tomber vers l’arrière. Il battit des bras, un peu comme un dodo sur une falaise, avant de trébucher sur une pierre et de tomber à la renverse. Son épaule droite rencontra un autre obstacle, protestant d’un craquement sinistre. Un deuxième éclair de douleur traversa le regard clair du médecin. Sa dague était tombée au sol un peu plus loin, son Beretta était trop lourd pour une visée stable à une main, et sa Bottle, lâchant un dernier soupir, s’éteignit dans la nuit. Les choses s’annonçaient mal. Il ne lui restait que sa croix, son entraînement et l’espoir bien mince d’un miracle.


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 6:03

Il l'avait drôlement fixé, juste avant qu'elle ne la prévienne. Une lueur d'appréciation avait précédé l'inquiétude évidente du médecin pour une jeune fille qu'il devinait être une future patiente, et instinctivement, la jeune fille ôta la main qui couvrait la plaie pour essuyer le sang sur son jean, d'un air vaguement provocateur qui signifiait "Tu vois ? Je n'ai pas mal. Je suis une battante, moi."Mais le doc' n'avait pas l'air d'aller très bien, et la jeune fille, après avoir tenté de lui éviter une mort trop rapide, oublia jusqu'à sa présence, l'espace d'un instant. On ne pouvait pas se concentrer sur deux combats à la fois, surtout quand l'un des deux était le vôtre. Enfin, on pouvait bien essayer, mis c'était quand même fortement déconseillé. Alors elle se concentra uniquement sur les deux hommes en face d'elle, imaginant une seconde qu'elle était dans un de ces vieux films de momies, ou chaque victime renaissait, voire se dédoublait. C'était rageant d'en voir toujours arriver, surtout quand ils finissaient par vous épuiser et gagner du terrain.

C'était peut être ça le but d'ailleurs. Parce que franchement, on ne pouvait pas dire que débarquer là au compte goutte était une excellente technique de combat, sauf si le seul intérêt était d'épuiser l'adversaire, de l'avoir vivant. Car face à tout un bataillon, les deux chasseurs se seraient fait massacrer ou se seraient donnés la mort eux-mêmes. Mais là, ils fatiguaient mais ne mourraient pas. Alors il en viendrait combien comme ça ? Combien d'autres types à buter avant que finalement, un nouveau se pointe et les fasse prisonniers ? Ace s'ébroua et enroula rapidement une mèche fuyarde autour de son vague chignon, histoire que les cheveux ne la gênent pas trop. Les transfuges avançaient toujours, appréciant visiblement le fait que la jeune femme se trouve bien embêtée, et Aislinn jeta un rapide coup d'œil derrière son épaule. Quelques mètres, puis le mur. Elle se retrouverait alors acculée. Bloquée. D'un autre côté, ceux-là semblaient mal armés. Des armes blanches, juste. Et le mur la soutiendrait, elle n'aurait donc plus à se soucier de sa blessure. La chasseuse resserra donc les doigts sur son arme et recula encore, les laissant approcher, prendre de l'assurance, courir à leur perte.

Oui, c'était un bon plan. Ils mourraient, et elle attendrait la suite inlassablement. L'avantage aussi lorsque l'on était acculé, c'est qu'il n'y avait aucun risque d'être pris en traître. Personne n'arriverait par derrière, et il était toujours bon de réduire les zones de danger, ne serait-ce que d'un plan. Alors, elle pourrait prêter un peu d'attention au médecin, voir comment il s'en tirait avec ses assaillants. Un premier coup d'œil lui apprit qu'il n'y en avait plus qu'un, ce qui était positif. Le second regard était plus inquiétant. Déstabilisé, il était tombé, et désarmé. Un seul vampire, certes, mais plus qu'avantagé. La lumière disparut, comme un avertissement sinistre, le cor sonnant la fin de la bataille.

Ce fut le néant. Un noir total, lourd et collant. Mais la jeune fille n'avait pas le temps d'attendre que ses yeux s'habituent tranquillement. Son implant devait aider sa vision nocturne, il pouvait bien faire son boulot, non ? La vue revint vite. Toujours la même situation. Le vampire désirait visiblement jouir de sa supériorité avant d'achever sa victime. Pitoyable. Au dessus de l'humain, le vamp' gronda, et la chasseuse réagit. Elle grogna à son tour.

Il ne fallait pas oublier les bons rôles. Elle était la chasseuse, le prédateur. Les humains en face d'elle n'étaient rien. Elle menait la danse, et il était hors de question de voir mourir son partenaire juste parce que mademoiselle désirait se simplifier la vie en laissant les deux gus l'attaquer. Hors de question de voir le doc' mourir, donc. Le vigile n'était déjà pas bien remuant, elle ne se voyait pas expliquer la mort d'un, deux…quatre transfuges morts, un blessé, un vigile dans un sale état et la mort d'un doc' qui, pour ce qu'elle savait, était plutôt doué dans son domaine. Non, ce serait beaucoup trop compliqué. D'une part Richard n'aurait pas aimé ça, et d'autre part elle avait une conscience. Plus simplement, il n'était pas dans ses habitudes de regarder les autres mourir.

Envahie d'une colère sourde, la gosse ne réfléchit pas. Elle décrocha rapidement le pieu qui se trouvait à sa ceinture, son pieu de secours, bête bout de bois, et prit appui contre l mur de pierre froide pour s'élancer vers ses ennemis. Surpris, les deux imbéciles hésitèrent un instant, et la chasseuse saisit sa chance. Abattant le premier d'une balle en plein cœur, elle planta son pieu dans le flanc du second, le poussa d'un coup de pied et perdit une nouvelle balle dans son corps qui s'agita un moment, avant de s'immobiliser enfin. Il n'y avait plus que l'homme et son vamp', la proie et l'animal. Il ne fallait pas oublier ça non plus. Elle visait l'animal pour protéger l'homme, et il ne fallait pas se planter. Surtout pas. Une erreur était susceptible d'accélérer la mort de Riagal au lieu de lui sauver la vie, et la gamine se serait trouvée dans le cas de la pile de cadavres. Rien de très réjouissant. Surtout que lui, elle l'aimait bien, avec ses idées bizarres, son accent original et tout ce qui allait avec.

Aislinn lança son pieu sans vraiment viser, juste pour attirer l'attention du cadavre ambulant, ce qui réussit. Le monstre leva les yeux vers elle, délaissant l'homme au sol et elle tira. Une balle, deux balles, trois. Coeur, cœur, tête. Hommes ou vampires, un tel traitement leur était fatal, toujours. Baissant sa garde, elle oublia la bottle flamme et trébucha, s'étalant sur le doc'. Bon, on ne peut pas toujours tout réussir.
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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 6:04

Les ténèbres avaient repris leurs droits. L’implant, heureusement, lui permit de retrouver rapidement une visibilité pas trop mauvaise. Mais cela ne lui disait pas comment il allait faire pour s’en tirer. Son bras lui faisait mal. Très mal. Trop mal. Il pouvait le bouger en externe et il n’y avait pas de raison pour qu’il soit cassé. C’était surtout l’épaule qui avait pris d’ailleurs. Malheureusement, cassée ou pas, il ne pouvait pas la bouger. Sa cheville, lui faisait mal aussi quoique moins et se relever lui paraissait difficile voire infaisable sans aide. Il était étendu sur le dos, désarmé et totalement vulnérable.

Il détestait ça.

Le vampire au dessus de lui était parti sur un monologue étrange que l’Irlandais n’écoutait qu’à moitié. Il était question de sang et de mise a mort lente et douloureuse pour payer il ne savait quoi. Les menaces habituelles d’une fin de bataille en somme. Sauf qu’il n’était pas encore mort. Et que les paroles de l’ennemi, au lieu de l’effrayer et de le rendre humble le remplissaient d’une juste colère. Il ne mourrait pas. Il allait le renvoyer dans l’enfer dont il était issu et qu’il ose seulement s’approcher de lui et il verrait cet idiot, qu’on ne triomphait pas aussi aisément d’un Riagal.

Il s’étira sur le sol, raclant son blouson de cuir sur le sol (pas intérêt a retrouver des graviers dedans, il aimait bien ce blouson) et se tendit pour essayer de prendre le vamp en pince. Sa cheville abîmée protesta bien sur contre ce traitement mais la douleur à l’épaule surpassait toute plainte et le médecin l’ignora. Ce qu’il ne put ignorer par contre, ce fut le rire moqueur du vampire qui recula tout de même, par précaution.


« Go ndeine an diabhal dréimire de cnámh do dhroma ag piocadh úll i ngairdín Ifrinn. »*

Personne ne savait vraiment si les malédictions avaient le même effet sur les Suceurs de Sang que les prières (et ce n’était pas sur Torin que l’Irlandais avait pu s’exercer) mais c’était sortit tout seul, furieux et sauvage. Surprit, le vampire en oublia un instant de se vanter sans pour autant oser lui sauter au cou et tourna la tête vers un mouvement et un bruit qui venait de la gauche. Trois coups de feu plus tard, il tomba à la renverse, à l’indignation du médecin. C’était le sien ! Il n’avait pas besoin d’être sauvé et surtout pas par une gamine. Il aurait très bien pu s’en sortir tout seul. C’était quoi cette éducation d’abord. On ne piquait pas l’adversaire d’un allié. Surtout pas pour lui sauver la vie. Ça faisait des tas d’obligations après et puis il aurait très bien pu se débrouiller tout seul et…

Un poids en travers du corps arrêta net cette litanie colérique et le plaqua à nouveau sur le sol. Il grogna de douleur puis sourit en reconnaissant des formes féminines contre son corps. Comment vouliez-vous en vouloir à un truc pareil ? La terrifiante apparition divine était redevenue la jeune fille maladroite et bavarde qu’il avait pu entrevoir certains midis dans les couloirs de l’hôpital. A croire que l’entité guerrière qui l’avait possédée s’était évaporée et qu’elle avait tout oublié d’un coup.


« Ça faisait longtemps que je n’avais pas été un tel tombeur. »

Bon, ça sonnait mieux dans sa tête que dans la nuit froide au milieu d’un champ de bataille à une blessée. Parce que maintenant que le silence était revenu le docteur avait également reprit le dessus sur le chasseur. Il y avait un blessé quelque part. Sûrement d’autre, Little Darling n’avait pas pu tous les tuer quand même. Et l’état de Monsieur Doussoux était toujours inconnu. Son épaule allait avoir besoin de soin de quelqu’un d’autre que de lui-même, sa cheville s’en remettrait toute seule et la gamine avait deux blessures plus ou moins graves à examiner.

« Tu veux bien m’aider à me relever s’il te plait Little Darling ? La soirée n’est malheureusement pas terminée. »

Façon gentille et non agressive de lui demander de bien vouloir le laisser respirer. Sans compter qu’il était peu probable qu’il arrive à se mettre sur ses deux jambes sans un point d’appui supplémentaire. Il n’en était pas encore aux sauts de carpes, triple volte et atterrissage classe sans la moindre mèche de cheveux décoiffée. D’ailleurs en parlant de ça, il devait avoir plein de poussière sur le crâne. Il faudrait qu’il pense à prendre une douche à l’hôpital avant de partir. Et à finir son dîner aussi un jour, peut-être.

« Ça va toi ? Ta jambe ? Ton bras ? Il va falloir que tu viennes avec moi à l’intérieur, ne serait-ce que pour y jeter un coup d’œil. Tu es blessée ailleurs ? »

Il arrêta soudain sa liste de questions inquiètes pour regarder sévèrement l’inconnue. Il avait faillit oublier ce qu’il venait d’apprendre. La petite fille n’en était pas vraiment une. Ou alors l’innocence savait se servir d’un pistolet.

« Qui es-tu vraiment ? »

Debout, un bras pendant, l’autre sur sa hanche, il baissa sur elle un regard plus intrigué que sévère, plus admiratif que réprobateur mais tout de même sombre. Il n’aimait pas les surprise, surtout quand il y avait des vampires dedans.

[HJ : * May the devil make a ladder of your backbone and pluck apples in the garden of hell. - ouais je sais c'est très méchant pas beau.]


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 6:07

« Ça faisait longtemps que je n’avais pas été un tel tombeur. »

Plaît-il ? La chasseuse le regarda un moment, comme si elle ne l'avait encore jamais vu et rougit. Il était vraiment beau vu d'ici. Plus beau que Ben. Mais Ben était différent, Ben était un frère, pas un garçon. Et de toute façon, Ace ne s'intéressait pas à ce genre de chose. Pas le temps. La gosse mit un moment à comprendre, et encore, elle comprit de travers.

« Mais c'est pas vous c'est la bottle'… »

Finalement, quelque chose percuta dans l'esprit de la jeune fille, comme le chien contre le barillet, et elle rougit de plus belle.

« Vous ne parliez pas de ce qui m'a fait trébuché, n'est ce pas ? »

Oui, bon. Félicitation Little D. Tu as compris. Mais on passe à la suite, tu veux bien ? L'adolescente soupira et s'agenouilla doucement, en faisant attention à ne pas prendre appui quelque part sur le corps de son compagnon, où que ce soit. Il était peut être blessé, et la jeune fille ne tenait pas vraiment à empirer les choses. Un picotement désagréable lui remémora la blessure de sa cuisse, et sa main s'y posa doucement, ôtant la saleté que le sang attirait comme à un aimant. C'était plus dégoûtant que douloureux, et Aislinn commençait à imaginer la douche qui l'attendait. Une eau bien chaude, salvatrice. Une vague bande faite plus pour le principe qu'autre chose, et ça irait. C'était gênant, mais vraiment rien.

Elle posa une main à terre et se releva totalement, observant le médecin, toujours au sol, son épaule droite bizarrement disposée, et la pierre qui avait un peu bougé, toujours bien trop près de lui pour être innocente. Ce qui expliquait aussi pourquoi il n'avait pas pu se défendre, même avant que la lumière ne disparaisse totalement. Un des réverbères grésilla, et la jeune fille le fusilla du regard. S'il croyait que c'était le moment de s'allumer, celui-là. Comme la Fédération, toujours trois ans après la bataille, inutile, pitoyable et détestable.

La sortant de ses pensées, Riagal lui demanda un pu d'aide et la jeune fille hocha la tête, n'écoutant même pas la fin de sa phrase. Elle ne lui avait pas sauvé la vie pour le laisser croupir là. D'une parce que ça n'était pas bon pour lui (ni pour elle : qu'il aille dire à tout le monde qu'une gamine livreuse de nouilles avait causé ce désastre, et elle était bien), et ensuite, parce que si d'autres macchabées débarquaient, son sauvetage éclair n'aurait servi à rien, et retour à la case départ. Autant dire qu'elle n'aurait servi à rien. Passant une jambe au dessus du médecin pour se retrouver face à lui, elle cala ses pieds de chaque côté de ses hanches, rattacha rapidement ses cheveux pour qu'ils ne la gênent pas et se pencha. Saisissant son poignet gauche, elle le redressa un peu et passa l'autre bras dans son dos pour le plaquer contre elle et ainsi le relever plus facilement.

N'allez pas vous imaginer qu'elle recherchait une quelconque proximité. Pas son genre. C'était simplement la meilleure solution pour que l'homme se retrouve sur ses pieds sans tirer sur son épaule blessée. Ni plus ni moins. Et la jeune fille ne se préoccupait pas de ses mouvements un peu ambigus dans ce genre de situation. Même dans les autres, quand on y réfléchissait un peu. Elle l'avait donc aidé à se relever, le tenant bien contre elle pour qu'il ne tombe pas. Un ou deux pas en arrière et elle le détailla du regard, ramassa son poignard et son beretta, s'abstenant de tout commentaire concernant ses goûts en matière d'armes. Non mais vraiment, un beretta…

Puis suivit l'inquisition qui fit rire la jeune fille, maintenant totalement détendu. Un rire clair et souple. Oui, parce que certain rires n'ont aucune souplesse. Clair et souple, donc, bien qu'un peu agacé sur la fin. Elle avait devant elle un médecin, un vrai. Terrible inspecteur du monde médical, Riagal questionnait, comme si leur vie ne tenait plus qu'à ça.

« Je vais bien, vraiment ! Juste une petite coupure et bon, la cuisse, ça va passer. Un peu d'eau, un peu d'alcool, une jolie bande bien propre et demain, je remonte sur mon vélo. »

Elle sourit pour le rassurer un peu, parce qu'il n'avait pas l'air méchant quand même, et reprit.

« Non, vraiment, tout va… »


« Qui es-tu vraiment ? »

« Pardon ? »

L'adolescente se figea, sa tête bascula sur le côté, doucement, comme ces jouets étranges importés du japon qu'elle avait trouvé dans le grenier. Des noho… Nono… des jouets, quoi. Ses yeux bleu-vert le fixèrent longuement, empreints de surprise, et elle se ressaisit et s'ébroua.

« Comment ça je suis qui ? »

La chasseuse posa une main sur le front du chasseur, l'autre sur le sien. Non, il n'avait pas de fièvre, il ne délirait pas. Ses souvenirs étaient intacts. D'ailleurs, il l'avait appelé Little Darling. Ça voulait tout dire, non ? Ace soupira. S'il ne l'avait pas oublié, c'est qu'il doutait encore d'elle.

« Vous croyez quoi encore, hein ? Que je suis une méchante rebelle qui vient voler des seringues pour tous ses petits copains drogués ? Non, je suis toujours Ace, et je livre toujours des nouilles. Et je ne vais pas à l'hôpital pour trois griffures. D'une parce que ça n'est vraiment rien, de deux parce que vous allez encore douter de moi, et que ça suffit maintenant. J'ai fait mes preuves, non ? »

Le ton était un peu monté, et elle parlait en agitant son glock, comme toujours. Pas pour être menaçante, juste parce que quand elle était en colère, les gestes allaient de pair avec son discours et là, ben elle avait une arme dans la main. Ça n'allait pas plus loin.
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 6:08

Faolàn se mit à rire devant tant de naïveté. Non, il ne parlait pas de ce qui l’avait fait trébucher. Il devait même s’avouer que dans un autre contexte, cela ne l’aurait pas plus gêné que ça. Elle était un peu jeune mais parfaitement adorable. Quand on oubliait qu’elle vous tuait un type en moins de temps qu’il ne lui en fallait pour vous faire une œillade.

Voulait-il d’ailleurs seulement y penser ? Elle lui avait sauvé la vie, s’était liguée avec lui contre les Seigneurs des Ténèbres sans la moindre hésitation et s’était occupée des transfuges mieux qu’il n’aurait pu le faire. Il le lui avait demandé, pouvait-il vraiment le lui reprocher à présent ? Simplement parce qu’il ne s’y était pas attendu de la part d’une simple livreuse de nouille ? Et pourquoi n’aurait-elle pas le droit de savoir se battre elle aussi ? Parce qu’elle ne faisait pas partie de la Fédération ? Broutille. Elle ne faisait pas encore partie de la Fédération mais elle était jeune et avait le temps de les rejoindre. Une battante de ce calibre serait un plus certain. Ça changerait des bras cassés qui arrivaient ces temps-ci. Et pour les curieux, il ne pensait pas du tout à Deneb qu’il respectait au fond mais à d’autres personnes que nous ne nommerons pas.

Pendant ce temps, Little Darling s’était relevée et il réussit à lui demander de l’aide sans rien révéler de ses pensées. Il était trop embrouillé pour savoir quelle ligne de conduite choisir et préférait garder son attitude habituelle, détendue, blagueuse mais sévère au fond. Il la coupa sans ménagement de ses pensées et la laissa l’aider à se relever. Evidement, avec l’élan il se retrouva dans ses bras, savourant une seconde le contact de ce corps contre le sien. Juste une seconde. C’était une gamine quand même. Il se dégagea rapidement et fit un pas en arrière pour reprendre ses esprits. Le coup sur la tête et la douleur à son épaule, conjugués à la fatigue évidemment, ne lui faisaient pas de bien du tout.

Il la laissa chercher ses armes sans la suivre du regard, profitant de ce répit pour fixer bêtement le lampadaire grésillant en essayant d’ignorer son épaule. Difficile en effet de réfléchir quand tout ce que vous arrivez à formuler sont des dérivés de Ouch, Aïe ou Ouïlle. Une lumière jaune apparu soudain dans un grésillement plus fort que les autres et éclaira l’hécatombe. Un, deux, trois… il n’arrivait même pas à compter le nombre de corps à terre. L’un d’entre eux gémissait péniblement, toujours conscient mais, cela se voyait à la blancheur de son visage de cire, plus pour longtemps. Il allait avoir besoin de soin. Monsieur Doussoux aussi d’ailleurs. Où était-il dans ce charnier ? Les yeux gris du médecin fouillèrent les cadavres à la recherche du sien qu’il finit par retrouver. Il ne bougeait plus. Avait-il seulement bougé un moment ?

Le médecin, curieux et surtout concentré sur sa mission, fit un pas, puis deux, jusqu’à arriver près du corps du vigile. Il lui prit rapidement le pouls. Rien. Tout ça… pour rien du tout. Une vague de découragement le saisit. Seul point positif de l’histoire, il n’y avait pas de traces de balle dans son corps. Il avait visiblement été tué avant qu’ils n’interviennent. Restait à s’assurer qu’il reste mort. Avec un soupir, Faolàn fit une prière pour recommander l’âme du type à Dieu et chercha sa dague par réflexe avant de se souvenir que c’était Little Darling qui l’avait. Il se releva donc tranquillement pour la rejoindre, récupéra ses armes et l’interrogea sur sa santé. Les vivants d’abord.

Le rire enfantin de la jeune fille tranchait toujours autant avec son efficacité au combat. La lune choisit ce moment précis pour sortir d’un nuage, auréolant le massacre de sa lumière argentée se mêlant à l’or sale du réverbère. Et comme toutes les gamines «dures » elle se récria que ce n’était rien. Comme s’il n’était pas capable de juger lui-même de la gravité d’une blessure. Certes, les coups n’avaient percé que la chair sans toucher ni les muscles, ni les os, ni – le Tout Puissant en soit loué – aucun tendon mais on ne pouvait décemment laisser de telles égratignures sans soins. Ce n’était même pas négociable et elle pourrait râler tout ce qu’elle voudrait, ils étaient assez nombreux à l’hôpital pour lui imposer les soins nécessaires. Ce n’était pas la première dont il viendrait à bout.


« Tu vas aller à l’hôpital pour te faire soigner, et ce n’est pas négociable jeune fille. »

Bon, ça c’était dit, et avec un ton et un regard qui soulignaient bien le côté irrémédiable de l’ordre. Il l’avait décidé et ce n’était pas une gamine tête brûlée qui allait faire la loi. Toutefois, le sourire n’avait pas quitté son visage et adoucissait son air autoritaire.

« Et je connais peu de livreuses de nouilles qui se baladent avec un glock chargé et puisse venir seule à bout d’une demi-douzaine d’hommes armés. Ou alors c’est que je connais bien peu de livreuses de nouilles. »

Oui, bon, des livreuses de nouilles il n’en connaissait pas, ou presque pas, quelques occasionnelles comme Little Darling, mais c’était tout. Et sa main sur son front était trop fraîche pour prendre une quelconque température, surtout qu’elle n’y connaissait rien. Et ce n’était pas le sujet.

« Franchement, tu serais à ma place tu ne te poserais pas de questions Little Darling ? C’était presque trop belle que tu sois venue ce soir. Sans toi j’aurais probablement succombé sous le nombre ou de fatigue. »

Non ce n’étaient pas des remerciements. Un Riagal ne remerciait pas, il interrogeait. Il n’était pas en tort, il ne se posait pas de questions et c’était lui qui donnait les ordres. Ça avait toujours été ainsi et ce n’était pas prêt de changer.

« C’est la Divine Providence qui t’a conduite ici ? Tu t’es vraiment perdue ? Tu veux vraiment me faire croire que tout ceci n’était qu’un hasard ? J’ai bien compris quel était ton camp, je ne « doute » plus de toi mais j’ai également bien compris que tu n’étais pas celle que tu prétends être by day. »

Sans vraiment s’en rendre compte, il rangea dague et Beretta qu’il avait gardés en main, les yeux fixés sur le pistolet qui décrivait d’étranges signes devant lui. Finalement, d’un geste sur et un peu impatient, il lui choppa le poignet au vol, serrant juste un peu pour qu’elle arrête ses gestes. Pas que ça l’agaçait ce gros truc noir devant ses yeux mais un peu quand même.

« Laisse moi deux minutes pour m’occuper du pauvre Monsieur Doussoux’s soul et on rentre à l’hôpital tirer tout ça au clair pendant qu’on s’occupe de tes blessures. Et n’essaie pas de t’enfuir ou tu ne pourras plus jamais livrer ici, ce serait dommage. D’autant plus dommage que l’on est in the same team. »

Et qu’elle lui plaisait bien, la gamine.


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeMar 9 Juin - 22:04

Le français c’est compliqué. Quelle idée dites moi de donner des genres aux objets au lieu de garder le neutre inconditionnel venant à la fois du latin et de la plupart des langues antiques ? Et pourquoi le masculin l’emporterait lorsqu’il n’y a pas d’objet prédéfini ? C’était ridicule dans un pays qui se disait aussi libéré que la France. L’égalité des sexes ne se retrouvait pas dans leur langue. Et on critiquait le conservatisme des celtes. Ah !

Mis à part cette parenthèse socio-linguistique, les pensées du médecin restaient très floues. Le coup qu’il avait pris faisait encore sonner son implant et il se réfugiait dans la routine, par réflexe. Cela ne voulait pas dire qu’il ne pensait pas ce qu’il disait ou que son discours était incohérent mais il n’était pas gêné par ses habituellement nombreuses pensées parasites. Pas plus qu’il ne se rendait compte de son insistance ou de son effet sur la jeune fille. La seule chose qu’il pouvait faire c’était se concentrer sur ses deux buts. S’occuper du vigile et faire entrer la livreuse de nouille dans l’hôpital.

Quelques secondes plus tard, c’était chose faite. Monsieur Doussoux perdit la tête (simple précaution pour éviter sa vampirisation) et sauva son âme. Faolàn se releva en continuant à prier, essuyant sa dague de son mouchoir en tissu et rejoignit sa complice. Pendant son recueillement, il avait pu noter à quel point sa réaction concernant son pistolet avait été étrange. Une fille normale se serait excusée ou ne se serait simplement pas laissée parler avec une arme dans les mains. Mais elle s’était contentée de protester d’une voix neutre avec des paroles plus que sibylline. Cette gamine était une énigme vivante qu’il était de plus en plus tenté de percer à jour.

Malheureusement il n’en avait pas le loisir pour le moment. Il fallait nettoyer le charnier, donner des sépultures chrétiennes aux humains morts, soigner le blessé et détruire les corps des vampires pour empêcher leur résurrection. Aussi, à peine était-il rentré dans la blancheur rassurante de l’hôpital que le Docteur Riagal se redressa de toute sa hauteur et donna ses ordres aux infirmiers de passage. Peu lui importait qu’ils aient à faire ailleurs. Le mot allait se répandre et il y aurait toujours quelqu’un pour faire le travail. L’hôpital était une énorme machine bien huilée, entièrement focalisée sur le bien être d’autrui et dont chaque membre était, à son échelle, irremplaçable. Un bruit de roulettes sur le sol blanc annonça l’arrivée imminente d’un brancard. Sans réfléchir, par réflexe, Faolàn se serra contre le mur et fit signe à la gamine de faire de même. Deux infirmiers dont Le Suédois se précipitaient au secours du seul survivant de l’équipe adverse. Il serait bien soigné. Peut-être même assez choqué pour repenser sa manière de vivre. Avec de la chance.

Ils arrivèrent finalement dans une salle vide (la 1087 – premier étage bâtiment B) et c’est avec un soupir de soulagement qu’il s’assit sur le lit qui y trônait. L’atmosphère était blanche, propre et calme. Son univers. Pas aussi beau que l’Irlande mais ce qui s’en rapprochait le plus en terme de confort émotionnel. Ici il était en sécurité. Ici il pouvait accepter d’être blessé voire d’avoir mal. L’implant cessa d’ailleurs d’un coup de fonctionner lui renvoyant sa douleur en pleine face. Il grimaça, ferma les yeux avec un mouvement involontaire de la main valide vers le membre blessé. Il déglutit, serra les dents, rouvrit les yeux et regarda à nouveau la gamine en face de lui.


« Tu as un nom Little Darling ? »

L’infirmier entra sur ses entrefaites, n’attirant pas même un regard du médecin. Ses yeux gris, sérieux et professionnels détaillaient la jeune fille pour déterminer la position de ses blessures. Sous la lumière crue les deux coups qu’elle avait pris semblaient plus handicapant encore. Le plus étonnant n’était plus qu’elle ait réussi à tuer tant d’ennemis mais qu’elle puisse seulement rester debout. Oui c’était superficiel et aucun organe n’avait été touché mais mince, il y avait des nerfs là aussi.

Avec un sourire (un peu forcé malheureusement), il salua le dénommé Pierre (c’était écrit sur son badge) et lui indiqua de commencer par la jeune femme. Soucieux de ne pas interférer dans les soins, il se recula encore un peu, dos (ou presque) au mur et se prépara mentalement à observer la technique de l’inconnu. Une vision de Pierre avec un Glock 19 sous le menton passa rapidement dans son esprit avant qu’il ne la chasse. Souhaiter des ennuis aux collègues, c’était pas fair-play. Même quand ledit collègue avait à peu près autant de tact qu’un korrigan à qui on aurait volé son or.


« Faut pas pousser non plus ! »

Son sourire se transforma en un éclat de rire joyeux. Bon, ce n’était peut-être pas si drôle mais après le moment qu’ils venaient de passer, l’incongruité de la situation le faisait rire. Sans oublier qu’il était fatigué et qu’il avait faim. Même que ça faisait bien dix minutes qu’il ne s’en était pas plaint mentalement.

« Ne t’en fais pas Little Darling. Il en a vu d’autre. Des dizaines par jour même, n’est-ce pas Pierre ? »

Il patina un peu pour retrouver le bord du lit et se laissa tomber sur ses pieds. Direction un paravent d’alu et de toile blanche qui reposait, pliée, contre le mur. Sans aider Pierre qui bafouillait des arguments minables pour la convaincre, le médecin attrapa le cadre de sa main valide et le déplia tant bien que mal au milieu de la pièce. Le truc pencha, oscilla, refusa de se soumettre aux lois de l’équilibre, insista pour obéir à celle de la gravité, tomba enfin sur le pied du médecin qui, vexé, fit une nouvelle grimace.

« Vous m’aidez oui ou non ? »

Un ordre sec aboyé à Pierre. Il n’aimait pas échouer et encore moins avoir a demander de l’aide. Cet incapable aurait pourtant du comprendre tout de suite ce qu’il avait en tête voire même y penser tout seul ! C’était normal pour une adolescente d’être réticente à l’idée de se déshabiller devant deux hommes.

« On ne peut pas te soigner à travers tes vêtements, il va vraiment falloir que tu les enlèves mais tu pourras le faire derrière le paravent comme ça je ne verrais rien et il n’y aura que Pierre pour s’occuper de toi. Je l’aurais bien fait moi-même mais j’ai peur de manquer de dextérité ce soir. C’est le dernier service que je te demande. S’il te plait.»

Il ne demandait pas vraiment, il s’agissait plus de formules de politesses. Parce que, hein, bon. Genre il demandait lui.


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeVen 19 Juin - 19:55

Maintenant que tout était fini, lointain, le médecin avait vraiment l'air de souffrir. Assis sur le lit d'hôpital, laissant Aislinn s'adosser au mur, il semblait plus... fragile. Plus humain encore. La douleur était lisible sur son visage et la jeune fille l'observait comme si elle ne l'avait jamais vu. Un instant, il se laissa un peu aller, oubliant visiblement sa présence, avant de reprendre le contrôle. Calme, neutre. Normal.

« Tu as un nom Little Darling ? »

La question, tournée un peu bizarrement, la fit sourire.

« J'en ai même quatre. »

Elle fit la moue, à la fois amusée et gênée par sa remarque. Cela correspondait parfaitement à sa question, mais ça n'était probablement pas ce qu'il voulait. La jeune fille ouvrit la bouche pour rectifier quand l'infirmier entra, troublant le calme qui avait envahi la pièce. Crétin d'infirmier. Il était brun, pâle, ordinaire et même pas souriant. Pierre. Même son nom était classique. Il salua ses deux patients, ne saluant qu'une brève réponse d'Aislinn avant que l'Irlandais, l'ignorant totalement, ne lâche

« Un seul suffira, il est tard »


La gamine sourit. Il ne se vexait même pas. Intéressant. Elle laissa Pierre la détailler comme si elle revenait d'entre les morts, se décollant péniblement du mur pour qu'il puisse mieux voir.

« Aislinn. C'est Irlandais, c'est pour ça que c'est pas courant. »

Nouveau sourire, un peu plus faible. Elle ne savait pas vraiment pourquoi mais là, d'un coup, elle se sentait fatiguée. Très fatiguée. La voix de Pierre, monocorde, lui parvenait particulièrement grave et forte, comme si le son l'enveloppait totalement. C'en était presque douloureux et Aislinn, se concentrant plus sur les nausées naissantes qu'autre chose, se contentait de hocher la tête à chaque phrase. Jusqu'à ce qu'il lui demande de se déshabiller. La phrase, plus claire, plus distincte que les autres, semblait se détacher du flot de paroles. La gamine cligna des yeux de surprise avant de réagir un peu brusquement, retenant de peu une menace soulignée d'une brève démonstration de l'utilisation d'un glock 19. Non mais oh ! C'était quoi cette idée, hein ? Elle en oublia le solo de batterie qui se jouait à l'intérieur de son crâne pour rejeter l'idée d'une simple phrase la proposition indécente, braquant son regard furieux sur un Irlandais visiblement très amusé.

Réaction naturelle, conséquence du rire communicatif de l'homme, Aislinn sourit à son tour, retenant un rire léger, sous le regard abruti d'un infirmier qui n'y comprenait plus rien. Reprenant son sérieux, Riagal se voulut rassurant, ce qui ne fonctionna pas vraiment. C'était idiot. Qu'est ce que ça pouvait bien lui faire à elle que toute une ribambelle de filles vienne se faire tripoter par tout l'hôpital, hein ? Ça n'était pas parce que d'autres le faisaient que c'était plus agréable. Le médecin, apparemment certain de l'avoir convaincue, ne leur porta plus la moindre attention et se leva pour tenter de mettre un grand truc en place, en vain.


« Mais je dois bien voir votre plaie mademoiselle, elle risque de s'infecter et... »

« Vous êtes pas infecté vous peut être... Je ne me déshabille pas devant lui. »

L'air vaguement hautain, la jeune Aberlin pointa du doigt le médecin qui, au même instant, lâchait le paravent qui s'écroulait avec lourdeur sur son pieds, comme s'il n'avait pas eu assez d'un combat pour la soirée. Visiblement irrité par la rébellion de l'objet, il gronda et Pierre, gêné, bafouilla quelques excuses, ne sachant certainement pas duquel des deux patients il devait le plus se méfier. Finalement, il opta pour la crainte de l'homme – un sexiste de plus en ce bas-monde – et se précipita pour lui venir en aide, installant le paravent avec une concentration exagérée pendant que son supérieur en rajoutait une couche pour convaincre une Aislinn épuisée.

« Je vais le faire, je vous l'ai déjà dit. Je pourrai rentrer chez moi après ? Ça sera fini ? Parce que je travaille tôt demain et si vous voulez une livraison correcte, il va falloir que je dorme un peu. »

Le médecin, plus coopératif que son collègue, hocha la tête et Ace se dirigea derrière le paravent, intimant à l'infirmier d'attendre qu'elle se soit déshabillée avant de passer de son côté. Péniblement, elle fit glisser le jean le long de ses jambes, décollant dans un soupir de douleur le tissu qui tentait de pénétrer la plaie, tentant de rester aussi silencieuse que possible. Elle n'allait pas non plus se mettre a gémir comme une pauvre petite malheureuse maintenant, alors que tout était presque fini. C'était hors de question.

« Je fais comment pour rentrer d'ailleurs ? Je ne vais pas pouvoir remettre mon jean, il est tout... il est fichu. »

Elle shoota dans le dit-jean, un peu dégoûtée de l'état du vêtement quasi-neuf avant cette chasse et se rattrapa péniblement au paravent qui tangua dangereusement puis, sous son regard furieux, se stabilisa. Elle remercia l'objet d'un sourire bref et autorisa l'infirmier à venir s'occuper d'elle, l'ignorant pendant qu'il s'occupait de désinfecter la blessure de sa cuisse. Serrant les dents, elle inspira longuement et tenta de faire abstraction de la douleur.

« Docteur Riagal ? Votre bras, ça va ? »

Pierre banda sa plaie et elle lui tendit négligemment son bras, bien consciente qu'aucun des deux ne la laisserait repartir sans y avoir appliqué un pansement. Il sembla hésiter un peu et reprit la parole, lui posant tout un tas de questions auxquelles elle répondait toujours par la négative. Non elle n'avait personne pour la ramener chez elle. Non on ne pouvait pas appeler ses parents. Non elle n'était pas mineure. Non il n'y avait aucun problème. Non elle e savait pas si ses vaccins étaient a jour. Non elle n'avait pas son carnet de santé sur elle, n'ayant pas eu l'intention d'être blessée et non, il ne l'ennuyait pas avec ses questions. Presque pas.
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Faolán Riagal
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeMer 24 Juin - 7:10

Il y avait un progrès. Ils arrivaient presque à parler comme deux êtres humains normaux maintenant. Il avait fallu que l’arrivée de Pierre et la remarque anodine de la jeune fille mettent fin à la discussion juste quand elle devenait intéressante. C’était dit. Il n’aimait pas cet infirmier. C’était un idiot, probablement doublé d’un incompétent. Un médecin qui n’avait pas d’humour ne pouvait pas être un bon soignant, c’était impossible. Avoir la vie d’autrui entre les mains était extrêmement stressant. Il n’y avait que l’humour idiot, l’humour comme mode de vie j’entends, celui qui devient un réflexe, même s’il n’est pas drôle, qui permettait de garder les pieds sur terre et la tête froide. Et Pierre, lui, n’en avait pas une once. Pire qu’un British.

Aislinn – la rêveuse – était un joli prénom qui ne lui allait pas du tout pour ce qu’il en savait. La fille qu’il avait devant les yeux avait montré un esprit terriblement terre à terre et continuait à l’impressionner par son désir farouche de rester dans la réalité. Beaucoup se serait écroulées à sa place. De fatigue, de peur ou de douleur. Silencieusement ou en pleurs, de mille et une façons peu importait, mais elle, non. Elle continuait à écouter distraitement les divagations de l’infirmier et de répondre à ses bêtises, par un signe de tête, par un sourire. Elle était belle. Et lui fatigué pour penser des choses pareilles.

Une phrase plus forte que les autres déchira toutefois la brume que la lassitude avait tissée autour de sa douleur. Un doigt hautain qui lui fit hausser les sourcils puis les épaules l’épaule. Elle semblait lui en vouloir malgré tout. Tant pis, dommage. Il n’allait pas s’excuser d’être lui-même. Une vague d’irritation le submergea face à ce rejet incompréhensible. Elle le prenait pour quoi ? Un pervers ? Comme s’il n’avait que ça à faire de s’intéresser à une gamine ! Il en avait vu des dizaines comme elle, des centaines. D’ailleurs ce n’était vraiment pas la peine de s’énerver pour si peu.

Fermant les yeux pour éloigner toute pensée négative, il inspira longuement, essayant de se concentrer sur les trucs qu’on lui avait enseignés. Faire le vide, se répéter des phrases sans suite, chercher la lumière dans les ténèbres de ses pensées. Et se détendre. Oublier les émotions, la douleur, l’ego. S’oublier soi-même. Il n’y arrivait jamais totalement mais au moins il souriait quand Pierre passa la tête pour voir s’il était encore vivant. Détendu, calme et neutre quand la gamine reprit ses questions. Il hocha la tête, conscient qu’elle ne pouvait pas le voir.


« Oui, je te ferais raccompagner. Pas par Pierre. » – ça c’était sorti tout seul – « Mais si je peux me permettre, je te conseille de ne pas trop forcer sur ton jambe demain. Enfin tu fais comme tu l’entends bien entendu. »

Neuf chances sur dix pour qu’elle l’envoie paître. Les gens fiers n’aiment pas entendre parler de leurs faiblesses. Il en savait quelque chose… il avait beaucoup de patients fiers.

« Pour ton jean, on verra s’il y a quelque chose à ton taille dans les objets trouvés ou si l’une des infirmières peut te prêter something. Je crois qu’il y a une petite qui fait ta taille mais j’ai peur qu’elle ne soit pas de garde ce soir. Dommage. Sinon on pourra te donner une pantalon en papier mais je doute que cela te plaise. Au pire tu remets ton jean. Il n’y en aura pas pour longtemps. »

Comme quoi, mine de rien, Little Darling restait une fille. Rassurant dans un sens, ce n’était pas un être de lumière qui disparaîtrait au petit matin. Elle avait des réactions étranges, certes mais restait humaine. Et, comme pour l’encourager dans cette voie, l’Irlandais appela une aide soignante à qui il confia la mission de trouver de quoi habiller la gamine.

Le paravent tangua soudain comme en réponse à ses pensées, faisant se lever Pierre qui en profita pour faire tomber son tabouret. Tombera, tombera pas ? Le sourire du médecin s’accentua à chaque déséquilibre, amusé par la situation et imaginant sans peine la réaction de la gamine. Finalement l’objet sembla se résigner à rester sage et l’infirmier fut convié à procéder à ses soins. Faolàn aurait fumé qu’il aurait tiré une cigarette. Il s’ennuyait ferme.


« Docteur Riagal ? Votre bras, ça va ? »

«Ça ira. Ne t’en fais pas pour moi Little Darling.»

Il nota distraitement qu’elle ne semblait avoir personne mais ne dit rien, ne voulant pas entrer sur un terrain douloureux. Il fallait dire ce qui était, il n’était pas doué pour faire la conversation en présence d’un tiers en pleine nuit après un combat avec une fille qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam et qu’il n’était pas sur d’apprécier.

Finalement Pierre sortit de derrière le panneau de tissu et se tourna vers lui, lui demandant, presque timidement, de se mettre torse nu. Sans protester, maladroitement, Faolàn obéit, voulant montrer l’exemple et peu inquiet à l’idée d’être vu par son…ses collègues si on comptait la fille et les trois pantalons qu’elle avait discrètement posé à portée de main d’Aislinn avant de ressortir sans un mot. Pierre se mit à parler de luxation, d’immobilisation et de bandage, multipliant les recommandations inutiles et…


« Oui, oui c’est bon je sais. Tu me la remets et tu ne fais pas chier. »

« Ça va être douloureux Doc’… »

« Dépêche toi et fait pas… In aimn Dé… »

La fin de sa phrase s’était fondue dans un souffle. La douleur l’avait transpercé comme ça d’un coup sans prévenir et se diffusait à présent un peu partout. Son cœur battait à toute allure et il n’avait pu s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure sous le choc. Enfin c’était passé et déjà son corps oubliait. Il s’obligea a sourire et lâcha les draps qui n’avaient rien demandés tandis que l’infirmier, s’abîmant en excuses futiles lui bandait le torse et lui proposait des anti-douleurs qu’il refusa d’un geste. Puis, l’oubliant totalement, il reporta son attention sur la jeune fille qui l’avait sauvé.

« Tu as trouvé ton bonheur ? Tu es prête ? Tu habites loin ? Que je sache si je sors la voiture ou si ce n’est pas la peine.

Tout en parlant, il s’arracha aux mains de l’infirmier (qui sortit sans demander son reste) et, passant devant Aislinn sans la regarder, ouvrit une armoire dont il sortit un T-shirt propre, noir, avec un Triskel d’argent sur le sein gauche. Il l’enfila maladroitement et jeta un coup d’œil distrait dans la glace, prenant une seconde pour repeigner ses cheveux avant de jeter un dernier coup d’œil à la livreuse de nouilles.

« Allons-y. Et si tu y penses un jour, ce serait bien qu’on regarde tes vaccins ensemble. Ce n’est pas urgent mais ce serait idiot que tu attrapes une cochonneries alors que l’on a de quoi l’empêcher. »

Et oui, c’est bien connu, les médecins n’en ont jamais assez. Surtout lui.


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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitimeDim 28 Juin - 16:15

Comme elle l'avait fait depuis le début de cette histoire, Aislinn corrigea quelques fautes – ta jambe et non ton jambe, ta taille et non ton taille – mais, pour une fois, ne riposta pas lorsqu'il lui conseilla de ne pas trop forcer ou quand il lui parla de pantalon en papier. Déjà, parce qu'elle ne voyait pas bien ce que pouvait être un pantalon en papier, ensuite, parce que se plaindre encore aurait été dépourvu d'intérêt et finalement parce que de derrière son paravent, elle ne le voyait pas et n'avait aucun moyen de lui faire comprendre clairement qu'elle n'allait pas se laisser marcher sur les pieds, non mais oh. Et puis il faisait son boulot, avec ses vagues conseils. Toujours mieux que l'autre infirmier qui la questionnait sans cesse alors qu'elle avait juste envie de se reposer un peu. Parce que mine de rien, guerrière ou pas, elle commençait à sentir la fatigue l'entraver et l'envahir dangereusement.

Pierre la laissa, visiblement ravi de ne plus avoir à s'occuper d'elle, et une jeune femme le remplaça un court instant derrière le paravent, posant quelques pantalons de rechange et lui adressant un vague sourire aimable avant de disparaître comme elle était venue, laissant la jeune chasseuse seule et amusée de la conversation entre les deux médecins. Il avait beau être très convaincant pour faire soigner les autres, le docteur Riagal ne semblait pas vraiment ravi de voir les rôles changer et de se trouver dans la peau du patient. Triant dans les jeans, Aislinn opta pour un un peu trop grand pour elle, de sorte qu'il ne touche qu'un minimum son bandage et qu'il de gène pas ses mouvements en serrant ses armes contre son mollet et repoussa le paravent au moment ou l'homme jurait.

Elle sourit, puis hésita un instant. In aimn Dé... Nom de Dieu en Irlandais. Probablement une des seules expressions qu'elle connaissait dans cette langue, héritage d'une grand mère Irlandaises et d'une mère attachée à ses origines. Riagal était Irlandais ? A vrai dire, ça expliquait son accent chantant et le fait qu'il n'ait pas commenté son nom. Enfin quand même, elle avait précisé que c'était de l'Irlandais, il aurait pu ajouter une vague remarque pour lui dire qu'il connaissait. Pas grand chose, juste pour le principe. Enfin, on ne pouvait pas tout avoir, et au fond, il n'allait pas commencer à lui raconter sa vie.

Elle écouta d'une oreille distraite les recommandations que faisaient l'infirmier au médecin – comme si celui-ci n'y connaissait rien... - en récupérant les balles d'argent qui restaient dans son jean et posa le vêtement dans un coin, laissant à l'infirmier le soin de s'en débarrasser, pas vraiment enchantée par l'idée de le traîner avec elle, poisseux de sang. Riagal s'adressa à elle et elle releva les yeux en souriant doucement.


« J'ai pris ça, je vous le rapporterai demain, si vous commandez. »


Elle rajusta le pantalon qui ne semblait pas vouloir tenir sur ses hanches et observa le médecin pendant qu'il se préparait, amusée par le soin qu'il portait à son apparence, après avoir été traîné dans la poussière de la cour. Rien à voir avec son apparence à elle, ses cheveux bouclés maintenant détachés, un peu emmêlés, son t-shirt d'une propreté douteuse et son jean trop grand. A croire qu'il avait ramassé une gamine dans la rue, comme celles qu'elle ramenait parfois à Missy.

« Je suis à Montmartre. On pourrait sans doute y aller à pieds, mais ça grimpe. »


Il réagit à peine et lui parla de ses vaccins, comme si elle n'avait pas passé assez de temps à l'hôpital pour la décennie complète. Elle hocha la tête, le suivant simplement jusqu'à sa voiture, hésitant un peu à monter de peur de salir les sièges. Il démarra, roulant bien trop doucement au goût de la jeune fille (une vitesse normale quoi) et elle se détendit un peu.

« Merci de me ramener. J'aurais pu marcher, mais bon... »

Ne pas faire la fière quand on vous rend un service

« Enfin merci quoi. »


Elle le dirigea pour le mener à bon port et lui fit arrêter la voiture un peu avant d'arriver chez elle, juste quelques rues plus loin. Il ne semblait déjà pas avoir une haute opinion d'elle, ça n'était pas forcément le meilleur moment pour lui faire visiter les lieux et le laisser voir sa rue, sa maison. Il lui proposerait sans aucun doute son aide, ou quelque chose du genre, ou il la jugerait un peu plus encore, et ça n'était pas le bon moment.

« Je vais faire le reste du trajet à pieds, ça vous évitera de rentrer trop tard. »



[Voilà, c'plus pour clore qu'autre chose, j'aurais pu continuer, mais ça aurait relancé et on aurait jamais fini. Parce qu'elle voulait lui demander s'il était Irlandais, s'il voulait commander direct pour le lendemain, tout ça...]
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MessageSujet: Re: Pause clope [PV Aislinn][Clos]   Pause clope [PV Aislinn][Clos] I_icon_minitime

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